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  • L'oiseau de feu

     
    Tapisserie d’Aubusson tissée dans les ateliers Pinton. Avec son bolduc signé. 1963.
          Attiré par les grandes surfaces, sous l’influence d’Untersteller à l’Ecole des Beaux-Arts, Hilaire a exécuté de nombreuses peintures murales. Logiquement, il a réalisé, à partir de 1949, en même temps que de nombreux artistes, stimulés par Lurçat (il fera partie à ses côtés de l’A.P.C.T., Association des Peintres-Cartonniers de Tapisserie), de nombreux cartons (quelques dizaines), dont certains ont été tissés à Beauvais ou aux Gobelins.   « L’oiseau de feu » témoigne d’une veine dynamique assez rare chez Hilaire, dont les serres ou les forêts sont plus connues : son style fracturé, kaléidoscopique se prête admirablement pourtant à l’expression du mouvement.     Bibliographie : Cat. Expo., Hilaire, oeuvre tissé, galerie Verrière, 1970, ill. Cat. Expo. Hilaire, du trait à la lumière, Musée Départemental Georges de la Tour, Vic-sur-Seille, 2010.  
  • Joyau

     
    Tapisserie tissée par l’atelier Braquenié. Avec son bolduc, n°1. Circa 1975.
     
    Rare témoignage de la production tissée de l’artiste : on y retrouve ses agencements formels compliqués typiques.
     
  • Feu pour Law

    Tapisserie d'Aubusson tissée par les ateliers Pinton frères. Avec son bolduc signé, n°1/6. Circa 1970.
    Holger a été élève à l'Ecole Nationale d'Art Décoratif d'Aubusson, et a travaillé avec Lurçat avant la mort de celui-ci, en 1966. Il a réalisé de nombreux cartons oniriques tissés à Aubusson. Etabli aux Etats-Unis, il reste un infatigable défenseur, et témoin, de la tapisserie moderne, en organisant  expositions et  conférences sur le sujet.
     
  • Portrait

     
    Tapisserie d’Aubusson tissée par l’atelier Pinton. Avec son bolduc, n°1/6. Circa 1980.
     
    Sans doute une tapisserie tissée d’après une œuvre d’Hélène Champaloux (avec un X !), dans une esthétique proche de celle des affiches des années 70, avec un visage comme solarisé : une rareté en tapisserie !
     
  • Combat devant Florence

    Tapisserie d’Aubusson tissée par l’atelier Goubely-Gatien. Avec son bolduc partiellement effacé. 1966.
     
    Féru d’art mural dès 1937 (il participe à l’Exposition Internationale), Lagrange dessine ses premiers cartons en 1945, et devient l’un des membres fondateurs de l’A.P.C.T. D’abord expressionnistes (comme Matégot ou Tourlière), ses cartons (à partir de sa collaboration avec Pierre Baudouin) évoluent vers une stylisation qui aboutira dans les années 70 à des cartons faits de signes épurés dans des tons purs. Par ailleurs, au-delà de son rôle dans la renaissance de la tapisserie (et des commandes publiques afférentes), Lagrange sera Professeur à l’Ecole Nationale des Beaux-Arts, mais aussi un collaborateur régulier de Jacques Tati, un concepteur de décors monumentaux, enfin un artiste-peintre reconnu, proche d’Estève ou de Lapicque. Dans les années 60, l’artiste déclinera sur de grandes surfaces le thème médiéval des batailles et des tournois, dans une veine stylisée et géométrique, dont l’acmé sera l'”Hommage à Paolo Uccello” (280 x 680 cm, dont un exemplaire est conservé à La Faculté des Sciences de Besançon). Encore figuratif, Lagrange illustre ici, devant Florence, dont on distingue les monuments archétypiques (le Duomo, le campanile du Palazzo Vecchio,…), une scène de bataille en frise effectivement inspirée des tableaux d’Uccello,où lances, chevaux et chevaliers s’entremêlent. A noter, le fond chiné beige et marron sur lequel ceux-ci se détachent est propre à Lagrange, et ne sera que peu employé par ses pairs.   Bibliographie : Cat. Exp. Lagrange tapisseries, Galerie La demeure, 1968, n°4 (reproduit) Cat. Exp. Tapisseries d’Aubusson, Galerie d’Art Municipale, Luxembourg, n°4 du catalogue (non reproduit) Robert Guinot, Jacques Lagrange, les couleurs de la vie, Lucien Souny editeur, 2005, n°40, reproduit (avec comme dimensions 226 x 268 cm) J.J. et B. Wattel, Jacques Lagrange et ses toiles : peintures, tapisseries, cinéma, Editions Louvre Victoire, 2020
  • Buisson d'algues

