All tapestries

  • Etoiles de neige

    Tapisserie d’Aubusson tissée par l’atelier Berthaut. N°7/8. 1962.  
    Jean Picart le Doux est l’un des grands animateurs du renouveau de la tapisserie. Ses débuts dans le domaine datent de 1943 : il réalise alors des cartons pour le paquebot “la Marseillaise”. Proche de Lurçat, dont il épouse les théories (tons limités, cartons numérotés,…), il est membre fondateur de l’A.P.C.T.(Association des Peintres-cartonniers de Tapisserie), et bientôt professeur à l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs. L’Etat lui commande de nombreux cartons tissés pour la plupart à Aubusson, pour certains aux Gobelins : les plus spectaculaires le seront pour l’Université de Caen, le Théâtre du Mans, le Paquebot France ou la Préfecture de la Creuse,…. Si les conceptions de Picart le Doux sont proches de celles de Lurçat, ses sources d’inspiration, ses thématiques, le sont aussi, mais dans un registre plus décoratif que symbolique, où se côtoient les astres (le soleil, la lune, les étoiles…), les éléments, la nature (le blé, la vigne, les poissons, les oiseaux…), l’homme, les textes,…. Le traitement de l’hiver est fait chez Picart le Doux de poncifs, chromatiques (teintes assourdies, marron, noir, blanc), et de motifs (branches décharnées, flocons-cercles) ; les étoiles de neige éponymes seront reprises dans « Solstice d’hiver » ou « Hommage à Vivaldi ». Bibliographie : Maurice Bruzeau, Jean Picart le Doux, Murs de soleil, Editions Cercle d’art, 1972, ill. n°122 Cat. Exp. Jean Picart le Doux, tapisseries, Musée de Saint-Denis, 1976 Cat. Exp. Jean Picart le Doux, Musée de la Poste, 1980
  • Music and seashells

    Aubusson tapestry woven by the Tabard workshop. With its ribbon. Circa 1950.
    Lurçat's body of work is immense, but it is his role in the revival of the art of tapestry that has ensured his place in history. He began working with canvas in 1917, then collaborated with Marie Cuttoli in the 1920s and 1930s. His first collaboration with Les Gobelins dates back to 1937, when he discovered the Apocalypse tapestry in Angers, which inspired him to devote himself entirely to tapestry. He first tackled technical issues with François Tabard, then, when he moved to Aubusson during the war, he defined his own system: large stitches, measured tones, numbered cartoons. A huge production then began (more than 1,000 cartoons), amplified by his desire to involve his painter friends, the creation of the A.P.C.T. (Association des Peintres-Cartonniers de Tapisserie) and his collaboration with the La Demeure gallery and Denise Majorel, then by his role as a tireless promoter of the medium throughout the world. His woven work bears witness to a specifically decorative art of imagery, in a highly personal, cosmogonic symbolic iconography (sun, planets, zodiac, four elements, etc.), stylized plants, animals (goats, roosters, butterflies, chimeras, etc.), stand out against a background without perspective (deliberately distanced from painting) and, in his most ambitious cartoons, are intended to share a vision that is both poetic (he sometimes embellishes these tapestries with quotations) and philosophical (the major themes were addressed as early as the war: freedom, resistance, fraternity, truth, etc.) and which culminated in the "Chant du Monde" (Jean Lurçat Museum, former Saint-Jean Hospital, Angers), unfinished at the time of his death. This model (a copy of which is kept at the Cité de la Tapisserie in Aubusson) is exemplary of the theme of the laid table, a recurring motif in Lurçat's work. The association between musical instruments and shells also refers to the work of Picart le doux. Bibliography: Tapisseries de Jean Lurçat 1939-1957, Pierre Vorms Editeur, 1957 Cat. Expo. Lurçat, 10 ans après, Musée d'Art moderne de la ville de Paris, 1976Cat. Expo. Les domaines de Jean Lurçat, Angers, Musée Jean Lurçat et de la tapisserie contemporaine, 1986 Colloque Jean Lurçat et la renaissance de la tapisserie à Aubusson, Aubusson, Musée départemental de la Tapisserie, 1992 Exhibition catalog. Dialogues avec Lurçat, Museums of Lower Normandy, 1992. Exhibition catalog. Jean Lurçat, Donation Simone Lurçat, Academy of Fine Arts, 2004. R. Guinot, Tapestry of Aubusson and Felletin, Lucien Souny, 2009, ill. p.96 Gérard Denizeau, Jean Lurçat, Liénart, 2013 Exhibition catalog: Jean Lurçat au seul bruit du soleil (Jean Lurçat to the Sound of the Sun), Paris, Galerie des Gobelins, 2016
  • Composition

    Tapisserie d’Aubusson tissée par l’atelier Pinton. Avec son bolduc, n°1/1. 1974.
    Jean Bazaine, comme nombre de ses contemporains, a toujours poursuivi une intense activité liée à l’art mural, dans des travaux à destination monumentale. S’il est surtout connu comme concepteur de vitraux ou de mosaïques, il a également réalisé des cartons de tapisserie, et ce, dès la fin des années 30. Ces réalisations rentrent dans le cadre d’un renouveau de l’art sacré dont Bazaine, surtout après la guerre, sera l’un des principaux protagonistes. Néanmoins, les créations de Bazaine ne sont pas destinées qu’à des édifices religieux. Sa maîtrise de l’art mural s’est exprimée dans des commandes de mosaïques, pour le bâtiment de l’UNESCO ou la Maison de la Radio, mais aussi de tapisseries, tissées dans les Manufactures Nationales, ou à Aubusson, pour le Palais de Justice de Lille, ou l’Hôtel de Ville de Strasbourg. C’est dans ce contexte que s’inscrit la commande de la Fédération Française du Bâtiment, pour son siège, au début des années 70 à un artiste reconnu, presque officiel (Grand Prix National des Arts en 64, exposition au Musée National d’Art Moderne en 1965), qui y répondra par notre vaste composition rythmique et lyrique, chromatiquement homogène : malheureusement, le bolduc, effacé, nous prive du titre de l’œuvre, chez un artiste qui ne se voulait pas abstrait. Provenance : Siège de la Fédération Française du Bâtiment
  • Flora of the Baronnies

