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  • L'oeil ébloui

     
    Tapisserie tissée par l’atelier Clochard. Avec son bolduc signé de l’ artiste, n°1/6. Circa 1980.
     
    Graveur de formation (Prix de Rome de la gravure en taille douce en 1942), Jean Louis Viard réalise ses premiers cartons au milieu des années 50. D’abord figuratif (il travaille alors avec Picart Le Doux), il emprunte ensuite la pente naturelle de nombreux peintres -cartonniers (la même que Matégot, Tourlière ou Prassinos,…) en évoluant vers l’abstraction. Il réalise des dizaines de cartons jusque dans les années 2000, parallèlement à son travail de peintre et graveur, mais en manifestant intérêt particulier pour les matières et les textures, à l’instar des partisans de la «Nouvelle Tapisserie» dont Pierre Daquin, qui le tissa, fut l’un des protagonistes majeurs.   Ses thèmes, parfois métaphysiques (« Mémoires », « Destins »,….) brassent larges, de l’infini astronomique (« ténèbres solaires »), au minuscule cellulaire (« Mutation végétale ») : une œuvre profuse et variée en somme, régulièrement exposée à la Demeure, dans divers salons ou expositions particulières, et plus significativement au salon Comparaison dont il fut le responsable de la section Tapisseries.
  • Coq

     
    Tapisserie d'Aubusson tissée par l'atelier Goubely. Avec son bolduc effacé. Circa 1950.
        L’Œuvre de Lurçat est immense : c’est toutefois son rôle dans la rénovation de l’art de la tapisserie qui lui vaut d’être passé à la postérité. Dès 1917, il commence par des œuvres au canevas, puis, dans les années 20 et 30, il travaillera avec Marie Cuttoli. Sa première collaboration avec les Gobelins date de 1937, alors qu’il découvre simultanément la tenture de l’Apocalypse d’Angers qui l’incite définitivement à se consacrer à la tapisserie. Il abordera les questions techniques d’abord avec François Tabard, puis à l’occasion de son installation à Aubusson pendant la guerre, il définira son système : gros point, tons comptés, cartons dessinés numérotés. Une production gigantesque commence alors (plus de 1000 cartons), amplifiée par la volonté d‘entraîner ses amis peintres,  la création de l’A.P.C.T. (Association des Peintres-Cartonniers de Tapisserie) et  la collaboration avec la galerie La Demeure et Denise Majorel, puis par son rôle d’inlassable propagateur du médium à travers le Monde. Son œuvre tissée témoigne d’un art d’imagier spécifiquement décoratif, dans une iconographie symbolique très personnelle, cosmogonique (soleil, planètes, zodiaque, 4 éléments…), végétale stylisée, animale (boucs, coqs, papillons, chimères…), se détachent sur un fond sans perspective (volontairement éloigné de la peinture), et destinée, dans ses cartons les plus ambitieux, à faire partager une vision à la fois poétique (il émaille d’ailleurs parfois ces tapisseries de citations) et philosophique (les grands thèmes sont abordés dès la guerre : la liberté, la résistance, la fraternité, la vérité… ) et dont le point culminant sera le « Chant du Monde » ( Musée Jean Lurçat, ancien hôpital Saint-Jean, Angers) , inachevé à sa mort. Le coq, sous différentes formes, avec différents attributs, jouant différents rôles, est la figure centrale du bestiaire de Lurçat, une sorte de figure de style déclinée à l’infini : la singularité vient ici de la couronne de lierres, et des plumes-feuilles, exemplaires des synthèses animal-végétal, propres à l’artiste.   Bibliographie : Cat. Expo. La tapisserie française, Musée d’art moderne, Paris, 1946 Tapisseries de Jean Lurçat 1939-1957, Pierre Vorms Editeur, 1957 Cat. Expo. Jean Lurçat, tapisseries de la fondation Rothmans, Musée de Metz, 1969 Cat. Expo. Lurçat, 10 ans après, Musée d’Art moderne de la ville de Paris, 1976 Cat. Expo. Les domaines de Jean Lurçat, Angers, Musée Jean Lurçat et de la tapisserie contemporaine, 1986 Colloque Jean Lurçat et la renaissance de la tapisserie à Aubusson, Aubusson, Musée départemental de la Tapisserie, 1992 Cat. Expo. Dialogues avec Lurçat, Musées de Basse-Normandie, 1992 Cat. Expo. Jean Lurçat, Donation Simone Lurçat, Académie des Beaux-Arts, 2004 Gérard Denizeau, Jean Lurçat, Liénart, 2013 Cat. Expo. Jean Lurçat, Meister der französischen Moderne, Halle, Kunsthalle, 2016 Cat. Expo. Jean Lurçat au seul bruit du soleil, Paris, galerie des Gobelins, 2016
  • Oiseaux et grappes