      Tapisserie tissée par l'atelier Baudonnet. Avec son bolduc signé de l'artiste. 1967.           Jean Picart le Doux est l’un des grands animateurs du renouveau de la tapisserie. Ses débuts dans le domaine datent de 1943 : il réalise alors des cartons pour le paquebot « la Marseillaise ». Proche de Lurçat, dont il épouse les théories (tons limités, cartons numérotés,…), il est membre fondateur  de l’A.P.C.T.(Association des Peintres-cartonniers de Tapisserie), et bientôt professeur à l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs. L’Etat lui commande de nombreux cartons tissés pour la plupart à Aubusson, pour certains aux Gobelins : les plus spectaculaires le seront pour l’Université de Caen, le Théâtre du Mans, le Paquebot France ou la Préfecture de la Creuse,…. Si les conceptions de Picart le Doux  sont proches de celles de Lurçat, ses sources d’inspiration, ses thématiques, le sont aussi,  mais dans un registre plus décoratif que symbolique, où se côtoient les astres (le soleil, la lune, les étoiles…), les éléments, la nature (le blé, la vigne, les poissons, les oiseaux…), l’homme, les textes,…. Jean Picart le Doux est l’un des grands animateurs du renouveau de la tapisserie. Ses débuts dans le domaine datent de 1943 : il réalise alors des cartons pour le paquebot « la Marseillaise ». Proche de Lurçat, dont il épouse les théories (tons limités, cartons numérotés,…), il est membre fondateur  de l’A.P.C.T.(Association des Peintres-cartonniers de Tapisserie), et bientôt professeur à l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs. L’Etat lui commande de nombreux cartons tissés pour la plupart à Aubusson, pour certains aux Gobelins : les plus spectaculaires le seront pour l’Université de Caen, le Théâtre du Mans, le Paquebot France ou la Préfecture de la Creuse,…. Si les conceptions de Picart le Doux  sont proches de celles de Lurçat, ses sources d’inspiration, ses thématiques, le sont aussi,  mais dans un registre plus décoratif que symbolique, où se côtoient les astres (le soleil, la lune, les étoiles…), les éléments, la nature (le blé, la vigne, les poissons, les oiseaux…), l’homme, les textes,….   Les motifs de coraux et d’algues sont apparus antérieurement (dans « Univers marin » par exemple de 1961), mais ici le motif s’est densifié ; la même année, Picart le Doux donne encore « les algues vertes », « abysses », toujours cette préoccupation (sous-)marine. D’après Bruzeau, un exemplaire de « Buisson d’algues » ornait l’atelier de l’artiste .     Bibliographie : Marthe Belle-Joufray, Jean Picart le Doux, Publications filmées d’art et d’histoire, 1966 Maurice Bruzeau, Jean Picart le Doux, Murs de soleil, Editions Cercle d’art, 1972, n°163 Cat. Exp. Jean Picart le Doux, tapisseries, Musée de Saint-Denis, 1976 Cat. Exp. Jean Picart le Doux, Musée de la Poste, 1980    
  • Univers végétal

    Tapisserie d’Aubusson tissée pour Jansen. 1944.
        L’Œuvre de Lurçat est immense : c’est toutefois son rôle dans la rénovation de l’art de la tapisserie qui lui vaut d’être passé à la postérité. Dès 1917, il commence par des œuvres au canevas, puis, dans les années 20 et 30, il travaillera avec Marie Cuttoli. Sa première collaboration avec les Gobelins date de 1937, alors qu’il découvre simultanément la tenture de l’Apocalypse d’Angers qui l’incite définitivement à se consacrer à la tapisserie. Il abordera les questions techniques d’abord avec François Tabard, puis à l’occasion de son installation à Aubusson pendant la guerre, il définira son système : gros point, tons comptés, cartons dessinés numérotés. Une production gigantesque commence alors (plus de 1000 cartons), amplifiée par la volonté d‘entraîner ses amis peintres,  la création de l’A.P.C.T. (Association des Peintres-Cartonniers de Tapisserie) et  la collaboration avec la galerie La Demeure et Denise Majorel, puis par son rôle d’inlassable propagateur du médium à travers le Monde. Son œuvre tissée témoigne d’un art d’imagier spécifiquement décoratif, dans une iconographie symbolique très personnelle, cosmogonique (soleil, planètes, zodiaque, 4 éléments…), végétale stylisée, animale (boucs, coqs, papillons, chimères…), se détachent sur un fond sans perspective (volontairement éloigné de la peinture), et destinée, dans ses cartons les plus ambitieux, à faire partager une vision à la fois poétique (il émaille d’ailleurs parfois ces tapisseries de citations) et philosophique (les grands thèmes sont abordés dès la guerre : la liberté, la résistance, la fraternité, la vérité… ) et dont le point culminant sera le « Chant du Monde » ( Musée Jean Lurçat, ancien hôpital Saint-Jean, Angers) , inachevé à sa mort.   « Univers végétal » est un paradoxe : on y voit plus d’animaux que de végétaux. On observe déjà (dès 1944 donc) cette volonté de cloisonner l’espace que Lurçat développera dans ses armoires et autres bestiaires : les animaux empaillés, comme d’un cabinet de curiosités, reposent sur des étagères suspendues par des chaînes, aux cieux étoilés, dans une extension poétique visant à traduire l’Unité de la Nature. La tapisserie a été tissée en différents formats, comme en témoigne l’exposition de 1946 : vertical, et carré (en 2 x 2 m, et en 3 x 3 m), pour Jansen, décorateur parisien, dont la marque apparaît tissée,  bien qu’il n’eût pas d’atelier à Aubusson (c’est l’atelier Dumontet qui se chargeait de ses tissages).   Bibliographie : Cat. Expo. La tapisserie française, Musée d’art moderne, Paris, 1946, n°278-279 Tapisseries de Jean Lurçat 1939-1957, Pierre Vorms Editeur, 1957, ill n°31, 99 (détails) Cat. Expo. Jean Lurçat, tapisseries de la fondation Rothmans, Musée de Metz, 1969, cat. n°6 Cat. Expo. Lurçat, 10 ans après, Musée d’Art moderne de la ville de Paris, 1976 Cat. Expo. Les domaines de Jean Lurçat, Angers, Musée Jean Lurçat et de la tapisserie contemporaine, 1986 Colloque Jean Lurçat et la renaissance de la tapisserie à Aubusson, Aubusson, Musée départemental de la Tapisserie, 1992 Cat. Expo. Dialogues avec Lurçat, Musées de Basse-Normandie, 1992 Cat. Expo. Jean Lurçat, Donation Simone Lurçat, Académie des Beaux-Arts, 2004 Gérard Denizeau, Jean Lurçat, Liénart, 2013 Cat. Expo. Jean Lurçat, Meister der französischen Moderne, Halle, Kunsthalle, 2016 Cat. Expo. Jean Lurçat au seul bruit du soleil, Paris, galerie des Gobelins, 2016
  • Chili

