Poisson cardinal

 

 

Tapisserie  tissée par l’atelier de Saint-Cyr.
Avec son bolduc signé, n°EA/2.
1978.

 

 

Roger Bezombes s’est intéressé à l’art monumental dès ses débuts artistiques. Il reçoit de nombreuses commandes de tapisseries de l’Etat, tissées d’abord aux Gobelins puis à Aubusson, notamment avec la manufacture Hamot dont les teinturiers lui obtiendront des laines dans le ton exact de ses cartons (qu’il peint d’ailleurs lui-même à grandeur). En 1952-1953, il réalise un ensemble monumental (300 m2) pour le Pavillon de la France d’Outremer à la Cité Universitaire de Paris. Il abandonne la technique de la lisse à la fin des années 50, pour réaliser des tentures murales faites d’assemblages de tissus.

Précisément, ses « murales « (l’une des premières, « la Musique », longue de 25 m, fut commandée pour la Maison de la Radio) sont des patchworks de tissus assemblés, parfois adjoints d’objets de matériaux divers cousus, collés ou agrafés. Néanmoins, comme ici, certaines murales seront reproduites en tapisseries de lisse par l’atelier de Saint-Cyr de Pierre Daquin. Le thème du poisson est alors omniprésent ; Bezombes n’est pas un ichtyologiste, mais un poète : c’est la pourpre cardinalice qui l’intéresse, pas les espèces homonymes.