150 cm

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  • Le clown

     
     
    Tapisserie d’Aubusson tissée par l'atelier Hecquet. Avec son bolduc signé, n°1/1. 1974.
       
     
       
  • Plain-chant

     
    Tapisserie d’Aubusson tissée par l’atelier Legoueix. Bolduc signé de l’artiste, n°1/4. 1974.  
    Elève de Wogensky à l'Ecole Nationale Supérieure des Arts Appliqués, Sautour-Gaillard voit son premier carton tissé en 1971 par l'atelier Legoueix (une collaboration qui ne s'est pas démentie par la suite), et il multiplie ensuite les projets monumentaux, dont le plus spectaculaire est "Pour un certain idéal", tenture de 17 tapisseries sur le thème de l'olympisme (conservée au Musée de l'Olympisme de Lausanne). D' abord proche de l'abstraction lyrique, l'artiste réalise dans les années 90 des cartons à base d'assemblages de motifs décoratifs, de textures et de figures, apparemment superposés et comme unifiés dans le tissage.   Cette écriture, très calligraphique, est caractéristique des tapisseries de 1973-1974, avec ces mêmes couleurs. Voilà comment, en lien avec la Musique, il définit son travail d’alors : «  Dès mes premières tentatives, j’ai choisi de faire une œuvre qui ne serait pas faite d’images, mais conçue dans l’orchestration d’une architecture de couleurs….La sensation d’un imperceptible bruissement comme l’écoute attentive d’un concert deviennent tapisseries « .     Bibliographie : D. Cavelier, Jean-René Sautour-Gaillard, la déchirure, Lelivredart, 2013, reproduite p.172-173    
  • Au crépuscule

     
    Tapisserie  tissée dans l’atelier DMW. Avec son bolduc signé. 1974.  
    Edmond Dubrunfaut peut-être considéré comme le grand rénovateur de la tapisserie belge au XXe siècle. Il  fonde un atelier de tissage à Tournai dès1942, puis crée en 1947 le  Centre de Rénovation de la Tapisserie de Tournai . Il fournira pour différents ateliers belges (Chaudoir, de Wit,…) de nombreux cartons destinés notamment à orner les ambassades belges à travers le Monde. Par ailleurs, Dubrunfaut,  de 1947 à 1978, enseigne l’art monumental à l’Académie des Beaux-Arts de Mons, puis,  en 1979, participe à la création de la Fondation de la tapisserie, des arts du tissu et des arts muraux de Tournai, véritable conservatoire de la tapisserie en Wallonie. Son style, figuratif, usant de forts contrastes de couleurs souvent, est très inspiré par les animaux et la nature (comme Perrot par exemple, l’artiste a un fort tropisme pour l’ornithologie).   A cet égard, ce carton est caractéristique de cette veine, mais le traitement, réaliste, est loin de la stylisation caractéristique de Perrot.     Bibliographie : Cat. expo. Dubrunfaut et la renaissance de la tapisserie, tableaux, dessins, peintures, Musée des Beaux-Arts de Mons, 1982-1983, n°254.
  • Table noire

