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  • Le jardin d'amour

     
    Tapisserie, probablement d'Aubusson. 1947.     Lurçat sollicite Saint-Saëns, d’abord fresquiste, dès 1940. Et, pendant la guerre, celui-ci produit ses premiers chefs d’oeuvre allégoriques, tapisseries d’indignation, de combat, de résistance : “les Vierges folles”, “Thésée et le Minotaure”. A l’issue de la guerre, tout naturellement, il rejoint Lurçat dont il partage les convictions (sur le carton numéroté et les tons comptés,  sur l’écriture spécifique que requiert la tapisserie,…) au sein de l’A.P.C.T. (Association des Peintres-cartonniers de Tapisserie). Son univers, où la figure humaine, étirée, allongée,  tient une place considérable (comparée notamment à la place qu’elle occupe chez ses confrères Lurçat, ou Picart le Doux),  tourne autours de thèmes traditionnels : la femme, la Commedia dell’arte, les mythes grecs,…, sublimés par l’éclat des coloris et la simplification de la mise en page. Il évoluera ensuite, dans les années 60 vers des cartons plus lyriques, presque abstraits, où dominent éléments et forces cosmiques.     "Le jardin d'amour", allégorie évocatrice du Paradis terrestre parfois illustrée au Moyen-âge et à la Renaissance témoigne des références classiques de Saint-Saëns qui, la même année, concevra "Orphée" ou "la Comédie italienne" : théâtre, mythes antiques ou références bibliques (on pense aussi  aux "Vierges folles") sont alors des sources d'inspiration omniprésentes.     Bibliographie : Cat. Expo. Saint-Saëns, oeuvre tissé, Aubusson, Musée départemental de la Tapisserie, 1987 Cat. Expo. Marc Saint-Saëns, tapisseries, 1935-1979, Angers, Musée Jean Lurçat et de la Tapisserie Contemporaine, 1997-1998    
  • Les comédiens

     
    Tapisserie d'Aubusson tissée par l'atelier Tabard. Avec son bolduc. 1959.          
  • Aubusson

     
    Tapisserie d’Aubusson tissée par l’atelier Goubely. 1940.
         
    L’Œuvre tissée de Gromaire est modeste :  11 cartons, conçus entre 1938 et 1944, la plupart à Aubusson même. « Ses constructions rigoureuses, ses simplifications, son goût de la grande composition et des grandes idées fondamentales, sa science de coloriste et pour tout résumer sa suprême qualité de maître et d’ouvrier, tout cela devait faire de lui un des plus parfaits tapissiers de son temps », pourra dire Jean Cassou (Cat. Expo. Marcel Gromaire, Paris, Musée National d’art moderne, 1963). C’est Guillaume Janneau, à la tête du Mobilier National , qui fait appel à lui en 1938, persuadé que son style (simplification des formes, dessin géométrique cerné de noirs, influence du cubisme, palette limitée …) répondra  avantageusement aux problèmes esthétiques nouveaux que doit résoudre la tapisserie pour renaître (gammes de couleurs simplifiées, cartons synthétiques,…) : d’abord avec une commande sur le thème des quatre éléments, suivie d’une autre (« les Saisons »), destinée à être exécutée à Aubusson. Gromaire, en 1940 y rejoint Lurçat et Dubreuil. Travaillant seul, méticuleusement (de nombreux dessins sont préparatoires au carton, peint, et non numéroté comme chez Lurçat), en étroite collaboration avec Suzanne Goubely, qui tissera tous ses cartons, il passe 4 ans à Aubusson, vouant toutes ses forces créatives à la tapisserie. A l’issue de la guerre, il quitte la Creuse, et ne réalisera plus de cartons, laissant à Lurçat la place de grand initiateur du renouveau de la tapisserie.   « Aubusson» est l’un des 5 cartons conçus par Gromaire pour l’atelier Goubely pendant la Guerre , et il est emblématique de son style « en vitrail », foisonnant et géométrisé. Et si l’on reconnaît quelques-uns des monuments emblématiques d’Aubusson (la tour de l’horloge, l’église Ste-Croix…), que découvre alors Gromaire, la ville apparaît  comme à l’étroit, dans une nature rude et farouche (à laquelle l’artiste s’est montré particulièrement sensible, comme en témoignent ses nombreux dessins) faite de falaises et de cours d’eau tumultueux. De façon intéressante, un exemplaire, retissé en 1960, a figuré sur le paquebot « France », seule tapisserie dont la conception est antérieure à la commande du décor ; quel meilleur symbole de ce qu’un medium (la tapisserie), et un sujet (la terre de France, ses paysages, ses terroirs), vecteurs de traditions, pouvaient simultanément incarner la modernité que portaient le « style France » (Bruno Foucart), et le paquebot « France » lui-même.     Bibliographie : Tapisseries contemporaines Lurçat Gromaire, éditions Braun et cie, 1943, ill. Le Point, Aubusson et la renaissance de la tapisserie, mars 1946, ill. Formes et couleurs, n°5-6, 1942, ill. L’amour de l’art, la tapisserie Française, 1946, ill. p.185 Jean Lurçat, Tapisserie française, Bordas, 1947 J. Cassou, M. Damain, R. Moutard-Uldry, la tapisserie française et les peintres cartonniers, Tel, 1957 Colloque, Jean Lurçat et la renaissance de la tapisserie à Aubusson, Aubusson, Musée départemental de la tapisserie, 1992 Cat. Expo. Jean Lurçat, compagnons de route et passants considérables, Eglise  de Felletin, 1992, ill. p. 25 (et détail en couverture) Cat. Expo., Gromaire, œuvre tissée, Aubusson, Musée de la tapisserie, 1995, ill. p. 53 (et en couverture) Cat. Expo. La manufacture des Gobelins dans la première moitié du XXe siècle, Beauvais, Galerie nationale de la tapisserie, 1999 Armelle Bouchet Mazas, le paquebot France, Paris, 2006, ill. p.67 Aubusson, Cité internationale de la tapisserie, guide du visiteur, 2016, ill.p.57
  • 2 blanches, 1 noire

       
    Tapisserie d’Aubusson tissée par l’atelier Goubely. N°1/6. 1968.
     