    Tapisserie d’Aubusson tissée par l’atelier Pinton. Avec son bolduc signé de l'artiste. Circa 1955.
    L’Œuvre de Lurçat est immense : c’est toutefois son rôle dans la rénovation de l’art de la tapisserie qui lui vaut d’être passé à la postérité. Dès 1917, il commence par des œuvres au canevas, puis, dans les années 20 et 30, il travaillera avec Marie Cuttoli. Sa première collaboration avec les Gobelins date de 1937, alors qu’il découvre simultanément la tenture de l’Apocalypse d’Angers qui l’incite définitivement à se consacrer à la tapisserie. Il abordera les questions techniques d’abord avec François Tabard, puis à l’occasion de son installation à Aubusson pendant la guerre, il définira son système : gros point, tons comptés, cartons dessinés numérotés. Une production gigantesque commence alors (plus de 1000 cartons), amplifiée par la volonté d‘entraîner ses amis peintres,  la création de l’A.P.C.T. (Association des Peintres-Cartonniers de Tapisserie) et  la collaboration avec la galerie La Demeure et Denise Majorel, puis par son rôle d’inlassable propagateur du médium à travers le Monde. Son œuvre tissée témoigne d’un art d’imagier spécifiquement décoratif, dans une iconographie symbolique très personnelle, cosmogonique (soleil, planètes, zodiaque, 4 éléments…), végétale stylisée, animale (boucs, coqs, papillons, chimères…), se détachent sur un fond sans perspective (volontairement éloigné de la peinture), et destinée, dans ses cartons les plus ambitieux, à faire partager une vision à la fois poétique (il émaille d’ailleurs parfois ces tapisseries de citations) et philosophique (les grands thèmes sont abordés dès la guerre : la liberté, la résistance, la fraternité, la vérité… ) et dont le point culminant sera le « Chant du Monde » ( Musée Jean Lurçat, ancien hôpital Saint-Jean, Angers) , inachevé à sa mort. Une fois de plus, le titre renvoie à l’Amérique du Sud. Quant au motif circulaire accompagné d’une chouette, c’est un classique, cf. par exemple « Forêt bleue » ou « la chouette des figuiers »,… Bibliographie : Tapisseries de Jean Lurçat 1939-1957, Pierre Vorms Editeur, 1957 Cat. Expo. Lurçat, 10 ans après, Musée d’Art moderne de la ville de Paris, 1976 Cat. Expo. Les domaines de Jean Lurçat, Angers, Musée Jean Lurçat et de la tapisserie contemporaine, 1986 Colloque Jean Lurçat et la renaissance de la tapisserie à Aubusson, Aubusson, Musée départemental de la Tapisserie, 1992 Cat. Expo. Dialogues avec Lurçat, Musées de Basse-Normandie, 1992 Cat. Expo. Jean Lurçat, Donation Simone Lurçat, Académie des Beaux-Arts, 2004 Gérard Denizeau, Jean Lurçat, Liénart, 2013 Cat. Expo. Jean Lurçat, Meister der französischen Moderne, Halle, Kunsthalle, 2016 Cat. Expo. Jean Lurçat au seul bruit du soleil, Paris, galerie des Gobelins, 2016  
  • Complainte

    Tapisserie d’Aubusson tissée par l’atelier Legoueix. Bolduc signé de l’artiste, n°1/3. 1976.
    Elève de Wogensky à l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Appliqués, Sautour-Gaillard voit son premier carton tissé en 1971 par l’atelier Legoueix (une collaboration qui ne s’est pas démentie par la suite), et il multiplie ensuite les projets monumentaux, dont le plus spectaculaire est “Pour un certain idéal”, tenture de 17 tapisseries sur le thème de l’olympisme (conservée au Musée de l’Olympisme de Lausanne). D’ abord proche de l’abstraction lyrique, l’artiste réalise dans les années 90 des cartons à base d’assemblages de motifs décoratifs, de textures et de figures, apparemment superposés et comme unifiés dans le tissage. “Complainte” témoigne de la proximité de l’artiste à ses débuts avec l’abstraction lyrique d’un Soulages ou d’un Schneider. On retrouve, transposés dans la laine, les effets de gestes, de coulures même, propres aux artistes de”l’envolée lyrique”, dans une gamme de couleurs extrêmement réduite. Bibliographie : D. Cavelier, Jean-René Sautour-Gaillard, la déchirure, Lelivredart, 2013, reproduite p.162
  • Marchande de lait

    Tapisserie tissée par l'atelier du Moulin de Vauboyen 1965. Foujita est l’un des nombreux artistes tissés à Bièvres au Moulin de Vauboyen (d’où la marque MV tissée dans la trame des tapisseries), transformé à partir de 1959 en Centre Culturel par Pierre de Tartas, et dédié à l’art figuratif. Y passeront Cocteau, Carzou, Erni, Volti,…. et bien d’autres qui y réaliseront de nombreuses oeuvres, monumentales, ainsi que dans les arts appliqués (l’illustration de livres notamment). Foujita n’a fait que peu de cartons pour des tapisseries, toutes tissées à Bièvres, chez Pierre de Tartas. Celui de notre tapisserie (une aquarelle de format 147 x 157 cm) est passé en vente le 8 décembre 2015 chez Tajan, et un autre dessin préparatoire a figuré dans la succession Kimiyo Foujita (Cornette de Saint Cyr, 28 October 2013, lot 167c). Les représentations d’enfants deviennent (encore plus) nombreuses dans l’après-guerre : même type physique au front haut, yeux écartés, nez fin, bouche charnue, et parfois exerçant de petits métiers dans une typologie obsolète que n’aurait pas reniée Poulbot.
     