    Tapestry woven in Aubusson by the Andraud workshop. With its ribbon, no. 1/6. 1974.  
    A student of Léon Detroy, Gaston Thiéry is one of the last representatives of the Crozant school of painting. Based in Creuse, he began working with tapestry in 1965 with the Andraud workshop, to whom he entrusted cartoons inspired by the local flora, in a decorative style halfway between the work of Dom Robert and that of Maingonnat, a far cry from his Impressionist-influenced landscape paintings.
  • Petit bois

    Tapisserie d’Aubusson tissée par l’atelier Tabard. Avec son bolduc, signé de l’ artiste. Circa 1970.
    Devenu peintre-cartonnier sur le tard, Henri Ilhe a néanmoins conçu, à partir de 1964, un œuvre tissé tout à fait considérable (plus de 120 cartons, tous tissés chez Tabard) au style aimable, fait d’oiseaux ou de papillons s’ébattant dans des arbustes aux branches noueuses. « Petit bois » est, à cet égard, caractéristique de l’inspiration bucolique d’Ilhe.
  • Argos

    Aubusson tapestry woven by the Picaud workshop. With its ribbon signed by the artist, no. 1/4. 1971.
    Loewer created his first cardboard piece in 1953; his works were initially figurative before he shifted (like Matégot) towards abstraction, which was exclusively geometric in Loewer's case. He composed more than 180 cardboard pieces, most of which were woven by his friend Raymond Picaud. Around 1971-1972, Loewer's style became more refined, with fewer squares and brighter, more colorful hues. As is often the case with Loewer, our tapestry is one of a kind. Bibliography: Claude Loewer, l’évasion calculée: travaux de 1939 à 1993, catalogue raisonné des tapisseries de 1953 à 1974, Sylvio Acatos, Charlotte Hug, Walter Tschopp, and Marc-Olivier Wahler, Artcatos, 1994, no. 128
  • Galatea

    Aubusson tapestry woven by the Picaud workshop. With its ribbon signed by the artist, no. 1/4. 1970.
    Loewer created his first cardboard work in 1953; his creations were initially figurative before he shifted (like Matégot) towards abstraction, which was exclusively geometric in Loewer's case. He composed more than 180 cardboard works, most of which were woven by his friend Raymond Picaud. Woven in a single copy according to the catalogue raisonné, "Galathée" is representative of the artist's style around 1970, whose recurring plastic sign became the square, used in superimpositions. Bibliography: Claude Loewer, l’évasion calculée: travaux de 1939 à 1993, catalogue raisonné des tapisseries de 1953 à 1974, Sylvio Acatos, Charlotte Hug, Walter Tschopp, and Marc-Olivier Wahler, Artcatos, 1994, no. 120
  • Poissons et grenouilles

    Tapisserie d’Aubusson tissée par l’atelier Picaud. Avec son bolduc signé, n°1/4. Circa 1970.
    Elie Grekoff, proche de l’esthétique de Lurçat, réalisera plus de 300 cartons : fond noir, sous-marin, avec poissons et feuillages, se distinguent de Lurçat par la curieuse et amusante présence de grenouilles.
  • Camargue

    Tapisserie d’Aubusson tissée dans les ateliers Pinton. Bolduc signé de l’artiste, n°4/6. 1963.
    Attiré par les grandes surfaces, sous l’influence d’Untersteller à l’Ecole des Beaux-Arts, Hilaire a éxécuté de nombreuses peintures murales. Logiquement, il a réalisé, à partir de 1949, en même temps que de nombreux artistes, stimulés par Lurçat (il fera partie à ses côtés de l’A.P.C.T., Association des Peintres-Cartonniers de Tapisserie), de nombreux cartons (quelques dizaines), dont certains ont été tissés à Beauvais ou aux Gobelins. On retrouve son style figuratif cubisant (qui confine parfois à l’abstraction) dans ses cartons de tapisserie : dans le nôtre, mais aussi par exemple dans celui réalisé pour le Salon Fontainebleau du Paquebot France, “Sous-bois “(190 x 988 cm, tissage Pinton, reproduit dans Armelle Bouchet Mazas, le paquebot France, Paris, 2006, p.169), où formes et couleurs sont fragmentées de façon kaléidoscopique. “Camargue” est reproduit dans le classeur “Tapisserie d’Aubusson” édité par la Chambre de commerce et d’Industrie de Guéret au début des années 80 pour illustrer le savoir-faire des ateliers d’Aubusson.
    Bibliographie : Cat. Expo., Hilaire, oeuvre tissé, galerie Verrière, 1970 (reproduite) Cat. Expo. Hilaire, du trait à la lumière, Musée Départemental Georges de la Tour à Vic-sur-Seille, 2010.
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