  • Remous

    Tapisserie d’Aubusson tissée par l’atelier Tabard. Circa 1960.
    Matégot, d’abord décorateur, puis créateur d’objets et de mobilier (activité à laquelle il renonce en 1959), rencontre François Tabard en 1945, et lui donne ses premiers cartons, figuratifs d’abord, puis bientôt abstraits, dès les années 50. Il devient membre de l’A.P.C.T. (Association des Peintres-Cartonniers de Tapisserie) en 1949, participe à de nombreuses expositions internationales (Matégot, comme Lurçat avant lui, sera un infatigable militant de la tapisserie), répond à de nombreuses commandes publiques, parfois monumentales (“Rouen”, 85 m2 pour la préfecture de Seine-Maritime, mais aussi tapisseries pour Orly, pour la Maison de la Radio, pour le FMI…) et réalise pas moins de 629 cartons jusque dans les années 70. En 1990 est inaugurée la fondation Matégot pour la tapisserie contemporaine à Bethesda, aux Etats-Unis. Matégot a fait partie, avec d’autres artistes comme Wogensky, Tourlière ou Prassinos, de ceux qui orienteront résolument la laine vers l’abstraction, lyrique d’abord, géométrique dans les années 70, en exploitant différents aspects techniques du métier : dégradés, battages, piqués, pointillés… Remous est un témoignage de l’oeuvre de Matégot vers 1960 : lyrisme, jeu sur les transparences, appel à la virtuosité technique des lissiers (passages de tons, dégradés, …). Son titre évocateur rappelle également l’intérêt de l’artiste pour des sujets aquatiques (cf. ses “Régates”) traités de façon abstraite-métaphorique. Bibliographie : Cat. Exp. Les tapisseries de Mathieu Matégot, galerie La Demeure, 1962 (notre tapisserie y est reproduite) Cat. Exp. Matégot, Angers, Musée Jean Lurçat et de la Tapisserie Contemporaine, 1990-1991
  • Structure et lumière

     
    Tapisserie d'Aubusson tissée par l'atelier Pinton. Avec son bolduc signé de l’artiste, n°1/6. 1964.
     
        Matégot, d’abord décorateur, puis créateur d’objets et de mobilier (activité à laquelle il renonce en 1959),  rencontre François Tabard en 1945, et lui donne ses premiers cartons, figuratifs d’abord, puis bientôt abstraits, dès les années 50. Il devient membre de l’A.P.C.T. (Association des Peintres-Cartonniers de Tapisserie) en 1949, participe à de multiples expositions internationales (Matégot, comme Lurçat avant lui, sera un infatigable militant de la tapisserie), répond à de nombreuses commandes publiques, parfois monumentales (« Rouen », 85 m2 pour la préfecture de Seine-Maritime, mais aussi tapisseries pour Orly, pour la Maison de la Radio, pour le FMI…)  et réalise pas moins de 629 cartons jusque dans les années 70. En 1990 est inaugurée la fondation Matégot pour la tapisserie contemporaine à Bethesda, aux Etats-Unis. Matégot a fait partie, avec d’autres artistes comme Wogensky, Tourlière ou Prassinos, de ceux qui orienteront résolument la laine vers l’abstraction, lyrique d’abord, géométrique dans les années 70, en exploitant différents aspects techniques du métier : dégradés, battages, piqués, pointillés…     « Structure et lumière » a valeur programmatique : à l’époque, les tapisseries de Matégot sont fortement contrastées, et visent à des effets de transparence, comme de vitraux (cf. »Piège de lumière », « Ombres et lumières »….). Quant à la « structure », elle renvoie indifféremment au travail d’architecte-décorateur de Matégot, dont la fonction est d’agencer l’espace, de l’occuper, mais, surtout, à organiser l’espace même de la tapisserie, nonobstant son apparent lyrisme désordonné.     Bibliographie : Madeleine Jarry, la Tapisserie art du XXe siècle, Office du Livre, 1974, reproduite n°115 Cat. Exp. Matégot, Angers, Musée Jean Lurçat et de la Tapisserie Contemporaine, 1990-1991, reproduite p.44 Patrick Favardin, Mathieu Matégot, Editions Norma, 2014, reproduite p.335 (avec l’artiste devant lors de l’exposition de 1990)
  • Santa Barbara II

     
    Tapisserie d'Aubusson tissée par l’atelier Pinton. Avec son bolduc signé de l’artiste, n°2/6. 1960.
          Matégot, d'abord décorateur, puis créateur d'objets et de mobilier (activité à laquelle il renonce en 1959),  rencontre François Tabard en 1945, et lui donne ses premiers cartons, figuratifs d'abord, puis bientôt abstraits, dès les années 50. Il devient membre de l'A.P.C.T. (Association des Peintres-Cartonniers de Tapisserie) en 1949, participe à de multiples expositions internationales (Matégot, comme Lurçat avant lui, sera un infatigable militant de la tapisserie), répond à de nombreuses commandes publiques, parfois monumentales ("Rouen", 85 m2 pour la préfecture de Seine-Maritime, mais aussi tapisseries pour Orly, pour la Maison de la Radio, pour le FMI...)  et réalise pas moins de 629 cartons jusque dans les années 70. En 1990 est inaugurée la fondation Matégot pour la tapisserie contemporaine à Bethesda, aux Etats-Unis. Matégot a fait partie, avec d'autres artistes comme Wogensky, Tourlière ou Prassinos, de ceux qui orienteront résolument la laine vers l'abstraction, lyrique d'abord, géométrique dans les années 70, en exploitant différents aspects techniques du métier : dégradés, battages, piqués, pointillés...   Notre carton reprend un titre déjà employé en 1954 : le traitement témoigne de l’évolution esthétique de Matégot vers des formes moins cloisonnées, plus souples. Il rentre dans un corpus important de tapisseries aux intonations exotiques : « Acapulco », « Mindanao », « Linarès »…   Bibliographie : Waldemar Georges, Mathieu Matégot, numéro spécial Prisme des Arts, 1957 Cat. Exp. Matégot, Angers, Musée Jean Lurçat et de la Tapisserie Contemporaine, 1990-1991, reproduit p.33 Patrick Favardin, Mathieu Matégot, Editions Norma, 2014
     