     
    Tapisserie d'Aubusson tissée par l'atelier Tabard. Avec son bolduc signé. 1953.
        L’Œuvre de Lurçat est immense : c’est toutefois son rôle dans la rénovation de l’art de la tapisserie qui lui vaut d’être passé à la postérité. Dès 1917, il commence par des œuvres au canevas, puis, dans les années 20 et 30, il travaillera avec Marie Cuttoli. Sa première collaboration avec les Gobelins date de 1937, alors qu’il découvre simultanément la tenture de l’Apocalypse d’Angers qui l’incite définitivement à se consacrer à la tapisserie. Il abordera les questions techniques d’abord avec François Tabard, puis à l’occasion de son installation à Aubusson pendant la guerre, il définira son système : gros point, tons comptés, cartons dessinés numérotés. Une production gigantesque commence alors (plus de 1000 cartons), amplifiée par la volonté d‘entraîner ses amis peintres, la création de l’A.P.C.T. (Association des Peintres-Cartonniers de Tapisserie) et la collaboration avec la galerie La Demeure et Denise Majorel, puis par son rôle d’inlassable propagateur du médium à travers le Monde.   Son œuvre tissée témoigne d’un art d’imagier spécifiquement décoratif, dans une iconographie symbolique très personnelle, cosmogonique (soleil, planètes, zodiaque, 4 éléments…), végétale stylisée, animale (boucs, coqs, papillons, chimères…), se détachent sur un fond sans perspective (volontairement éloigné de la peinture), et destinée, dans ses cartons les plus ambitieux, à faire partager une vision à la fois poétique (il émaille d’ailleurs parfois ces tapisseries de citations) et philosophique (les grands thèmes sont abordés dès la guerre : la liberté, la résistance, la fraternité, la vérité… ) et dont le point culminant sera le « Chant du Monde » ( Musée Jean Lurçat, ancien hôpital Saint-Jean, Angers) , inachevé à sa mort.   Le thème de la table dressée est un leitmotiv chez Lurçat, dès les années 40 (cf. Les quatre coins, 1943, Atelier Goubely-Gatien , Angers, Musée Jean Lurçat et de la tapisserie contemporaine). Ces tables, parfois très "cornes d'abondance", et accompagnée souvent d'instruments de musique (mandoline en général) rappellent les tableaux de nature morte du XVIIe siècle, thème étranger d'ailleurs à la tapisserie d'alors.   Bibliographie : Tapisseries de Jean Lurçat 1939-1957, Pierre Vorms Editeur, 1957, ill. n°105 Cat.Expo. Jean Lurçat, Nice, Musée des Ponchettes, 1968 Cat. Expo. Lurçat, 10 ans après, Musée d’Art moderne de la ville de Paris, 1976 Cat. Expo. Les domaines de Jean Lurçat, Angers, Musée Jean Lurçat et de la tapisserie contemporaine, 1986 Colloque Jean Lurçat et la renaissance de la tapisserie à Aubusson, Aubusson, Musée départemental de la Tapisserie, 1992 Cat. Expo. Dialogues avec Lurçat, Musées de Basse-Normandie, 1992 Cat. Expo. Jean Lurçat, Donation Simone Lurçat, Académie des Beaux-Arts, 2004 Gérard Denizeau, Denise Majorel, une vie pour la tapisserie, Aubusson, Musée départemental de la tapisserie Gérard Denizeau, Jean Lurçat, Liénart, 2013 Cat. Expo. Jean Lurçat, Meister der französischen Moderne, Halle, Kunsthalle, 2016 Cat. Expo. Jean Lurçat au seul bruit du soleil, Paris, galerie des Gobelins, 2016  
  • Au coeur de l'ombre

     
    Tapisserie d'Aubusson tissée par l’atelier Legoueix. Avec son bolduc signé, n° 1/3 (et mention "tirage arrêté 1/2"). 1971.
       
    Après l’habituel passage par la décoration murales dans les années 30, Jullien vient à Aubusson en 1936, se lie à Picart le Doux en 1947 et devient membre de l’A.P.C.T. (Association des Peintres-Cartonniers de Tapisserie). Il se consacre alors à la tapisserie avec zèle et réalisera 167 cartons, d’abord figuratives, à la suite de Picart le Doux et de Saint-Saëns, puis sous l’influence des thèmes scientifiques abordés, il évolue vers l’abstraction. En 1981, deux ans avant sa mort, il fait don de son atelier au Musée départemental de la tapisserie à Aubusson. Notre carton (le seul pour 1971) est un prélude à l’année des « ombres » que fut 1972 : tous les 13 cartons conçus cette année-là en ont mention dans leur titre ; peut-être est-ce à mettre en relation avec la réalisation contemporaine des vitraux pour le temple de Villefavard. Bibliographie : Cat. Expo. Hommage à Louis-Marie Jullien, Aubusson, Musée départemental de la Tapisserie, 1983, n°148 (reproduction de la maquette)
  • A chacun son soleil, à chacun sa lumière

     
    Tapisserie d'Aubusson tissée par l'atelier Tabard. Avec son bolduc. Circa 1960.
      Essentiellement connue pour ses dessins à l’encre de chine et ses illustrations, Filozof témoigne de la variété des artistes qui ont été tissés à Aubusson au fil du temps, la veine naïve (ou en tous cas, proche des arts populaires) n’étant malgré tout que peu représentée (on peut néanmoins citer Mady de la Giraudière) : 8 cartons seront tissés chez Tabard.
  • Le grand tétras

       
    Tapisserie d’Aubusson tissée par l’atelier Legoueix. Avec son bolduc signé de l’artiste, n°2/6. Circa 1970.
     