     
     
  • Le réveille-matin

    Tapisserie tissée par l’atelier Baudonnet. Avec son bolduc signé de l’artiste. 1959.
    Lurçat sollicite Saint-Saëns, d’abord fresquiste, dès 1940. Et, pendant la guerre, celui-ci produit ses premiers chefs d’oeuvre allégoriques, tapisseries d’indignation, de combat, de résistance : “les Vierges folles”, “Thésée et le Minotaure”. A l’issue de la guerre, tout naturellement, il rejoint Lurçat dont il partage les convictions (sur le carton numéroté et les tons comptés, sur l’écriture spécifique que requiert la tapisserie,…) au sein de l’A.P.C.T. (Association des Peintres-cartonniers de Tapisserie). Son univers, où la figure humaine, étirée, allongée, tient une place considérable (comparée notamment à la place qu’elle occupe chez ses confrères Lurçat, ou Picart le Doux), tourne autours de thèmes traditionnels : la femme, la Commedia dell’arte, les mythes grecs,…, sublimés par l’éclat des coloris et la simplification de la mise en page. Il évoluera ensuite, dans les années 60 vers des cartons plus lyriques, presque abstraits, où dominent éléments et forces cosmiques. « Saint-Saëns qui éxécuta une série d’oiseaux en 1949 a peu représenté le coq, animal fétiche de Lurçat. Le coq est ici exempt de tout symbolisme et annonce dans un tumulte de cris et de couleurs la naissance du jour. » (Cat. Expo. Saint-Saëns, oeuvre tissé, Aubusson, Musée départemental de la Tapisserie, 1987 p.48) Bibliographie : Cat. Expo. Saint-Saëns, galerie La Demeure, 1970 Cat. Expo. Saint-Saëns, oeuvre tissé, Aubusson, Musée départemental de la Tapisserie, 1987, ill. p.49 Cat. Expo. Marc Saint-Saëns, tapisseries, 1935-1979, Angers, Musée Jean Lurçat et de la Tapisserie Contemporaine, 1997-1998
  • Nuage

    Tapisserie d’Aubusson tissée par l’atelier Legoueix. Bolduc signé de l’artiste, n°1/6. 1975.
    Lurçat sollicite Saint-Saëns, d’abord fresquiste, dès 1940. Et, pendant la guerre, celui-ci produit ses premiers chefs d’oeuvre allégoriques, tapisseries d’indignation, de combat, de résistance : “les Vierges folles”, “Thésée et le Minotaure”. A l’issue de la guerre, tout naturellement, il rejoint Lurçat dont il partage les convictions (sur le carton numéroté et les tons comptés, sur l’écriture spécifique que requiert la tapisserie,…) au sein de l’A.P.C.T.(Association des Peintres-cartonniers de Tapisserie). Son univers, où la figure humaine, étirée, allongée, tient une place considérable (comparée notamment à la place qu’elle occupe chez ses confrères Lurçat, ou Picart le Doux), tourne autours de thèmes traditionnels : la femme, la Commedia dell’arte, les mythes grecs,…, sublimés par l’éclat des coloris et la simplification de la mise en page. Il évoluera ensuite, dans les années 60 vers des cartons plus lyriques, presque abstraits, où dominent éléments et forces cosmiques. “Nuage” est l’un de ceux-ci : sur un mode à la fois poétique et onirique (qui n’a pas rêvé de formes anthropomorphes en contemplant les nuages dans le ciel ?), un nuage apparaît sous forme humaine (à moins que ce ne soit l’inverse), dans des formes souples et élégantes. D’après les catalogues d’expositions consacrés à l’artiste, cette tapisserie n’a été tissée qu’à 2 exemplaires. Bibliographie : Cat. Expo. Saint-Saëns, oeuvre tissé, Aubusson, Musée départemental de la Tapisserie, 1987 Cat. Expo. Marc Saint-Saëns, tapisseries, 1935-1979, Angers, Musée Jean Lurçat et de la Tapisserie Contemporaine, 1997-1998
  • Paysage à la huppe

    Tapisserie d’Aubusson tissée par l’atelier Goubely. Avec son bolduc. 1941.

    L’Œuvre tissée de Gromaire est modeste : 11 cartons, conçus entre 1938 et 1944, la plupart à Aubusson même. « Ses constructions rigoureuse, ses simplifications, son goût de la grande composition et des grandes idées fondamentales, sa science de coloriste et pour tout résumer sa suprême qualité de maître et d’ouvrier, tout cela devait faire de lui un des plus parfaits tapissiers de son temps », pourra dire Jean Cassou (Cat. Expo. Marcel Gromaire, Paris, Musée National d’art moderne, 1963).

    C’est Guillaume Janneau, à la tête du Mobilier National , qui fait appel à lui en 1938, persuadé que son style (simplification des formes, dessin géométrique cerné de noirs, influence du cubisme, palette limitée …) répondra avantageusement aux problèmes esthétiques nouveaux que doit résoudre la tapisserie pour renaître (gammes de couleurs simplifiées, cartons synthétiques,…) : d’abord avec une commande sur le thème des quatre éléments, suivie d’une autre (« les Saisons »), destinée à être exécutée à Aubusson. Gromaire, en 1940 y rejoint Lurçat et Dubreuil. Travaillant seul, méticuleusement (de nombreux dessins sont préparatoires au carton, peint, et non numéroté comme chez Lurçat), en étroite collaboration avec Suzanne Goubely, qui tissera tous ses cartons, il passe 4 ans à Aubusson, vouant toutes ses forces créatives à la tapisserie. A l’issue de la guerre, il quitte la Creuse, et ne réalisera plus de cartons, laissant à Lurçat la place de grand initiateur du renouveau de la tapisserie.