  • Icare

       
    Tapisserie d'Aubusson tissée par l’atelier Tabard. N°1/6. 1960.
          Matégot, d'abord décorateur, puis créateur d'objets et de mobilier (activité à laquelle il renonce en 1959),  rencontre François Tabard en 1945, et lui donne ses premiers cartons, figuratifs d'abord, puis bientôt abstraits, dès les années 50. Il devient membre de l'A.P.C.T. (Association des Peintres-Cartonniers de Tapisserie) en 1949, participe à de multiples expositions internationales (Matégot, comme Lurçat avant lui, sera un infatigable militant de la tapisserie), répond à de nombreuses commandes publiques, parfois monumentales ("Rouen", 85 m2 pour la préfecture de Seine-Maritime, mais aussi tapisseries pour Orly, pour la Maison de la Radio, pour le FMI...)  et réalise pas moins de 629 cartons jusque dans les années 70. En 1990 est inaugurée la fondation Matégot pour la tapisserie contemporaine à Bethesda, aux Etats-Unis. Matégot a fait partie, avec d'autres artistes comme Wogensky, Tourlière ou Prassinos, de ceux qui orienteront résolument la laine vers l'abstraction, lyrique d'abord, géométrique dans les années 70, en exploitant différents aspects techniques du métier : dégradés, battages, piqués, pointillés...   Si, à cette époque, l’intérêt pour l’aéronautique est très fort chez Matégot (sa tapisserie pour Orly notamment, date de 1959, « Cap Canaveral » de 1958…), il rejoint ici son goût pour le traitement des grands mythes : Icare (il y eût aussi « Vulcain », « Dédale »…), sert de transition, dans un traitement identique (à comparer justement avec « Orly »), pour évoquer la même conquête de l’Air.       Bibliographie : Waldemar Georges, Mathieu Matégot, numéro spécial Prisme des Arts, 1957 Cat. Exp. Matégot, Angers, Musée Jean Lurçat et de la Tapisserie Contemporaine, 1990-1991, reproduite p.31 Patrick Favardin, Mathieu Matégot, Editions Norma, 2014
  • Algues en profondeurs

       
    Tapisserie d'Aubusson tissée par l’atelier Pinton. Avec son bolduc signé de l’artiste, n°1/6. Circa 1960.
          Matégot, d'abord décorateur, puis créateur d'objets et de mobilier (activité à laquelle il renonce en 1959),  rencontre François Tabard en 1945, et lui donne ses premiers cartons, figuratifs d'abord, puis bientôt abstraits, dès les années 50. Il devient membre de l'A.P.C.T. (Association des Peintres-Cartonniers de Tapisserie) en 1949, participe à de multiples expositions internationales (Matégot, comme Lurçat avant lui, sera un infatigable militant de la tapisserie), répond à de nombreuses commandes publiques, parfois monumentales ("Rouen", 85 m2 pour la préfecture de Seine-Maritime, mais aussi tapisseries pour Orly, pour la Maison de la Radio, pour le FMI...)  et réalise pas moins de 629 cartons jusque dans les années 70. En 1990 est inaugurée la fondation Matégot pour la tapisserie contemporaine à Bethesda, aux Etats-Unis. Matégot a fait partie, avec d'autres artistes comme Wogensky, Tourlière ou Prassinos, de ceux qui orienteront résolument la laine vers l'abstraction, lyrique d'abord, géométrique dans les années 70, en exploitant différents aspects techniques du métier : dégradés, battages, piqués, pointillés...   La gamme chromatique « camouflage » annonce les cartons ultérieurs de l’artiste mais le traitement lyrique entre ombres et lumières reste caractéristique du milieu des années 60 : si le sujet (les fonds marins) est rare, on retrouve les habituels effets de transparence rendus par de subtils dégradés dans une gamme chromatique limitée.     Bibliographie : Waldemar Georges, Mathieu Matégot, numéro spécial Prisme des Arts, 1957 Cat. Exp. Matégot, Angers, Musée Jean Lurçat et de la Tapisserie Contemporaine, 1990-1991 Patrick Favardin, Mathieu Matégot, Editions Norma, 2014
     
  • Linarès

       
    Tapisserie d'Aubusson tissée par l’atelier Tabard. Avec son bolduc. 1954.
          Matégot, d'abord décorateur, puis créateur d'objets et de mobilier (activité à laquelle il renonce en 1959),  rencontre François Tabard en 1945, et lui donne ses premiers cartons, figuratifs d'abord, puis bientôt abstraits, dès les années 50. Il devient membre de l'A.P.C.T. (Association des Peintres-Cartonniers de Tapisserie) en 1949, participe à de multiples expositions internationales (Matégot, comme Lurçat avant lui, sera un infatigable militant de la tapisserie), répond à de nombreuses commandes publiques, parfois monumentales ("Rouen", 85 m2 pour la préfecture de Seine-Maritime, mais aussi tapisseries pour Orly, pour la Maison de la Radio, pour le FMI...)  et réalise pas moins de 629 cartons jusque dans les années 70. En 1990 est inaugurée la fondation Matégot pour la tapisserie contemporaine à Bethesda, aux Etats-Unis. Matégot a fait partie, avec d'autres artistes comme Wogensky, Tourlière ou Prassinos, de ceux qui orienteront résolument la laine vers l'abstraction, lyrique d'abord, géométrique dans les années 70, en exploitant différents aspects techniques du métier : dégradés, battages, piqués, pointillés...     Notre carton rentre dans un corpus important de tapisseries aux intonations exotiques : « Acapulco », « Mindanao », « Santa Cruz »…  mais dont le traitement est abstrait. A cette époque, ses tapisseries sont résolument cloisonnées (mais pas géométriques) avant la phase plus lyrique des années 60.         Bibliographie : J. Cassou, M. Damain, R. Moutard-Uldry, la tapisserie française et les peintres cartonniers, Tel, 1957, ill.  p.141 Waldemar Georges, Mathieu Matégot, numéro spécial Prisme des Arts, 1957, reproduite Cat. Exp. Matégot, Angers, Musée Jean Lurçat et de la Tapisserie Contemporaine, 1990-1991, reproduit p.33 Patrick Favardin, Mathieu Matégot, Editions Norma, 2014, reproduite p.96 au Salon des Artistes décorateurs de 1954      
     