     
    Tapisserie d'Aubusson tissée par l'atelier Pinton. Avec son bolduc. Circa 1950.
        L’Œuvre de Lurçat est immense : c’est toutefois son rôle dans la rénovation de l’art de la tapisserie qui lui vaut d’être passé à la postérité. Dès 1917, il commence par des œuvres au canevas, puis, dans les années 20 et 30, il travaillera avec Marie Cuttoli. Sa première collaboration avec les Gobelins date de 1937, alors qu’il découvre simultanément la tenture de l’Apocalypse d’Angers qui l’incite définitivement à se consacrer à la tapisserie. Il abordera les questions techniques d’abord avec François Tabard, puis à l’occasion de son installation à Aubusson pendant la guerre, il définira son système : gros point, tons comptés, cartons dessinés numérotés. Une production gigantesque commence alors (plus de 1000 cartons), amplifiée par la volonté d‘entraîner ses amis peintres,  la création de l’A.P.C.T. (Association des Peintres-Cartonniers de Tapisserie) et  la collaboration avec la galerie La Demeure et Denise Majorel, puis par son rôle d’inlassable propagateur du médium à travers le Monde. Son œuvre tissée témoigne d’un art d’imagier spécifiquement décoratif, dans une iconographie symbolique très personnelle, cosmogonique (soleil, planètes, zodiaque, 4 éléments…), végétale stylisée, animale (boucs, coqs, papillons, chimères…), se détachent sur un fond sans perspective (volontairement éloigné de la peinture), et destinée, dans ses cartons les plus ambitieux, à faire partager une vision à la fois poétique (il émaille d’ailleurs parfois ces tapisseries de citations) et philosophique (les grands thèmes sont abordés dès la guerre : la liberté, la résistance, la fraternité, la vérité… ) et dont le point culminant sera le « Chant du Monde » ( Musée Jean Lurçat, ancien hôpital Saint-Jean, Angers) , inachevé à sa mort.   Synthèse des motifs toujours : vignes, grappes, verres apparaissent d’habitude dans les tables dressées de l’artiste, tandis que les oiseaux répondent habituellement aux poissons. Moins de symboles ici, comme en témoigne le titre, purement descriptif, comme une évocation des nuisances subies par les vignerons.     Bibliographie : Tapisseries de Jean Lurçat 1939-1957, Pierre Vorms Editeur, 1957 Cat. Expo. Lurçat, 10 ans après, Musée d’Art moderne de la ville de Paris, 1976 Cat. Expo. Les domaines de Jean Lurçat, Angers, Musée Jean Lurçat et de la tapisserie contemporaine, 1986 Colloque Jean Lurçat et la renaissance de la tapisserie à Aubusson, Aubusson, Musée départemental de la Tapisserie, 1992 Cat. Expo. Dialogues avec Lurçat, Musées de Basse-Normandie, 1992 Cat. Expo. Jean Lurçat, Donation Simone Lurçat, Académie des Beaux-Arts, 2004 Gérard Denizeau, Jean Lurçat, Liénart, 2013 Cat. Expo. Jean Lurçat, Meister der französischen Moderne, Halle, Kunsthalle, 2016 Cat. Expo. Jean Lurçat au seul bruit du soleil, Paris, galerie des Gobelins, 2016  
  • Le merle blanc

     
    Tapisserie tissée à Aubusson par l’atelier Tabard. Avec son bolduc signé de l'artiste. Circa 1965.
        Devenu peintre-cartonnier sur le tard, Henri Ilhe a néanmoins conçu, à partir de 1964, un œuvre tissé tout à fait considérable (plus de 120 cartons, tous tissés chez Tabard) au style aimable, fait d’oiseaux ou de papillons s’ébattant dans des arbustes aux branches noueuses. En représentant un oiseau aussi rare qu’un mouton à cinq pattes, Ilhe n’a pas de prétention ornithologique, il se veut simplement l’illustrateur d’une Nature faite de singularités.
     