    C’est en 1953 que Jean Picart le Doux offre à Chaye de devenir son assistant et l’encourage à créer des cartons de tapisserie : il réalisera alors de nombreux cartons bucoliques, mais aussi des vues de Normandie (Mont Saint Michel, Honfleur, régates,…), dont il est originaire.   Carton classique de la veine naturaliste de l'artiste, spécialiste des enclos, haies et autres sous-bois, animés d'animaux.
         
  • Coquillage étoilé II

      Tapisserie d'Aubusson tissée par l'atelier Picaud. Avec son bolduc signé de l'artiste, n°2/6. Circa 1975.   Jean Picart le Doux est l'un des grands animateurs du renouveau de la tapisserie. Ses débuts dans le domaine datent de 1943 : il réalise alors des cartons pour le paquebot "la Marseillaise". Proche de Lurçat, dont il épouse les théories (tons limités, cartons numérotés,...), il est membre fondateur  de l'A.P.C.T.(Association des Peintres-cartonniers de Tapisserie), et bientôt professeur à l'Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs. L'Etat lui commande de nombreux cartons tissés pour la plupart à Aubusson, pour certains aux Gobelins : les plus spectaculaires le seront pour l'Université de Caen, le Théâtre du Mans, le Paquebot France ou la Préfecture de la Creuse,.... Si les conceptions de Picart le Doux  sont proches de celles de Lurçat, ses sources d'inspiration, ses thématiques, le sont aussi,  mais dans un registre plus décoratif que symbolique, où se côtoient les astres (le soleil, la lune, les étoiles...), les éléments, la nature (le blé, la vigne, les poissons, les oiseaux...), l'homme, les textes,....   « Coquillage étoilé » date de 1959, et le motif réapparaît alors régulièrement, dans « l’Eau et le Feu » (1959), « la Mer et la Terre » (1960) ou « l’Homme et la Mer » (1964)… comme une évocation marine. Notre carton recentre le motif, tandis qu’un autre, homonyme, se déploie à la verticale.     Bibliographie : Marthe Belle-Joufray, Jean Picart le Doux, Publications filmées d’art et d’histoire, 1966 Maurice Bruzeau, Jean Picart le Doux, Murs de soleil, Editions Cercle d'art, 1972 Cat. Exp. Jean Picart le Doux, tapisseries, Musée de Saint-Denis, 1976 Cat. Exp. Jean Picart le Doux, Musée de la Poste, 1980    
  • La nuit s'ouvre