  • Composition

    Tapisserie d’Aubusson tissée par l’atelier Pinton.
    N°1/6. Circa 1970.
    Maurice André a séjourné Aubusson pendant toute la guerre. Fondateur du groupe coopératif « Tapisserie de France », et membre de l’A.P.C.T. (Association des Peintres-Cartonniers de Tapisserie), il développe une esthétique  personnelle, loin de Lurçat, fait de rigoureux aplats cubisants, dans une gamme chromatique souvent épurée, et reçoit d’ambitieuses commandes publiques, pour le Conseil de l’Europe à Strasbourg ( « L’Europe unie dans le Travail et la Paix »), ou le Pavillon Français pour l’Exposition de 1958 à Bruxelles («  La Technique moderne au service de l’Homme »). Tout naturellement (et comme Wogensky, Prassinos,…), il évolue ensuite vers l’abstraction, d’abord plutôt lyrique puis dans un style de plus en plus géométrique, dans une trajectoire très proche de celle de Matégot. Dans l’ultime style d’André, la géométrie et ses aplats sont tempérés d’hachures, rayures et autres dégradés.
  • Aubusson

       
    Tapisserie d’Aubusson tissée par l'atelier Andraud-Dethève. 1943.
       
    Maurice André a séjourné à Aubusson pendant toute la guerre. Fondateur du groupe coopératif « Tapisserie de France », et membre de l’A.P.C.T. (Association des Peintres-Cartonniers de Tapisserie), il développe une esthétique  personnelle, loin de Lurçat, fait de rigoureux aplats cubisants, dans une gamme chromatique souvent épurée, et reçoit d’ambitieuses commandes publiques, pour le Conseil de l’Europe à Strasbourg ( « L’Europe unie dans le Travail et la Paix »), ou le Pavillon Français pour l’Exposition de 1958 à Bruxelles («  La Technique moderne au service de l’Homme »). Tout naturellement (et comme Wogensky, Prassinos,…), il évolue ensuite vers l’abstraction, d’abord plutôt lyrique puis dans un style de plus en plus géométrique, dans une trajectoire très proche de celle de Matégot.   Premier carton de Maurice André, “Aubusson” témoigne à la fois  de son adhésion aux principes techniques de Lurçat (tons comptés, aplats…) et de ce qui l’en distingue en termes esthétiques. (de même que de Gromaire, qui a traité le même sujet quelques années auparavant). C’est en fait de Dubreuil, dont il est le gendre, qu’il se montre alors proche; son émancipation stylistique viendra peu après. L’importance historique de ce carton est indéniable: il est l’un des rares à illustrer la ville (encore plus synthétisée que chez Gromaire) à une époque où la Renaissance de la Tapisserie n’est encore qu’embryonnaire.  
  • Le soleil d'Apremont

       
    Tapisserie d’Aubusson tissée par l'atelier Picaud. Avec son bolduc signé, n°1/4. Circa 1965.
       
    Maurice André a séjourné à Aubusson pendant toute la guerre. Fondateur du groupe coopératif « Tapisserie de France », et membre de l’A.P.C.T. (Association des Peintres-Cartonniers de Tapisserie), il développe une esthétique  personnelle, loin de Lurçat, fait de rigoureux aplats cubisants, dans une gamme chromatique souvent épurée, et reçoit d’ambitieuses commandes publiques, pour le Conseil de l’Europe à Strasbourg ( « L’Europe unie dans le Travail et la Paix »), ou le Pavillon Français pour l’Exposition de 1958 à Bruxelles («  La Technique moderne au service de l’Homme »). Tout naturellement (et comme Wogensky, Prassinos,…), il évolue ensuite vers l’abstraction, d’abord plutôt lyrique puis dans un style de plus en plus géométrique, dans une trajectoire très proche de celle de Matégot.   Au mitan des années 60, le style d’André se rapproche de celui de Matégot, fait d'assemblages lyriques de formes triangulaires, dans une gamme chromatique homogène, et parsemées de striures, taches, tavelures,... souvent noires, où différentes techniques propres à la tapisserie sont mises à contribution  pour accentuer l'effet de volume et de profondeur.
     
  • Composition

       
    Tapisserie d’Aubusson tissée par l'atelier Picaud. N°1/6. Circa 1970.
       
     
     
  • Danseuses cambodgiennes

    Tapisserie d’Aubusson tissée par l’atelier Picaud. Avec son bolduc de la galerie Verrière, n°1/4. Circa 1965.
    Méconnue aujourd’hui, la contribution de Maurice Ferréol, dans les années 60, à la tapisserie figurative, est tout à fait remarquable. Il s’est imposé comme une sorte d’imagier populaire, où l’emploi des couleurs pures permet d’exacerber le dessin, comme enfantin, des figures. Qu’ont-elles à voir avec le Cambodge, ces figures bariolées, masquées, aux costumes extravagants ? Elles ne sont que prétexte à profusion de couleurs et de motifs, dans le style si particulier de Ferréol.
  • Soleil d'hiver

     
     
