La huppe blanche

Tapisserie d’Aubusson tissée par l’atelier Hamot.
Avec son bolduc signé de l’artiste.
1961.

Jean Picart le Doux est l’un des grands animateurs du renouveau de la tapisserie. Ses débuts dans le domaine datent de 1943 : il réalise alors des cartons pour le paquebot « la Marseillaise ». Proche de Lurçat, dont il épouse les théories (tons limités, cartons numérotés,…), il est membre fondateur  de l’A.P.C.T.(Association des Peintres-cartonniers de Tapisserie), et bientôt professeur à l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs. L’Etat lui commande de nombreux cartons tissés pour la plupart à Aubusson, pour certains aux Gobelins : les plus spectaculaires le seront pour l’Université de Caen, le Théâtre du Mans, le Paquebot France ou la Préfecture de la Creuse,…. Si les conceptions de Picart le Doux  sont proches de celles de Lurçat, ses sources d’inspiration, ses thématiques, le sont aussi,  mais dans un registre plus décoratif que symbolique, où se côtoient les astres (le soleil, la lune, les étoiles…), les éléments, la nature (le blé, la vigne, les poissons, les oiseaux…), l’homme, les textes,….

Notre carton est une variante du n°97 du livre de Bruzeau : il fait partie d’une série à sujet exotique (l’Amérique du Sud influencera également de nombreux cartons de Lurçat), initiée avec « Orénoque » (un exemplaire est conservé à Angers, Musée Jean Lurçat et de la Tapisserie Contemporaine) en 1956, dont les cartons de 1961-1962 ne constitueront qu’une déclinaison : même motifs végétaux (fougères, philodendrons,…), même oiseaux,….:  ici, néanmoins, comme dans « Amazonie », le fond est blanc.

Bibliographie :
Maurice Bruzeau, Jean Picart le Doux, Murs de soleil, Editions Cercle d’art, 1972
Cat. Exp. Jean Picart le Doux, Musée de la Poste, 1980