Toutes les tapisseries

  • Mexicaine aux arums

     
    Tapisserie d'Aubusson tissée par l’atelier Four. Avec son bolduc, n°5/6. Circa 1990.     Toffoli s'est beaucoup consacré à la tapisserie avec la manufacture Robert Four, à partir de 1976, réalisant des centaines de cartons. On  y retrouve  les transparences post-cubistes propres au peintre, ainsi que ses sujets. En effet, la tapisserie de Toffoli ne se démarque pas de sa peinture : peintre-voyageur,  il illustre dans notre carton des scènes observées lors de séjours en Amérique du Sud.  
  • Composition

       
    Tapisserie d'Aubusson tissée par l’atelier Henry. Avec son bolduc signé, n°1/1. 1984.
        Comme d'autres sculpteurs (Gilioli, Adam, Ubac...), Hairabédian s'est adonné à la tapisserie (son atelier a été situé en Creuse de 1975 à 1985). A défaut de volume, sa spectaculaire composition joue sur les tissages, le creusement de l'espace avec la chaîne vierge..., procédés de la "Nouvelle Tapisserie", à l'exception de la tridimensionnalité.
  • Soleil d'août

      Tapisserie d'Aubusson tissée par l'atelier Braquenié. Avec son bolduc signé de l'artiste. 1958.       Jean Picart le Doux est l’un des grands animateurs du renouveau de la tapisserie. Ses débuts dans le domaine datent de 1943 : il réalise alors des cartons pour le paquebot « la Marseillaise ». Proche de Lurçat, dont il épouse les théories (tons limités, cartons numérotés,…), il est membre fondateur  de l’A.P.C.T.(Association des Peintres-cartonniers de Tapisserie), et bientôt professeur à l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs. L’Etat lui commande de nombreux cartons tissés pour la plupart à Aubusson, pour certains aux Gobelins : les plus spectaculaires le seront pour l’Université de Caen, le Théâtre du Mans, le Paquebot France ou la Préfecture de la Creuse,…. Si les conceptions de Picart le Doux  sont proches de celles de Lurçat, ses sources d’inspiration, ses thématiques, le sont aussi,  mais dans un registre plus décoratif que symbolique, où se côtoient les astres (le soleil, la lune, les étoiles…), les éléments, la nature (le blé, la vigne, les poissons, les oiseaux…), l’homme, les textes,….   Le thème des moissons apparaît dès 1944 chez l’artiste (« La moisson », dont un exemplaire est conservé à la Cité de la Tapisserie à Aubusson), ainsi que les allégories des saisons. Le personnage à la faux reprend d’ailleurs celui de « l’Hiver », de 1950, une de ses tapisseries les plus célébrées. Ici, la composition est devenue monumentale.     Bibliographie : Marthe Belle-Joufray, Jean Picart le Doux, Publications filmées d’art et d’histoire, 1966 Maurice Bruzeau, Jean Picart le Doux, Murs de soleil, Editions Cercle d’art, 1972, n°85 Cat. Exp. Jean Picart le Doux, tapisseries, Musée de Saint-Denis, 1976 Cat. Exp. Jean Picart le Doux, Musée de la Poste, 1980      
  • Lente approche

       
    Tapisserie d'Aubusson tissée par l’atelier Braquenié. Avec son bolduc. Circa 1960.
        D’une longue carrière artistique, débutée dans les années 50 (et qui s’orientera, tardivement, surtout vers la sculpture), il faut retenir chez Julien, à partir de 1959, une vingtaine de cartons, essentiellement tissés par la manufacture Braquenié, notamment « le commerce extérieur », spectaculaire commande publique de 12 m². Son style est souvent fait de figures féminines dessinées (tracées en noir), sobre de couleurs et de motifs, dont notre carton est exemplaire.   Bibliographie : Léon-Louis Sosset, Tapisserie contemporaine en Belgique, Perron, 1989
  • Les épées d'or

       
    Tapisserie d'Aubusson tissée par l’atelier Braquenié. Avec son bolduc. 1955.
        Important protagoniste de « la Nouvelle Tapisserie », tissé par Pierre Daquin, exposé à la galerie La Demeure dans les années 70, Jacques Brachet a, dès les années 50, une démarche innovante et expérimentale sur le médium, consacrée par la création de l’atelier d’art mural au Centre International d’études pédagogiques, à Sèvres, par la mise en scène de « la tapisserie en France, 1945-1985, la tradition vivante » à l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts, par la conception de ses tapisseries-actions jusqu’à nos jours.   Avant ses explorations des années 70, Brachet a conçu 6 cartons dans les années 50, qui connurent un succès très relatif (ce sont toutes des pièces uniques). Si le thème martial, et lié à la pratique de l’escrime, est inédit, l’esthétique est proche d’autres peintres-cartonniers de l’époque, Jullien par exemple.   Bibliographie : Cat. Expo. Jacques Brachet, mémoires océanes, Angers, Musée Jean Lurçat et de la tapisserie contemporaine, 1996
  • Le soleil d'Apremont

       
    Tapisserie d’Aubusson tissée par l'atelier Picaud. Avec son bolduc signé, n°1/4. Circa 1965.
       