     
    Tapisserie d'Aubusson tissée par l'atelier Simone André. Avec son bolduc. Circa 1955.
        L’Œuvre de Lurçat est immense : c’est toutefois son rôle dans la rénovation de l’art de la tapisserie qui lui vaut d’être passé à la postérité. Dès 1917, il commence par des œuvres au canevas, puis, dans les années 20 et 30, il travaillera avec Marie Cuttoli. Sa première collaboration avec les Gobelins date de 1937, alors qu’il découvre simultanément la tenture de l’Apocalypse d’Angers qui l’incite définitivement à se consacrer à la tapisserie. Il abordera les questions techniques d’abord avec François Tabard, puis à l’occasion de son installation à Aubusson pendant la guerre, il définira son système : gros point, tons comptés, cartons dessinés numérotés. Une production gigantesque commence alors (plus de 1000 cartons), amplifiée par la volonté d‘entraîner ses amis peintres, la création de l’A.P.C.T. (Association des Peintres-Cartonniers de Tapisserie) et la collaboration avec la galerie La Demeure et Denise Majorel, puis par son rôle d’inlassable propagateur du médium à travers le Monde. Son œuvre tissée témoigne d’un art d’imagier spécifiquement décoratif, dans une iconographie symbolique très personnelle, cosmogonique (soleil, planètes, zodiaque, 4 éléments…), végétale stylisée, animale (boucs, coqs, papillons, chimères…), se détachent sur un fond sans perspective (volontairement éloigné de la peinture), et destinée, dans ses cartons les plus ambitieux, à faire partager une vision à la fois poétique (il émaille d’ailleurs parfois ces tapisseries de citations) et philosophique (les grands thèmes sont abordés dès la guerre : la liberté, la résistance, la fraternité, la vérité… ) et dont le point culminant sera le « Chant du Monde » ( Musée Jean Lurçat, ancien hôpital Saint-Jean, Angers) , inachevé à sa mort.   Des végétaux stylisés, comme en négatif (cf. les photogrammes de Talbot), cernent une tache rouge, comme une déchirure sur laquelle se détache une chouette : le titre signifie l’espoir, pourtant, le carton annonce, par sa retenue, « la fin de tout » du « Chant du Monde ». Une tapisserie similaire est conservée à l’atelier-Musée des Tours Saint Laurent, à Saint-Céré.   Bibliographie : Cat. Expo. La tapisserie française, Musée d’art moderne, Paris, 1946 Claude Roy, Jean Lurçat, Pierre Cailler Editeur, 1956, ill. n°113 Cat. Expo. Jean Lurçat tapisseries nouvelles, Maison de la Pensée Française, 1956, n°6 Tapisseries de Jean Lurçat 1939-1957, Pierre Vorms Editeur, 1957, ill. n°109 Cat. Expo. Jean Lurçat, tapisseries de la fondation Rothmans, Musée de Metz, 1969 Cat. Expo. Lurçat, 10 ans après, Musée d’Art moderne de la ville de Paris, 1976, ill. Cat. Expo. Les domaines de Jean Lurçat, Angers, Musée Jean Lurçat et de la tapisserie contemporaine, 1986 Colloque Jean Lurçat et la renaissance de la tapisserie à Aubusson, Aubusson, Musée départemental de la Tapisserie, 1992 Cat. Expo. Dialogues avec Lurçat, Musées de Basse-Normandie, 1992 Cat. Expo. Jean Lurçat, Donation Simone Lurçat, Académie des Beaux-Arts, 2004 Gérard Denizeau, Jean Lurçat, Liénart, 2013, ill. n°131 I. Rooryck, Atelier-Musée départemental Jean Lurçat, 2015, ill. p.14 Cat. Expo. Jean Lurçat, Meister der französischen Moderne, Halle, Kunsthalle, 2016 Cat. Expo. Jean Lurçat au seul bruit du soleil, Paris, galerie des Gobelins, 2016    
  • La loi

     
    Tapisserie d’Aubusson tissée par l’atelier Rivière des Borderies. Avec son bolduc. 1951.
        Perrot commence son oeuvre de cartonnier à l’issue de la guerre, réalisant près de 500 cartons, avec de nombreuses commandes de l’Etat, la plupart tissées à Aubusson. Son style éminemment décoratif et chatoyant est très caractéristique :  un foisonnement de papillons ou d’oiseaux, le plus souvent,  se détache sur un fond végétal, dans le goût des tapisseries mille-fleurs (dont s’inspirera aussi Dom Robert).   Les représentations ornithologiques, qui se déclinent chez Perrot à l’infini, sont capables d’une extraordinaire variété d’allégories : par exemple avec « la discorde » et « la méditation » pour le Palais de Justice de Paris qu’illustrent respectivement tétras et chouettes. Rien de tel ici qu’un aigle majestueux à l’œil sévère, inspirant le respect,  pour incarner « la Loi ».   Bibliographie : Tapisserie, dessins, peintures, gravures de René Perrot, Dessein et Tolra, 1982  
  • La branche