    Tapisserie d'Aubusson tissée par l'atelier Pinton. N°1/1. Circa 1980.
          Michel Degand, artiste protéiforme (peintre, sculpteur, illustrateur,…), a, en plus de 50 ans de création, conçu une centaine de cartons de tapisserie, dans une inspiration sans cesse renouvelée, parfois onirique ou « cosmique » (à la Wogensky), d’autres fois « technologique »(à la Millecamps), souvent lyrique, avec un intérêt marqué pour le matériau, et la plupart tissés chez Pinton, à Felletin.   Le soleil est un leitmotiv chez l’artiste ; mais, dans cette composition fragmentée, il a recours, comme le fera Sautour-Gaillard dans les années 90, à des retissages (avec un point plus fin), comme collés dans le motif, de fragments de tapisseries anciennes, suscitant d’insolites confrontations.   Bibliographie : Collectif, Michel Degand, Moments d'ateliers, Area, 2001, ill. p.38
  • Eveil du jour

     
     
    Tapisserie d'Aubusson tissée par l'atelier Pinton. Avec son bolduc, n°1/1. Circa 1980.
          Michel Degand, artiste protéiforme (peintre, sculpteur, illustrateur,…), a, en plus de 50 ans de création, conçu une centaine de cartons de tapisserie, dans une inspiration sans cesse renouvelée, parfois onirique ou « cosmique » (à la Wogensky), d’autres fois « technologique »(à la Millecamps), souvent lyrique, avec un intérêt marqué pour le matériau, et la plupart tissés chez Pinton, à Felletin.   A cet égard, notre carton est une synthèse de ces différents modes d’expression ; on peut y ajouter un travail sur la géométrie, la matière et ses effets chromatiques, les creux et les reliefs, le vide en relation avec l'ampleur du format….   Bibliographie : Collectif, Michel Degand, Moments d'ateliers, Area, 2001
  • Papillons de cocagne

    Tapisserie d’Aubusson tissée par l’atelier Picaud. Avec son bolduc signé de l’artiste. Circa 1970.
    Michèle van Hout le Beau a réalisé de nombreux cartons dans les années 60-70, travaillant avec de nombreux ateliers à Aubusson, et obtenant des commandes publiques (elle participa, avec d’autres, Soulages, Lagrange, Alechinsky,…, à la décoration des Boeing 707 transatlantiques d’Air France). Son écriture s’articule souvent autours de couleurs stridentes (très années 70), sur lesquelles se développent feuillages, personnages ou animaux stylisés. Notre carton, aux teintes acides, est d’ailleurs très caractéristique du style de l’artiste; on peut aussi y observer, sur un thème abondamment développé par Lurçat, la différence de traitement des papillons : le sujet est un prétexte à des évocations géométriques colorées proches de l’abstraction.
  • Rêve gris

    Tapisserie d'Aubusson tissée par l’atelier Glaudin-Brivet. Avec son bolduc signé de l'artiste, n°6/6. Circa 1980.
    Artiste non référencée, Monique Brix a donné quelques cartons à Aubusson, tissés chez Glaudin-Brivet ou chez Pinton.    
  • Composition

     
    Tapisserie tissée par l’atelier de Saint-Cyr. Avec son bolduc signé, n°EA1. Circa 1980.
       
    C’est peut-être sa proximité avec Pierre Vago, architecte dont elle était la femme, qui a amené Nicole Cormier à s’intéresser à l’art mural (cf. « Soleil levant » à l’Université de Villeneuve d’Ascq) ; elle réalise dans les années 70 quelques tentures à base de feutrine, et pièces de coton cousues, et fait tisser quelques cartons chez Pierre Daquin notamment.
  • Solaire

    Tapisserie d’Aubusson tissée dans les ateliers Pinton. Avec un bolduc signé de l’artiste, n°2/6. Circa 1970.
    Spécialiste des bouquets, Odette Caly a réalisé de nombreux cartons pour Aubusson, tissés chez Pinton, Henry ou Hamot. Son inspiration, plutôt champêtre d’habitude, s’est orientée ici vers des fleurs plus exotiques, soulignées par le fond vert. Bibliographie : Collectif, Caly, Publications filmées d’art et d’histoire, 1972, reproduit n°24
  • Jardin champêtre

       
    Tapisserie d’Aubusson tissée dans l'atelier Hamot. Avec un bolduc signé de l’artiste, n°3/6. 1980.
          Peintre-cartonnier, maître-lissier, directeur de la manufacture Hamot à Aubusson, ayant notamment tissé Sheila Hicks : la variété des talents d’Hecquet est indéniable. Son œuvre de peintre-cartonnier, débutée à la fin des années 60, reste néanmoins méconnue, comme celles de nombre de ses pairs de même génération.          
  • Horizon bleu

     
     
    Tapisserie tissée par l'atelier 3 pour la galerie Attali. Avec son bolduc, n°1/6. 1976.
       
     
    Protagoniste de l’abstraction géométrique et, à ce titre, défendu par la galerie Denise René , grande promotrice de la tapisserie abstraite (« Distances », fut tissé en 1973, l’un des derniers cartons à être tissé chez Tabard pour la galerie) , Morisson se singularise par ses compositions en bandes chromatiquement harmonisées en dégradés. C’est cette esthétique qui prévaut dans notre tapisserie ; si l’atelier A3 s’est plutôt illustré dans le tissage d’abstraits lyriques (Alechinsky, Arthus-Bertrand, Miotte…), plus propices à des pas de côté techniques, le spectre de ses réalisations est en réalité très large : Cathelin, Malel, Lindström, Druillet….voire, géométrique aussi, Mortensen.  
  • La vérité cruelle d'un ancien jeu

       
    Tapisserie d’Aubusson tissée dans les ateliers Pinton. Avec son bolduc. 1970.
        Surtout connu comme graveur (et d’ailleurs considéré comme l’un des plus importants du XXe siècle), Pierre Courtin a conçu quelques cartons de tapisserie (dont l’une de 110 m² (!) est conservée au Bureau International du Travail à Genève), dont certains, comme le nôtre,  sont justement repris de ses gravures. On retrouve, dans notre pièce, l’esthétique très personnelle de l’artiste, faite d’étranges assemblages de formes géométriques, qui ne sont pas sans rappeler les motifs de certaines civilisations disparues (sud-américaines notamment). Etrange aussi est la gamme chromatique choisie ici par l’artiste, loin des forts contrastes de tons propres à ses confrères cartonniers.            
  • Tropiques

