Tapisserie d’Aubusson tissée par l’atelier Berthaut.
Avec son bolduc signé de l’artiste, n°6/8.
Circa 1955.
Jean Picart le Doux est l’un des grands animateurs du renouveau de la tapisserie. Ses débuts dans le domaine datent de 1943 : il réalise alors des cartons pour le paquebot “la Marseillaise”. Proche de Lurçat, dont il épouse les théories (tons limités, cartons numérotés,…), il est membre fondateur de l’A.P.C.T.(Association des Peintres-cartonniers de Tapisserie), et bientôt professeur à l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs. L’Etat lui commande de nombreux cartons tissés pour la plupart à Aubusson, pour certains aux Gobelins : les plus spectaculaires le seront pour l’Université de Caen, le Théâtre du Mans, le Paquebot France ou la Préfecture de la Creuse,…. Si les conceptions de Picart le Doux sont proches de celles de Lurçat, ses sources d’inspiration, ses thématiques, le sont aussi, mais dans un registre plus décoratif que symbolique, où se côtoient les astres (le soleil, la lune, les étoiles…), les éléments, la nature (le blé, la vigne, les poissons, les oiseaux…), l’homme, les textes,….
« Le luth et les colombes » reprend un carton plus dense et vaste de 1949, « les oiseaux s’envolent », censé symboliser la Libération, thème que l’on retrouve dans « la cage ouverte » de 1953.
Bibliographie :
Marthe Belle-Jouffray, Jean Picart le Doux, Publications filmées d’art et d’histoire, 1966, reproduit n°3
Maurice Bruzeau, Jean Picart le Doux, Murs de soleil, Editions Cercle d’art, 1972
Cat. Exp. Jean Picart le Doux, tapisseries, Musée de Saint-Denis, 1976
Cat. Exp. Jean Picart le Doux, Musée de la Poste, 1980