      Tapisserie d'Aubusson tissée par l'atelier Hamot. Avec son bolduc signé, n°1. 1961.       Jean Picart le Doux est l'un des grands animateurs du renouveau de la tapisserie. Ses débuts dans le domaine datent de 1943 : il réalise alors des cartons pour le paquebot "la Marseillaise". Proche de Lurçat, dont il épouse les théories (tons limités, cartons numérotés,...), il est membre fondateur  de l'A.P.C.T.(Association des Peintres-cartonniers de Tapisserie), et bientôt professeur à l'Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs. L'Etat lui commande de nombreux cartons tissés pour la plupart à Aubusson, pour certains aux Gobelins : les plus spectaculaires le seront pour l'Université de Caen, le Théâtre du Mans, le Paquebot France ou la Préfecture de la Creuse,.... Si les conceptions de Picart le Doux  sont proches de celles de Lurçat, ses sources d'inspiration, ses thématiques, le sont aussi,  mais dans un registre plus décoratif que symbolique, où se côtoient les astres (le soleil, la lune, les étoiles...), les éléments, la nature (le blé, la vigne, les poissons, les oiseaux...), l'homme, les textes,....   Carton (Bruzeau n°111) typique de l’artiste, à mélanger  règne animal et végétal. Le traitement réaliste de l’écorce du bois contraste fortement avec l’aspect graphique et onirique de la composition.   Bibliographie : Maurice Bruzeau, Jean Picart le Doux, Murs de soleil, Editions Cercle d'art, 1972 Cat. Exp. Jean Picart le Doux, Musée de la Poste, 1980  
  • Soleil de corail

     
    Tapisserie d’Aubusson tissée par l’atelier Pinton. Avec son bolduc signé de l'artiste. Circa 1960.
        Fumeron réalise ses premiers cartons (il en réalisera plus de 500) dès les années 40, en collaborant avec les ateliers Pinton, puis en recevant de nombreuses commandes de l’Etat, avant de participer à la décoration du paquebot “France”. D’abord figuratif, et influencé par Lurçat, il évolue vers l’abstraction, avant de revenir vers une figuration colorée et réaliste à partir des années 80.   Trame verticale des branchages dans lesquels évoluent des poissons chinés, cachant un soleil rougeoyant : toute la fantaisie de Fumeron est réunie dans ce typique carton.
  • Matines

     
    Tapisserie tissée à Aubusson par l’atelier Tabard. Avec son bolduc signé de l'artiste, n°5. Circa 1970.
      Devenu peintre-cartonnier sur le tard, Henri Ilhe a néanmoins conçu, à partir de 1964, un œuvre tissé tout à fait considérable (plus de 120 cartons, tous tissés chez Tabard) au style aimable, fait d’oiseaux ou de papillons s’ébattant dans des arbustes aux branches noueuses.   Le titre renvoie à une communauté d’inspiration avec dom Robert, où vies monacale et pastorale s’entremêlent.
     
  • Le réviseur

    Tapisserie d’Aubusson tissée par l’atelier Picaud. Avec son bolduc, n°1/8. Circa 1980.
    Marc Petit rencontre Jean Lurçat en 1954, séjourne à Aubusson en 1955, expose pour la première fois à La Demeure en 1956, devient membre de l'A.P.C.T. (Association des Peintres-Cartonniers de Tapisserie) en 1958. A partir de ces débuts fulgurants, il produit des centaines de cartons, dans un style très personnel, où des échassiers croisent des funambules dans des paysages oniriques. Amusant carton, sorte d’antithèse figurée de l’auteur et son réviseur : elle s’exprime par cette curieuse association du poisson et de l’oiseau, dans une gamme chromatique extrêmement vive.
     
  • Le petit oiseleur

    Tapisserie d’Aubusson tissée par l’atelier Picaud. Avec son bolduc, n°1/6. Circa 1970.
    Elie Grekoff, proche de l’esthétique de Lurçat, réalisera plus de 300 cartons. « Le petit oiseleur »  relève d’une veine caractéristique de Grekoff où des enfants s’observent, mélancoliques, dans un paysage onirique se déployant sur un fond d’aplats colorés, comme l’illustration d’un conte.
       