    Tapisserie d’Aubusson tissée par l’atelier Pinton. Circa 1955.
    De retour en France dans les années 50, après un long séjour en Argentine, Berroeta donne alors de nombreux cartons dans un style d’abord figuratif (animaux, personnages,…) puis qui se tourne vers l’abstraction, comme dans sa peinture. Influence du cubisme et lyrisme des couleurs cohabitent ici dans un carton qui est peut-être une réminiscence de l’Amérique du Sud.  
  • Composition

     
    Tapisserie d’Aubusson tissée par l’atelier Pinton. Circa 1950.
        De retour en France dans les années 50, après un long séjour en Argentine, Berroeta donne alors de nombreux cartons dans un style d’abord figuratif (animaux, personnages,…) puis qui se tourne vers l’abstraction, comme dans sa peinture.   S’il reprend le motif des poissons, très répandu dans la tapisserie de l’époque (cf. Lurçat, Picart le Doux), Berroeta peut prétendre à une réelle légitimité dans un sujet qu’il a traité à plusieurs reprises, dans « Mer du Sud » par exemple.    
  • Vendémiaire

       
    Tapisserie tissée par Coffinet pour Ami de la Paix. Circa 1945.
          L’histoire est connue : à la suite de la commande des « 4 parties du Monde » destinées à être tissées aux Gobelins, Dubreuil est l’un des 3 artistes, avec Gromaire et Lurçat, à avoir été envoyés par Guiillaume Janneau, administrateur des Manufactures Nationales, à Aubusson fin 1939, pour rénover la production de tapisserie locale (avec la commande d’une tenture sur le thème des Jardins). S’il partage les conceptions de Lurçat sur l’influence que doit produire la tapisserie médiévale pour revitaliser le médium, ses cartons, foisonnants et résolument naturalistes (sans l’onirisme d’un Coutaud par exemple), l’éloignent de son confrère, au profit d’une proximité avec l'oeuvre de Maingonnat.   Notre tapisserie témoigne de la collaboration de Dubreuil avec l’A.R.T. (atelier de rénovation de la tapisserie) d’Antoine Behna (dont Janneau, en discrédit pour son rôle joué pendant la Guerre, était le conseiller technique). Le registre, allégorique, témoigne du classicisme de Dubreuil , entre nus académiques et natures mortes reflets de l’Histoire de la Peinture. Cet atelier a tissé à la fois en haute et en basse lisse : le catalogue de vente de 1990 incluait un exemplaire tissé dans chacune des techniques.   Bibliographie : G. Janneau, A. Behna, Tapisseries de notre temps, 1950, ill. n°64 Catalogue Vente Millon-Robert, 3.10.1990, n°29-29, 64
  • Fleurs éclatées

     
    Tapisserie d'Aubusson tissée par l'atelier Legoueix. Avec son bolduc, n°1/6. Circa 1980.
        Essentiellement sculpteur, Segeron a donné quelques cartons, tissés chez Legoueix à Aubusson. Dans la variété des titres et des coloris, on retrouve toujours les mêmes formes-motifs éparpillés, comme déchiquetés, tels d’étranges rhizomes ou réseaux capillaires.
  • Gestation

     
    Tapisserie d'Aubusson tissée par l'atelier Legoueix. Avec son bolduc, n°2/6. Circa 1980.
        Essentiellement sculpteur, Segeron a donné quelques cartons, tissés chez Legoueix à Aubusson. Dans la variété des titres et des coloris, on retrouve toujours les mêmes formes-motifs éparpillés, comme déchiquetés, tels d’étranges rhizomes ou réseaux capillaires.
  • Les saisons

        Tapisserie d'Aubusson tissée par l'atelier Bascoulergue. Avec son bolduc signé. Circa 1970.            
  • Couple génétique

    Tapisserie d’Aubusson tissée par l’atelier Pinton. Avec son bolduc. Circa 1970.
    On retrouve ici, dans cet apparemment unique carton, la sûreté de trait et la pureté de dessin de Trémois (surtout connu comme graveur et illustrateur, bien que Grand Prix de Rome de Peinture),  et son goût pour le traitement du corps humain : étreintes amoureuses et méditations sur la science moderne y sont associées en un insolite raccourci propre à l’artiste.
  • Courrier Sud

     
    Tapisserie d’Aubusson, éditée par Jean Laurent. Avec son bolduc, n°1/6. 1976.
    Connu pour sa peinture géométrique faites parfois d’éléments machinistes, Gachon, d’origine aubussonnaise, a dessiné quelques cartons. Le nôtre reste éloigné de la veine habituelle de l’artiste.
  • Les gaîtés du soir

     
    Tapisserie d'Aubusson, tissée par l'atelier Tabard. Avec son bolduc signé de l'artiste, n°1. Circa 1968.
    Connu pour sa peinture géométrique faites parfois d’éléments machinistes, Gachon, a dessiné quelques cartons de tapisserie, et ce, dès son plus jeune âge, puisque dès la fin des années 60, il était en relation avec l’atelier Tabard. Notre carton témoigne de l’influence de l’abstraction lyrique sur le jeune artiste, une orientation finalement assez peu représentée en tapisserie.
  • Le village d'Eze

       
    Tapisserie d’Aubusson tissée par l'atelier Jean Laurent. N°3/6. Circa 1980.
       
    Dans un style post-cubiste décoratif proche de celui de Toffoli, Raymond Poulet a su traduire l’un des sites les plus spectaculaires de la côte d’Azur.
  • Paysage au flamboyant

     
    Tapisserie d’Aubusson tissée par l'atelier Jean Laurent. N°6/6. Circa 1990.
     
