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  • La souche

    Tapisserie d’Aubusson tissée par l’atelier Pinton. Avec son bolduc. Circa 1960.
    Fumeron réalise ses premiers cartons (il en réalisera plus de 500) dès les années 40, en collaborant avec les ateliers Pinton, puis en recevant de nombreuses commandes de l'Etat, avant de participer à la décoration du paquebot "France". D'abord figuratif, et influencé par Lurçat, il évolue vers l'abstraction, avant de revenir vers une figuration colorée et réaliste à partir des années 80. Etrangement, si le titre est naturaliste, le carton opine lui vers l’abstraction, dans une sorte d’épure des cartons figuratifs de Fumeron où l’on reconnaît encore le cercle jaune-soleil caractéristique de l’artiste.
  • Allégorie des métiers

    Tapisserie d’Aubusson tissée par l’atelier Braquenié. 1958.
    Curieux carton où, sur une étoile (vaguement hexagonale) se déploient famille, métiers traditionnels (pêcheur, agriculteur,…) devant gazomètres et autres grues, emblèmes de modernité : un hymne à la reconstruction, une allégorie politique, une œuvre de propagande ,… ?
  • Le veilleur

    Tapisserie d’Aubusson tissée par l’atelier Legoueix. Avec son bolduc. 1948.
     
    Membre de l’A.P.C.T. (Association des Peintres-Cartonniers de Tapisserie), Wogensky est un des nombreux artistes qui se consacreront à la tapisserie à la suite de Lurçat, dans l’immédiat après-guerre. D’abord influencé par celui-ci, l’oeuvre de Wogensky (159 cartons d’après le catalogue d’exposition de 1989) évolue ensuite ensuite dans les années 60 vers une abstraction lyrique pas toujours complètement assumée, des thèmes cosmiques-astronomiques aux formes d’oiseaux décomposées et en mouvement, vers des cartons plus épurés et moins denses. S’il s’est toujours proclamé peintre, la réflexion de l’artiste sur la tapisserie est très aboutie : “Réaliser un carton mural…. c’est penser en fonction d’un espace qui ne nous appartient plus, par ses dimensions, son échelle, c’est aussi l’exigence d’un geste large qui transforme et accentue notre présence”. Symptomatique de l’époque héroïque de la fin des années 40 qui a vu aussi s’épanouir les talents balbutiants de Tourlière, Lagrange, Matégot,…, tous encore jeunes, inspirés par Lurçat, et tâchant de s’en singulariser, mais restant encore figuratifs, « le veilleur » affirme, dans un style lyrique et coloré, sa proximité d’avec la vie quotidienne (notons le détail du chandail rayé), en même temps qu’une forte connotation symbolique : un lanceur d’alertes en des temps incertains. Bibliographie : J. Cassou, M. Damain, R. Moutard-Uldry, la tapisserie française et les peintres cartonniers, Tel, 1957, ill. p.131 Cat. Expo. Robert Wogensky, l’oeuvre tissé, Aubusson, Musée départemental de la tapisserie, 1989, ill. p .15 Cat. Expo. Robert Wogensky, Angers, Musée Jean Lurçat et de la Tapisserie Contemporaine, 1989 Cat. Expo. Jean Lurçat, compagnons de route et passants considérables, Felletin, Eglise, 1992, ill. p.46
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