  • Belzébuth

    Tapisserie d’Aubusson tissée par l’atelier Goubely. Avec son bolduc. Circa 1950.
    L’Œuvre de Lurçat est immense : c’est toutefois son rôle dans la rénovation de l’art de la tapisserie qui lui vaut d’être passé à la postérité. Dès 1917, il commence par des œuvres au canevas, puis, dans les années 20 et 30, il travaillera avec Marie Cuttoli. Sa première collaboration avec les Gobelins date de 1937, alors qu’il découvre simultanément la tenture de l’Apocalypse d’Angers qui l’incite définitivement à se consacrer à la tapisserie. Il abordera les questions techniques d’abord avec François Tabard, puis à l’occasion de son installation à Aubusson pendant la guerre, il définira son système : gros point, tons comptés, cartons dessinés numérotés. Une production gigantesque commence alors (plus de 1000 cartons), amplifiée par la volonté d‘entraîner ses amis peintres,  la création de l’A.P.C.T. (Association des Peintres-Cartonniers de Tapisserie) et  la collaboration avec la galerie La Demeure et Denise Majorel, puis par son rôle d’inlassable propagateur du médium à travers le Monde. Son œuvre tissée témoigne d’un art d’imagier spécifiquement décoratif, dans une iconographie symbolique très personnelle, cosmogonique (soleil, planètes, zodiaque, 4 éléments…), végétale stylisée, animale (boucs, coqs, papillons, chimères…), se détachent sur un fond sans perspective (volontairement éloigné de la peinture), et destinée, dans ses cartons les plus ambitieux, à faire partager une vision à la fois poétique (il émaille d’ailleurs parfois ces tapisseries de citations) et philosophique (les grands thèmes sont abordés dès la guerre : la liberté, la résistance, la fraternité, la vérité… ) et dont le point culminant sera le « Chant du Monde » ( Musée Jean Lurçat, ancien hôpital Saint-Jean, Angers), inachevé à sa mort. Belzébuth est un démon : le bouc, dans le bestiaire personnel de Lurçat, c'est le mal, c'est la force démoniaque souvent associée et contrebalancée par le coq. Mais c'est une force constitutive de la vie, imbriquée comme ici dans les feuillages et la nature. Toute l'iconographie propre à l'artiste est dans ces boucs, ces coqs, et autres lézards. Bibliographie : Cat. Expo. Jean Lurçat, Tapisseries nouvelles, Maison de la pensée Française, 1956 Cat. Expo. Les domaines de Jean Lurçat, Angers, Musée Jean Lurçat et de la tapisserie contemporaine, 1986 Colloque Jean Lurçat et la renaissance de la tapisserie à Aubusson, Aubusson, Musée départemental de la Tapisserie, 1992 Cat. Expo. Jean Lurçat, Donation Simone Lurçat, Académie des Beaux-Arts, 2004 Jean Lurçat, le chant du Monde, Angers, 2007
       
  • L’enclos

    Tapisserie d’Aubusson tissée par l’atelier Brivet. Avec son bolduc signé de l’artiste, n°4/4. 1966.
    C’est en 1953 que Jean Picart le Doux offre à Chaye de devenir son assistant et l’encourage à créer des cartons de tapisserie : il réalisera alors de nombreux cartons bucoliques, mais aussi des vues de Normandie (Mont Saint Michel, Honfleur, régates,…), dont il est originaire. Carton classique de la veine naturaliste de l’artiste, spécialiste des enclos, haies et autres sous-bois.
  • Hommage à l’abbé Breuil

    Tapisserie d’Aubusson tissée par l’atelier Pinton. Avec son bolduc. Circa 1970.
    Perrot commence son oeuvre de cartonnier à l’issue de la guerre, réalisant près de 500 cartons, avec de nombreuses commandes de l’Etat, la plupart tissées à Aubusson. Son style éminemment décoratif et chatoyant est très caractéristique : un foisonnement de papillons ou d’oiseaux , le plus souvent, se détache sur un fond végétal, dans le goût des tapisseries mille-fleurs (dont s’inspirera aussi Dom Robert). Etonnant carton inspiré des peintures de la grotte de Lascaux, où la tapisserie n’a jamais autant mérité son nom d’art pariétal ; la part de Perrot y est finalement assez modeste : saturation des couleurs (notamment du fond, entre parme et rose), densification des motifs (plus éparpillés dans la grotte), tavelures étalées,…Si Perrot a multiplié les cartons –hommages ( à Pergaud, à Redouté, à Audubon,….), celui-ci vaut surtout pour la proximité avérée de l’artiste et du dédicataire, « le pape de la Préhistoire » : l’hommage ne tient pas ici qu’à l’artificialité d’une commande publique. Bibliographie : Tapisserie, dessins, peintures, gravures de René Perrot, Dessein et Tolra, 1982.
  • Remous