    A l’instar de Toffoli, Raymond Poulet a parcouru le Monde, et ses voyages lui ont servi de thèmes d’inspiration.  
  • Marché aux chameaux

     
    Tapisserie d'Aubusson éditée par Jean Laurent. 1980.
     
      A l’instar de Toffoli, Raymond Poulet a parcouru le Monde, et ses voyages lui ont servi de thèmes d’inspiration ; l’inspiration orientaliste n’a guère précédents en tapisserie que chez Bezombes.  
  • La souche

    Tapisserie d’Aubusson tissée par l’atelier Pinton. Avec son bolduc. Circa 1960.
    Fumeron réalise ses premiers cartons (il en réalisera plus de 500) dès les années 40, en collaborant avec les ateliers Pinton, puis en recevant de nombreuses commandes de l'Etat, avant de participer à la décoration du paquebot "France". D'abord figuratif, et influencé par Lurçat, il évolue vers l'abstraction, avant de revenir vers une figuration colorée et réaliste à partir des années 80. Etrangement, si le titre est naturaliste, le carton opine lui vers l’abstraction, dans une sorte d’épure des cartons figuratifs de Fumeron où l’on reconnaît encore le cercle jaune-soleil caractéristique de l’artiste.
  • Poissons de la lune

    Tapisserie d’Aubusson tissée par l’atelier Pinton. Avec son bolduc. Circa 1970.
    Fumeron réalise ses premiers cartons (il en réalisera plus de 500) dès les années 40, en collaborant avec les ateliers Pinton, puis en recevant de nombreuses commandes de l’Etat, avant de participer à la décoration du paquebot “France”. D’abord figuratif, et influencé par Lurçat, il évolue vers l’abstraction, avant de revenir vers une figuration colorée et réaliste à partir des années 80. Sous la lune, rousse, s’ébattent poissons, papillons, homard, dans une composition onirique typique de l’artiste : on retrouve par exemple nombre de ces motifs dans « Avant l’homme », tissé par les Gobelins (cf. Cat. Expo.« le Mobilier National et les Manufactures Nationales des Gobelins et de Beauvais sous la Ive République », Beauvais, 1997)
  • Composition

    Tapisserie d’Aubusson tissée par l’atelier Pinton. N°1/6 Circa 1960.
    Fumeron réalise ses premiers cartons (il en réalisera plus de 500) dès les années 40, en collaborant avec les ateliers Pinton, puis en recevant de nombreuses commandes de l'Etat, avant de participer à la décoration du paquebot "France". D'abord figuratif, et influencé par Lurçat, il évolue vers l'abstraction, avant de revenir vers une figuration colorée et réaliste à partir des années 80. Carton abstrait typique de l'artiste, dans une veine qui le rapproche de Borderie ou de Wogensky, et qui témoigne de son invention sans cesse renouvelée.
  • Mirage

    Tapisserie d’Aubusson tissée par l'atelier Pinton Avec son bolduc. Circa 1965.
    Fumeron réalise ses premiers cartons (il en réalisera plus de 500) dès les années 40, en collaborant avec les ateliers Pinton, puis en recevant de nombreuses commandes de l’Etat, avant de participer à la décoration du paquebot “France”. D’abord figuratif, et influencé par Lurçat, il évolue vers l’abstraction, avant de revenir vers une figuration colorée et réaliste à partir des années 80. Intéressant carton de Fumeron dans sa meilleure veine abstraite, qui le fait ici l’égal de Matégot
     
     
     
  • Soleil de corail

     
    Tapisserie d’Aubusson tissée par l’atelier Pinton. Avec son bolduc signé de l'artiste. Circa 1960.
        Fumeron réalise ses premiers cartons (il en réalisera plus de 500) dès les années 40, en collaborant avec les ateliers Pinton, puis en recevant de nombreuses commandes de l’Etat, avant de participer à la décoration du paquebot “France”. D’abord figuratif, et influencé par Lurçat, il évolue vers l’abstraction, avant de revenir vers une figuration colorée et réaliste à partir des années 80.   Trame verticale des branchages dans lesquels évoluent des poissons chinés, cachant un soleil rougeoyant : toute la fantaisie de Fumeron est réunie dans ce typique carton.
  • Composition

     
    Tapisserie d’Aubusson tissée par l'atelier Four. N° EA. Circa 1960.
      Fumeron réalise ses premiers cartons (il en réalisera plus de 500) dès les années 40, en collaborant avec les ateliers Pinton, puis en recevant de nombreuses commandes de l’Etat, avant de participer à la décoration du paquebot “France”. D’abord figuratif, et influencé par Lurçat, il évolue vers l’abstraction, avant de revenir vers une figuration colorée et réaliste à partir des années 80.   Carton abstrait typique de l'artiste, dans une veine (et une gamme chromatique !) qui le rapproche de Borderie ou de Wogensky, et dont les réalisations de l’époque, bien qu’oubliées, n’ont rien à envier à celles de ses pairs.  
  • Soleil couchant

     
    Tapisserie d’Aubusson tissée par l'atelier Four. N° 2/6. Circa 1970.
       
    Fumeron réalise ses premiers cartons (il en réalisera plus de 500) dès les années 40, en collaborant avec les ateliers Pinton, puis en recevant de nombreuses commandes de l'Etat, avant de participer à la décoration du paquebot "France". D'abord figuratif, et influencé par Lurçat, il évolue vers l'abstraction, avant de revenir vers une figuration colorée et réaliste à partir des années 80. Motif récurrent chez Fumeron, le soleil couchant (orange ou rouge) apparaît ici voilé derrière un rideau d’arbre, dans un carton proche de l’abstraction.
       
  • Sumatra

       
    Tapisserie d’Aubusson tissée par l'atelier Four. Avec son bolduc signé, n°EA. Circa 1960.
       