    « Paysage à la huppe» est l’un des 5 cartons conçus par Gromaire pour l’atelier Goubely , et il est emblématique de son style : inspiration d’après les paysages locaux, absence de perspective, aspect décoratif foisonnant (la huppe est comme fondue dans le paysage) et rigoureusement ordonnancé, gamme chromatique resserrée… Cette tapisserie a figuré à l’exposition « La tapisserie française du Moyen-Âge à nos jours » qui s’est tenue au Musée d’Art Moderne en 1946.

    Bibliographie :

    Le Point, Aubusson et la renaissance de la tapisserie, mars 1946, reproduite p.37 (détail)

    Jean Lurçat, Tapisserie française, Bordas, 1947, planche 25

    J. Cassou, M. Damain, R. Moutard-Uldry, la tapisserie française et les peintres cartonniers, Tel, 1957, ill. p.61

    Cat. Expo., Gromaire, œuvre tissée, Aubusson, Musée de la tapisserie, 1995, reproduit p.55

    Cat. Expo. La manufacture des Gobelins dans la première moitié du XXe siècle, Beauvais, Galerie nationale de la tapisserie, 1999

  • Oiseaux de proie

    Tapisserie d’Aubusson tissée par l’atelier Goubely. Avec son bolduc signé du cachet, et du fils de l'artiste, n°6/6 1941.
    L’Œuvre tissée de Gromaire est modeste :  11 cartons, conçus entre 1938 et 1944, la plupart à Aubusson même. « Ses constructions rigoureuse, ses simplifications, son goût de la grande composition et des grandes idées fondamentales, sa science de coloriste et pour tout résumer sa suprême qualité de maître et d’ouvrier, tout cela devait faire de lui un des plus parfaits tapissiers de son temps », pourra dire Jean Cassou (Cat. Expo. Marcel Gromaire, Paris, Musée National d’art moderne, 1963). C’est Guillaume Janneau, à la tête du Mobilier National , qui fait appel à lui en 1938, persuadé que son style (simplification des formes, dessin géométrique cerné de noirs, influence du cubisme, palette limitée …) répondra  avantageusement aux problèmes esthétiques nouveaux que doit résoudre la tapisserie pour renaître (gammes de couleurs simplifiées, cartons synthétiques,…) : d’abord avec une commande sur le thème des quatre éléments, suivie d’une autre (« les Saisons »), destinée à être exécutée à Aubusson. Gromaire, en 1940 y rejoint Lurçat et Dubreuil. Travaillant seul, méticuleusement (de nombreux dessins sont préparatoires au carton, peint, et non numéroté comme chez Lurçat), en étroite collaboration avec Suzanne Goubely, qui tissera tous ses cartons, il passe 4 ans à Aubusson, vouant toutes ses forces créatives à la tapisserie. A l’issue de la guerre, il quitte la Creuse, et ne réalisera plus de cartons, laissant à Lurçat la place de grand initiateur du renouveau de la tapisserie. « Oiseaux de proie» est l’un des 5 cartons conçus par Gromaire pour l’atelier Goubely pendant la Guerre , et il est emblématique de son style : inspiration d’après les paysages locaux, absence de perspective, aspect décoratif foisonnant et rigoureusement ordonnancé, gamme chromatique resserrée (on notera d’ailleurs, dans cette France occupée, la dominante tricolore du carton)… L’ambiance y est aussi plus inquiétante que dans les autres tapisseries alors tissées. Bibliographie : Le Point, Aubusson et la renaissance de la tapisserie, mars 1946, reproduite p.35 Jean Lurçat, Tapisserie française, Bordas, 1947, planche 27 J. Cassou, M. Damain, R. Moutard-Uldry, la tapisserie française et les peintres cartonniers, Tel, 1957 Cat. Expo., Gromaire, œuvre tissée, Aubusson,  Musée de la tapisserie, 1995, reproduit p.49 Colloque, Jean Lurçat et la renaissance de la tapisserie à Aubusson, Aubusson, Musée départemental de la tapisserie, 1992, ill.14 (détail) Cat. Expo. La manufacture des Gobelins dans la première moitié du XXe siècle, Beauvais, Galerie nationale de la tapisserie, 1999
     