    Tapisserie d’Aubusson tissée par l’atelier Tabard. Circa 1960.
    Matégot, d’abord décorateur, puis créateur d’objets et de mobilier (activité à laquelle il renonce en 1959), rencontre François Tabard en 1945, et lui donne ses premiers cartons, figuratifs d’abord, puis bientôt abstraits, dès les années 50. Il devient membre de l’A.P.C.T. (Association des Peintres-Cartonniers de Tapisserie) en 1949, participe à de nombreuses expositions internationales (Matégot, comme Lurçat avant lui, sera un infatigable militant de la tapisserie), répond à de nombreuses commandes publiques, parfois monumentales (“Rouen”, 85 m2 pour la préfecture de Seine-Maritime, mais aussi tapisseries pour Orly, pour la Maison de la Radio, pour le FMI…) et réalise pas moins de 629 cartons jusque dans les années 70. En 1990 est inaugurée la fondation Matégot pour la tapisserie contemporaine à Bethesda, aux Etats-Unis. Matégot a fait partie, avec d’autres artistes comme Wogensky, Tourlière ou Prassinos, de ceux qui orienteront résolument la laine vers l’abstraction, lyrique d’abord, géométrique dans les années 70, en exploitant différents aspects techniques du métier : dégradés, battages, piqués, pointillés… Remous est un témoignage de l’oeuvre de Matégot vers 1960 : lyrisme, jeu sur les transparences, appel à la virtuosité technique des lissiers (passages de tons, dégradés, …). Son titre évocateur rappelle également l’intérêt de l’artiste pour des sujets aquatiques (cf. ses “Régates”) traités de façon abstraite-métaphorique. Bibliographie : Cat. Exp. Les tapisseries de Mathieu Matégot, galerie La Demeure, 1962 (notre tapisserie y est reproduite) Cat. Exp. Matégot, Angers, Musée Jean Lurçat et de la Tapisserie Contemporaine, 1990-1991
  • Le luth et les colombes

    Tapisserie d’Aubusson tissée par l’atelier Berthaut. Avec son bolduc signé de l’artiste, n°6/8. Circa 1955.
    Jean Picart le Doux est l’un des grands animateurs du renouveau de la tapisserie. Ses débuts dans le domaine datent de 1943 : il réalise alors des cartons pour le paquebot “la Marseillaise”. Proche de Lurçat, dont il épouse les théories (tons limités, cartons numérotés,…), il est membre fondateur de l’A.P.C.T.(Association des Peintres-cartonniers de Tapisserie), et bientôt professeur à l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs. L’Etat lui commande de nombreux cartons tissés pour la plupart à Aubusson, pour certains aux Gobelins : les plus spectaculaires le seront pour l’Université de Caen, le Théâtre du Mans, le Paquebot France ou la Préfecture de la Creuse,…. Si les conceptions de Picart le Doux sont proches de celles de Lurçat, ses sources d’inspiration, ses thématiques, le sont aussi, mais dans un registre plus décoratif que symbolique, où se côtoient les astres (le soleil, la lune, les étoiles…), les éléments, la nature (le blé, la vigne, les poissons, les oiseaux…), l’homme, les textes,…. « Le luth et les colombes » reprend un carton plus dense et vaste de 1949, « les oiseaux s’envolent », censé symboliser la Libération, thème que l’on retrouve dans « la cage ouverte » de 1953. Bibliographie : Marthe Belle-Jouffray, Jean Picart le Doux, Publications filmées d’art et d’histoire, 1966, reproduit n°3 Maurice Bruzeau, Jean Picart le Doux, Murs de soleil, Editions Cercle d’art, 1972 Cat. Exp. Jean Picart le Doux, tapisseries, Musée de Saint-Denis, 1976 Cat. Exp. Jean Picart le Doux, Musée de la Poste, 1980
  • La souche

    Tapisserie d’Aubusson tissée par l’atelier Pinton. Avec son bolduc. Circa 1960.
    Fumeron réalise ses premiers cartons (il en réalisera plus de 500) dès les années 40, en collaborant avec les ateliers Pinton, puis en recevant de nombreuses commandes de l'Etat, avant de participer à la décoration du paquebot "France". D'abord figuratif, et influencé par Lurçat, il évolue vers l'abstraction, avant de revenir vers une figuration colorée et réaliste à partir des années 80. Etrangement, si le titre est naturaliste, le carton opine lui vers l’abstraction, dans une sorte d’épure des cartons figuratifs de Fumeron où l’on reconnaît encore le cercle jaune-soleil caractéristique de l’artiste.

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