     
    Fumeron réalise ses premiers cartons (il en réalisera plus de 500) dès les années 40, en collaborant avec les ateliers Pinton, puis en recevant de nombreuses commandes de l'Etat, avant de participer à la décoration du paquebot "France". D'abord figuratif, et influencé par Lurçat, il évolue vers l'abstraction, avant de revenir vers une figuration colorée et réaliste à partir des années 80.   La touche d’exotisme revient épisodiquement chez Fumeron dans les années 60 : on pense à ses cartons « Osaka », « Samouraï » ou «la mousson ». Nulle évocation littérale pourtant : le cercle (Soleil ?) en partie obstrué reste un leitmotiv, quel que soit le titre.  
  • Composition orange

       
    Tapisserie d’Aubusson tissée par l'atelier Le mur du nomade. N°1/6. Circa 1970.
       
    Fumeron réalise ses premiers cartons (il en réalisera plus de 500) dès les années 40, en collaborant avec les ateliers Pinton, puis en recevant de nombreuses commandes de l'Etat, avant de participer à la décoration du paquebot "France". D'abord figuratif, et influencé par Lurçat, il évolue vers l'abstraction, avant de revenir vers une figuration colorée et réaliste à partir des années 80.   Le soleil couchant, la gamme chromatique orange, la composition à la limite de la figuration et de l’abstraction sont caractéristiques de cartons de l’artiste à cette époque.  
  • Ciel de Sienne

     
       
    Tapisserie d’Aubusson tissée par l'atelier Pinton. N°4/6. Circa 1960.
       
      Fumeron réalise ses premiers cartons (il en réalisera plus de 500) dès les années 40, en collaborant avec les ateliers Pinton, puis en recevant de nombreuses commandes de l'Etat, avant de participer à la décoration du paquebot "France". D'abord figuratif, et influencé par Lurçat, il évolue vers l'abstraction, avant de revenir vers une figuration colorée et réaliste à partir des années 80.   Ce carton joue sur une jeu de mots : "terre" devient ciel de Sienne pour permettre à l'artiste, sur un fond dégradé ocre ("terre de Sienne"), de produire ses oiseaux et son soleil-cercle, dans sa veine décorative si caractéristique.
  • Lente approche

       
    Tapisserie d'Aubusson tissée par l’atelier Braquenié. Avec son bolduc. Circa 1960.
        D’une longue carrière artistique, débutée dans les années 50 (et qui s’orientera, tardivement, surtout vers la sculpture), il faut retenir chez Julien, à partir de 1959, une vingtaine de cartons, essentiellement tissés par la manufacture Braquenié, notamment « le commerce extérieur », spectaculaire commande publique de 12 m². Son style est souvent fait de figures féminines dessinées (tracées en noir), sobre de couleurs et de motifs, dont notre carton est exemplaire.   Bibliographie : Léon-Louis Sosset, Tapisserie contemporaine en Belgique, Perron, 1989
  • La roue

    Tapisserie d’Aubusson tissée par Pinton. Avec son bolduc. Circa 1970.
    Perrot commence son oeuvre de cartonnier à l’issue de la guerre, réalisant près de 500 cartons, avec de nombreuses commandes de l’Etat, la plupart tissées à Aubusson. Son style éminemment décoratif et chatoyant est très caractéristique : un foisonnement de papillons ou d’oiseaux , le plus souvent, se détache sur un fond végétal, dans le goût des tapisseries mille-fleurs (dont s’inspirera aussi Dom Robert). Fond kaki, inspiration des millefleurs médiévales, oiseaux fourmillants, tous les éléments propres aux cartons de Perrot sont ici réunis.
    Bibliographie : Tapisserie, dessins, peintures, gravures de René Perrot, Dessein et Tolra, 1982
  • Hommage à l’abbé Breuil

       
    Tapisserie d’Aubusson tissée par l’atelier Pinton. Avec son bolduc. Circa 1955.
         
    Perrot commence son oeuvre de cartonnier à l’issue de la guerre, réalisant près de 500 cartons, avec de nombreuses commandes de l’Etat, la plupart tissées à Aubusson. Son style éminemment décoratif et chatoyant est très caractéristique : un foisonnement de papillons ou d’oiseaux , le plus souvent, se détache sur un fond végétal, dans le goût des tapisseries mille-fleurs (dont s’inspirera aussi Dom Robert). Etonnant carton inspiré des peintures de la grotte de Lascaux, où la tapisserie n’a jamais autant mérité son nom d’art pariétal ; la part de Perrot y est finalement assez modeste : saturation des couleurs (notamment du fond, entre parme et rose), densification des motifs (plus éparpillés dans la grotte), tavelures étalées,…Si Perrot a multiplié les cartons –hommages ( à Pergaud, à Redouté, à Audubon,….), celui-ci vaut surtout pour la proximité avérée de l’artiste et du dédicataire, « le pape de la Préhistoire » : l’hommage ne tient pas ici qu’à l’artificialité d’une commande publique.   Bibliographie : Tapisserie, dessins, peintures, gravures de René Perrot, Dessein et Tolra, 1982.
  • La loi

     
    Tapisserie d’Aubusson tissée par l’atelier Rivière des Borderies. Avec son bolduc. 1951.
        Perrot commence son oeuvre de cartonnier à l’issue de la guerre, réalisant près de 500 cartons, avec de nombreuses commandes de l’Etat, la plupart tissées à Aubusson. Son style éminemment décoratif et chatoyant est très caractéristique :  un foisonnement de papillons ou d’oiseaux, le plus souvent,  se détache sur un fond végétal, dans le goût des tapisseries mille-fleurs (dont s’inspirera aussi Dom Robert).   Les représentations ornithologiques, qui se déclinent chez Perrot à l’infini, sont capables d’une extraordinaire variété d’allégories : par exemple avec « la discorde » et « la méditation » pour le Palais de Justice de Paris qu’illustrent respectivement tétras et chouettes. Rien de tel ici qu’un aigle majestueux à l’œil sévère, inspirant le respect,  pour incarner « la Loi ».   Bibliographie : Tapisserie, dessins, peintures, gravures de René Perrot, Dessein et Tolra, 1982  
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