     
  • La mare aux oiseaux

    Tapisserie d’Aubusson tissée par l’atelier Goubely. N°II. 1941.
    L’Œuvre tissée de Gromaire est modeste : 11 cartons, conçus entre 1938 et 1944, la plupart à Aubusson même. « Ses constructions rigoureuse, ses simplifications, son goût de la grande composition et des grandes idées fondamentales, sa science de coloriste et pour tout résumer sa suprême qualité de maître et d’ouvrier, tout cela devait faire de lui un des plus parfaits tapissiers de son temps », pourra dire Jean Cassou (Cat. Expo. Marcel Gromaire, Paris, Musée National d’art moderne, 1963). C’est Guillaume Janneau, à la tête du Mobilier National , qui fait appel à lui en 1938, persuadé que son style (simplification des formes, dessin géométrique cerné de noirs, influence du cubisme, palette limitée …) répondra avantageusement aux problèmes esthétiques nouveaux que doit résoudre la tapisserie pour renaître (gammes de couleurs simplifiées, cartons synthétiques,…) : d’abord avec une commande sur le thème des quatre éléments, suivie d’une autre (« les Saisons »), destinée à être exécutée à Aubusson. Gromaire, en 1940 y rejoint Lurçat et Dubreuil. Travaillant seul, méticuleusement (de nombreux dessins sont préparatoires au carton, peint, et non numéroté comme chez Lurçat), en étroite collaboration avec Suzanne Goubely, qui tissera tous ses cartons, il passe 4 ans à Aubusson, vouant toutes ses forces créatives à la tapisserie. A l’issue de la guerre, il quitte la Creuse, et ne réalisera plus de cartons, laissant à Lurçat la place de grand initiateur du renouveau de la tapisserie. « La mare aux oiseaux » est symptomatique de l’esthétique tissée de Gromaire, par son caractère extrêmement décoratif et quasi onirique (bien loin de ses œuvres graphiques), par le choix du sujet, à la fois animal et végétal (et même architectural), et très fortement inspiré par la Creuse. Ce qui frappe surtout, c’est l’extraordinaire densité, le foisonnement, la profusion,… qui rendent l’œuvre tissée de Gromaire si inimitable. Cette tapisserie a figuré à l’exposition « La tapisserie française du Moyen-Âge à nos jours » qui s’est tenue au Musée d’Art Moderne en 1946. Bibliographie : Le Point, Aubusson et la renaissance de la tapisserie, mars 1946, reproduite p.34 Muraille et laine, éditions pierre Tisné, 1946, ill. n°51 Cat Expo., Tapisseries d’Aubusson, Luxembourg, Galerie d’art municipale, 1982, n°3 Cat. Expo., Gromaire, œuvre tissée, Aubusson, Musée de la tapisserie, 1995, reproduit p.51 Cat. Expo. La manufacture des Gobelins dans la première moitié du XXe siècle, Beauvais, Galerie nationale de la tapisserie, 1999
     
  • Soleil carré

    Tapisserie d’Aubusson tissée par l’atelier Pinton. Avec son bolduc signé de l’artiste, n°EX-A. Circa 1965.
    Matégot, d’abord décorateur, puis créateur d’objets et de mobilier (activité à laquelle il renonce en 1959), rencontre François Tabard en 1945, et lui donne ses premiers cartons, figuratifs d’abord, puis bientôt abstraits, dès les années 50. Il devient membre de l’A.P.C.T. (Association des Peintres-Cartonniers de Tapisserie) en 1949, participe à de multiples expositions internationales (Matégot, comme Lurçat avant lui, sera un infatigable militant de la tapisserie), répond à de nombreuses commandes publiques, parfois monumentales (“Rouen”, 85 m2 pour la préfecture de Seine-Maritime, mais aussi tapisseries pour Orly, pour la Maison de la Radio, pour le FMI…) et réalise pas moins de 629 cartons jusque dans les années 70. En 1990 est inaugurée la fondation Matégot pour la tapisserie contemporaine à Bethesda, aux Etats-Unis. Matégot a fait partie, avec d’autres artistes comme Wogensky, Tourlière ou Prassinos, de ceux qui orienteront résolument la laine vers l’abstraction, lyrique d’abord, géométrique dans les années 70, en exploitant différents aspects techniques du métier : dégradés, battages, piqués, pointillés… « Soleil carré » (un oxymore) illustre lui aussi le style de Matégot au mitan des années 60, où ombres et lumières s’affrontent : de la partie supérieure droite de la tapisserie, les couleurs, irradiantes, dispersent, de façon concentrique, les ténèbres. Bibliographie : Cat. Exp. Matégot, Angers, Musée Jean Lurçat et de la Tapisserie Contemporaine, 1990-1991 Patrick Favardin, Mathieu Matégot, Editions Norma, 2014
  • Le soleil de Tijuana

    Tapisserie d’Aubusson tissée par les ateliers Pinton d’après le carton de Mathieu Matégot. Bolduc signé. Circa 1960.
    Matégot, d’abord décorateur, puis créateur d’objets et de mobilier (activité à laquelle il renonce en 1959), rencontre François Tabard en 1945, et lui donne ses premiers cartons, figuratifs d’abord, puis bientôt abstraits, dès les années 50. Il devient membre de l’A.P.C.T. (Association des Peintres Cartonniers de Tapisserie) en 1949, participe à de multiples expositions internationales (Matégot, comme Lurçat avant lui, sera un infatigable militant de la tapisserie), répond à de nombreuses commandes publiques, parfois monumentales (“Rouen”, 85 m2 pour la préfecture de Seine-Maritime, mais aussi tapisseries pour Orly, pour la Maison de la Radio, pour le FMI…) et réalise pas moins de 629 cartons jusque dans les années 70. En 1990 est inaugurée la fondation Matégot pour la tapisserie contemporaine à Bethesda, aux Etats-Unis. Matégot a fait partie, avec d’autres artistes comme Wogensky, Tourlière ou Prassinos, de ceux qui orienteront résolument la laine vers l’abstraction, lyrique d’abord, géométrique dans les années 70, en exploitant différents aspects techniques du métier : dégradés, battages, piqués, pointillés… Matégot, s’il est un décorateur d’avant-garde, un créateur reconnu de mobilier et d’objets, a réalisé aussi une oeuvre tissée essentiellement abstraite. Mais il ne s’agit pas ici d’abstraction pure : c’est plutôt l’évocation d’un lieu (il y aura aussi” Mindanao”, “Santa Barbara”,…), de son climat, grâce à l’emploi de tous les moyens permis par la tapisserie : transparences, dégradés, battages,… Provenance : Fonds de l’atelier Pinton Bibliographie : Cat. Exp. Matégot, Angers, Musée Jean Lurçat et de la Tapisserie Contemporaine, 1990-1991
  • Ombres et lumières