    Maurice André a séjourné à Aubusson pendant toute la guerre. Fondateur du groupe coopératif « Tapisserie de France », et membre de l’A.P.C.T. (Association des Peintres-Cartonniers de Tapisserie), il développe une esthétique  personnelle, loin de Lurçat, fait de rigoureux aplats cubisants, dans une gamme chromatique souvent épurée, et reçoit d’ambitieuses commandes publiques, pour le Conseil de l’Europe à Strasbourg ( « L’Europe unie dans le Travail et la Paix »), ou le Pavillon Français pour l’Exposition de 1958 à Bruxelles («  La Technique moderne au service de l’Homme »). Tout naturellement (et comme Wogensky, Prassinos,…), il évolue ensuite vers l’abstraction, d’abord plutôt lyrique puis dans un style de plus en plus géométrique, dans une trajectoire très proche de celle de Matégot.   Au mitan des années 60, le style d’André se rapproche de celui de Matégot, fait d'assemblages lyriques de formes triangulaires, dans une gamme chromatique homogène, et parsemées de striures, taches, tavelures,... souvent noires, où différentes techniques propres à la tapisserie sont mises à contribution  pour accentuer l'effet de volume et de profondeur.
     
  • Bouquet d'anniversaire

     
     
    Tapisserie tissée par l'atelier Braquenié. 1969.
        Van Vlasselaer (1907-1982) est l'auteur de nombreuses compositions murales monumentales, ainsi que de vitraux. Dès 1950, il crée des cartons de tapisserie inspirés de scènes de la vie quotidienne, du folklore flamand et de la nature, à l’aune des membres du groupe « Forces Murales ». Son oeuvre, d'abord figurative, évolue vers de denses sujets végétaux aux motifs acérés, qui se déploient sur des fonds géométriques, influencée par le cubisme.   « A partir de 1969, le style prend encore plus d’ampleur. Une des œuvres les plus remarquables est sans doute « Bouquet d’anniversaire »…. à l’allure monumentale… Chaque détail frappe par son originalité. Les fleurs et les feuilles s’écartent de leur condition naturelle avec une fantaisie qui n’exclut pas la rigueur …» (R. Avermaete, van Vlasselaer Tapisseries, p.97)   Bibliographie : R. Avermaete, van Vlasselaer Tapisseries, Editions Arcade, 1973, reproduit p.88  
  • Flore des tropiques

     
    Tapisserie  d'Aubusson tissée dans l’atelier Four. Avec son bolduc, n°EA. Circa 1975.  
    Edmond Dubrunfaut peut-être considéré comme le grand rénovateur de la tapisserie belge au XXe siècle. Il  fonde un atelier de tissage à Tournai dès1942, puis crée en 1947 le  Centre de Rénovation de la Tapisserie de Tournai . Il fournira pour différents ateliers belges (Chaudoir, de Wit,...) de nombreux cartons destinés notamment à orner les ambassades belges à travers le Monde. Par ailleurs, Dubrunfaut,  de 1947 à 1978, enseigne l’art monumental à l’Académie des Beaux-Arts de Mons, puis,  en 1979, participe à la création de la Fondation de la tapisserie, des arts du tissu et des arts muraux de Tournai, véritable conservatoire de la tapisserie en Wallonie. Son style, figuratif, usant de forts contrastes de couleurs souvent, est très inspiré par les animaux et la nature (comme Perrot par exemple, l'artiste a un fort tropisme pour l'ornithologie).   Sur la fin de sa carrière, Dubrunfaut s’exprime dans un style féérique (aux formes acérées proches de Marc Petit), et dont la thématique (colibris et plantes exotiques) renvoie au Lurçat des années 50.  
    Bibliographie : Cat. expo. Dubrunfaut et la renaissance de la tapisserie, tableaux, dessins, peintures, Musée des Beaux-Arts de Mons, 1982-1983  
  • Composition

       
    Tapisserie d’Aubusson tissée dans l'atelier Four. N°6/6. Circa 1980.
     
       
     
      Ancien élève de l’ENAD d’Aubusson, Lartigaud conçoit son premier carton en 1968. Il en a créé depuis des centaines, surtout tissés par la Manufacture Four, dans un style le plus souvent abstrait, sauf exception, comme en témoigne ici la présence des 2 oiseaux.
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