    Tapisserie d’Aubusson tissée par l’atelier Pinton. Avec son bolduc signé de l’artiste. Circa 1965.
    Matégot, d’abord décorateur, puis créateur d’objets et de mobilier (activité à laquelle il renonce en 1959), rencontre François Tabard en 1945, et lui donne ses premiers cartons, figuratifs d’abord, puis bientôt abstraits, dès les années 50. Il devient membre de l’A.P.C.T. (Association des Peintres-Cartonniers de Tapisserie) en 1949, participe à de multiples expositions internationales (Matégot, comme Lurçat avant lui, sera un infatigable militant de la tapisserie), répond à de nombreuses commandes publiques, parfois monumentales (“Rouen”, 85 m2 pour la préfecture de Seine-Maritime, mais aussi tapisseries pour Orly, pour la Maison de la Radio, pour le FMI…) et réalise pas moins de 629 cartons jusque dans les années 70. En 1990 est inaugurée la fondation Matégot pour la tapisserie contemporaine à Bethesda, aux Etats-Unis. Matégot a fait partie, avec d’autres artistes comme Wogensky, Tourlière ou Prassinos, de ceux qui orienteront résolument la laine vers l’abstraction, lyrique d’abord, géométrique dans les années 70, en exploitant différents aspects techniques du métier : dégradés, battages, piqués, pointillés… Cette tapisserie rejoint les préoccupations de Matégot sur les jeux d’ombres et/ou de lumière, qu’il évoque souvent dans ces titres (Cf. “Lumière d’été”, vente Millon-Robert, 7.11.90, n°31, reproduite en couverture du catalogue, “Piège de lumière” conservé au Musée Jean Lurçat et de la Tapisserie Contemporaine, et reproduit p.47 du catalogue de l’exposition ). Ici le carton est fortement contrasté, comme un rayon de lumière entre 2 blocs opaques (mais avec des failles) et noirs (mais avec des nuances). A vrai dire, toute la production de Matégot joue sur ces transparences et ces superpositions, comme si la lumière (pourtant fatale à ses couleurs) s’efforçait de traverser la laine. Provenance : Fonds de l’atelier Pinton Bibliographie : Cat. Exp. Matégot, Angers, Musée Jean Lurçat et de la Tapisserie Contemporaine, 1990-1991
  • La flamme

    Tapisserie de Portalegre tissée par l’atelier Fino. Avec son bolduc signé de l’artiste, n°2/6. Circa 1965.
    Matégot, d’abord décorateur, puis créateur d’objets et de mobilier (activité à laquelle il renonce en 1959), rencontre François Tabard en 1945, et lui donne ses premiers cartons, figuratifs d’abord, puis bientôt abstraits, dès les années 50. Il devient membre de l’A.P.C.T. (Association des Peintres-Cartonniers de Tapisserie) en 1949, participe à de multiples expositions internationales (Matégot, comme Lurçat avant lui, sera un infatigable militant de la tapisserie), répond à de nombreuses commandes publiques, parfois monumentales (“Rouen”, 85 m2 pour la préfecture de Seine-Maritime, mais aussi tapisseries pour Orly, pour la Maison de la Radio, pour le FMI…) et réalise pas moins de 629 cartons jusque dans les années 70. En 1990 est inaugurée la fondation Matégot pour la tapisserie contemporaine à Bethesda, aux Etats-Unis. Matégot a fait partie, avec d’autres artistes comme Wogensky, Tourlière ou Prassinos, de ceux qui orienteront résolument la laine vers l’abstraction, lyrique d’abord, géométrique dans les années 70, en exploitant différents aspects techniques du métier : dégradés, battages, piqués, pointillés… Carton abstrait caractéristique de l’artiste au milieu des années 60 : l’évocation de la flamme, stylisée en un agressif violet, renvoie à l’intérêt de Matégot pour l’industrie, la technique, mais aussi aux jeux de transparences tissées dont il s’est fait le chantre. Bibliographie : Cat. Exp. Matégot, Angers, Musée Jean Lurçat et de la Tapisserie Contemporaine, 1990-1991
  • Les eaux dormantes

     
    Tapisserie d'Aubusson tissée par l’atelier Pinton. Avec son bolduc signé de l’artiste, n°2/6. Circa 1970.
     
  • Nuit sidérale

       
    Tapisserie d’Aubusson tissée par l'atelier Pinton. Avec son bolduc. Circa 1965.
     
     
    Maurice André a séjourné à Aubusson pendant toute la guerre. Fondateur du groupe coopératif « Tapisserie de France », et membre de l’A.P.C.T. (Association des Peintres-Cartonniers de Tapisserie), il développe une esthétique  personnelle, loin de Lurçat, fait de rigoureux aplats cubisants, dans une gamme chromatique souvent épurée, et reçoit d’ambitieuses commandes publiques, pour le Conseil de l’Europe à Strasbourg ( « L’Europe unie dans le Travail et la Paix »), ou le Pavillon Français pour l’Exposition de 1958 à Bruxelles («  La Technique moderne au service de l’Homme »). Tout naturellement (et comme Wogensky, Prassinos,…), il évolue ensuite vers l’abstraction, d’abord plutôt lyrique puis dans un style de plus en plus géométrique, dans une trajectoire très proche de celle de Matégot.     Au mitan des années 60, le style d’André se rapproche de celui de Matégot, où battages, piqués, pointillés sont la norme. Par son thème,  son traitement, sa gamme chromatique, son format, notre carton est proche de « Grand nocturne », conservé au Musée Jean Lurçat et de la tapisserie contemporaine d’Angers.
  • Vercors

    Tapisserie d’Aubusson tissée par l’atelier Pinton. Avec son bolduc signé de l’artiste, n°2/6. Circa 1965.
    Maurice André a séjourné à Aubusson pendant toute la guerre. Fondateur du groupe coopératif « Tapisserie de France », et membre de l’A.P.C.T. (Association des Peintres-Cartonniers de Tapisserie), il développe une esthétique  personnelle, loin de Lurçat, fait de rigoureux aplats cubisants, dans une gamme chromatique souvent épurée, et reçoit d’ambitieuses commandes publiques, pour le Conseil de l’Europe à Strasbourg ( « L’Europe unie dans le Travail et la Paix »), ou le Pavillon Français pour l’Exposition de 1958 à Bruxelles («  La Technique moderne au service de l’Homme »). Tout naturellement (et comme Wogensky, Prassinos,…), il évolue ensuite vers l’abstraction, d’abord plutôt lyrique puis dans un style de plus en plus géométrique, dans une trajectoire très proche de celle de Matégot. Au mitan des années 60, le style d’André se rapproche de celui de Matégot, où battages, piqués, pointillés sont la norme. Déclinaison de verts et formes triangulaires servent ici d’équivalents plastiques au massif du Vercors.
  • La cueillette

    Tapisserie. 1943.
        Artiste polyvalent (graveur, médailleur, céramiste, fresquiste…), Savin est sollicité pendant la guerre  par Guillaume Janneau, qui admire la monumentalité intemporelle et réaliste de son esthétique (et dont il soupçonnait qu’elle n’aurait nul besoin de transposition pour convenir à la Tapisserie), pour concevoir des cartons pour les Manufactures Nationales : « les plaisirs et les travaux champêtres » ( 4 cartons), puis les « 12 mois de l’année » sont créés simultanément à son travail avec la Compagnie des Arts Français. L’influence des aspects techniques de la tapisserie médiévale est très prégnante chez l’artiste, attentif aux colorants naturels en gamme réduite, aux formes simples permises par la technique du gros point,… Il fut l’un des artistes les plus représentés à l’exposition séminale de 1946, avec 7 pièces (seuls Lurçat, Saint-Saëns et Gromaire en eurent plus).   « La cueillette » est contemporaine du carton conçu pour les Gobelins : « La cueillette des pommes », issue de la tenture sur « les plaisirs et travaux champêtres ». On y trouve les mêmes caractéristiques propres à l’artiste : gamme chromatique limitée mais vive, formes simplifiées et monumentales, densité de la composition, et une saveur rustique tout droit venue de la tapisserie médiévale.     Bibliographie : Cat. Expo. La tapisserie française du Moyen-âge à nos jours, Paris, Musée d’art moderne, 1946 Cat. Expo. Le Mobilier National et les Manufactures Nationales sous la IVe République, Beauvais, Galerie nationale de la Tapisserie, 1997 Cat. Expo. La Manufacture des Gobelins dans la 1ère moitié du XXe siècle, Beauvais, Galerie nationale de la Tapisserie, 1999
     
  • Valise fleur III

     
    Tapisserie tissée dans l’atelier de tapisserie d'Angers. Avec son bolduc signé, n°1/6. 2002.  
     
    Membre de l’Atelier de Tapisserie d’Angers (ATA) depuis 1988, Muriel Crochet a d’abord pratiqué la tapisserie de lisse traditionnelle, tissant Tourlière ou Wogensky, mais aussi ses propres cartons, comme en témoigne (à petite échelle) notre amusant « Valise fleur » à l’humour savoureux. A l'image d'autres membres de l'ATA, elle s’est plutôt orientée depuis vers l’art textile.   Bibliographie : Cat. Expo. l'A.T.A. 30 ans de création textile, Abbaye du Ronceray, 1999  
  • Métamorphoses

     
    Tapisserie d’Aubusson tissée par l’atelier Pinton pour la Compagnie des Arts Français. Avec son bolduc illisible. Circa 1950.
       
    Disciple de Jacques Adnet, Pothier donne ses premiers cartons (dont notre « Métamorphoses ») pour celui-ci, tissés chez Pinton pour la Compagnie des Arts français, avant de concevoir 5 cartons pour les Manufactures Nationales. Son œuvre, exubérante, foisonnante, fortement teintée de surréalisme, mais aussi inspirée par l’art d’Arcimboldo (ce qu’il revendique), est à nulle autre pareille. Elle témoigne, comme chez d’autres peintre-cartonniers qui lui sont contemporains, de la référence, alors incontournable, aux mille-fleurs médiévales.   A ces différentes influences (qui donnent une onirique étrangeté à notre carton), Pothier adjoint dans « Métamorphoses » son goût pour la monochromie (3 teintes !) et un humour certain (la discrète signature incluse dans le corps du personnage (?) de gauche). Ce carton sera repris, inversé et agrandi, pour élaborer « Madrépores en fleurs » (Gobelins, 1961).
  • Jonques

     
    Tapisserie d’Aubusson tissée par l'atelier Jean Laurent. N°3/6. Circa 1990.
     
    A l’instar de Toffoli, Raymond Poulet a parcouru le Monde, et ses voyages lui ont servi de thèmes d’inspiration.  
  • L'Odyssée

     
    Tapisserie d’Aubusson tissée dans les ateliers Pinton. Avec son bolduc signé, n°1/6. Circa 1965.
        Fumeron réalise ses premiers cartons (il en réalisera plus de 500) dès les années 40, en collaborant avec les ateliers Pinton, puis en recevant de nombreuses commandes de l’Etat, avant de participer à la décoration du paquebot “France”. D’abord figuratif, et influencé par Lurçat, il évolue vers l’abstraction, avant de revenir vers une figuration colorée et réaliste à partir des années 80.   Fumeron, dans le courant des années 60, évolue donc, comme certains de ses pairs (Matégot, Wogensky,…) vers l’abstraction. Ses compositions sont alors parfois inspirées de grand textes (Cf. “ Hamlet”) traduits dans un kaleidoscope de couleurs très personnelles.  

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