  • Garrigue de printemps

     
    Tapisserie d'Aubusson tissée par l’atelier Jean Laurent. Avec son bolduc, n°3/8. 1976.
       
    Si Debiève a conçu de nombreux cartons, dans une esthétique typique des années 40 (« le remailleur de filets », « le potier »,….), ils ont pour l’essentiel été imprimé sur tissus De façon plus confidentielle, il a été tissé à Aubusson, et ses cartons sont proches de sa peinture inspirée de la Provence.
     
  • Nachtsonne (Soleil de nuit)

      Tapisserie tissée par la Münchener Gobelin Manufaktur. Avec son bolduc signé de l'artiste. Circa 1970.    
    Holger a été élève à l’Ecole Nationale d’Art Décoratif d’Aubusson, et a travaillé avec Lurçat avant la mort de celui-ci, en 1966. Il a réalisé de nombreux cartons oniriques tissés à Aubusson. Etabli aux Etats-Unis, il reste un infatigable défenseur, et témoin, de la tapisserie moderne, en organisant expositions et  conférences sur le sujet.   Certains de ses cartons ont été tissés dans les 2 manufactures en activité en Allemagne, à Nuremberg et Münich, au point d’Aubusson.
     
  • Source claire

     
     
    Tapisserie d’Aubusson tissée dans l'atelier Bonjour. Avec son bolduc signé de l'artiste, n°3/4. Circa 1960.
      C'est en 1953 que Jean Picart le Doux offre à Chaye de devenir son assistant et l'encourage à créer des cartons de tapisserie : il réalisera alors de nombreux cartons bucoliques, mais aussi des vues de Normandie (Mont Saint Michel, Honfleur, régates,...), dont il est originaire.   Carton classique de la veine naturaliste de l'artiste, spécialiste des enclos, haies et autres bords de rivière, animés d’animaux.   Bibliography : Simon Chaye tapisseries contemporaines, Editions Librairie des musées, 2014, ill. p.41  
  • L'étang

     
     
    Tapisserie d’Aubusson tissée dans l'atelier Legoueix. Avec son bolduc signé de l'artiste, n°6/6. Circa 1965.
      C’est en 1953 que Jean Picart le Doux offre à Chaye de devenir son assistant et l’encourage à créer des cartons de tapisserie : il réalisera alors de nombreux cartons bucoliques, mais aussi des vues de Normandie (Mont Saint Michel, Honfleur, régates,…), dont il est originaire.   Reprise exacte du carton « Nénuphars », seul le fond vert a été modifié.   Bibliographie : Simon Chaye tapisseries contemporaines, Editions Librairie des musées, 2014  
  • Jeux interplanétaires

       
    Tapisserie d’Aubusson tissée dans l'atelier Four. Avec son bolduc, n°EA. Circa 1970.
      Ancien élève de l’ENAD d’Aubusson, Lartigaud conçoit son premier carton en 1968. Il en a créé depuis des centaines, surtout tissés par la Manufacture Four, dans un style abstrait parfois émaillé d’astres.  
  • Coq sabreur

     
    Tapisserie d'Aubusson tissée par l'atelier Picaud. Avec son bolduc signé de l'artiste. 1961.
          L’Œuvre de Lurçat est immense : c’est toutefois son rôle dans la rénovation de l’art de la tapisserie qui lui vaut d’être passé à la postérité. Dès 1917, il commence par des œuvres au canevas, puis, dans les années 20 et 30, il travaillera avec Marie Cuttoli. Sa première collaboration avec les Gobelins date de 1937, alors qu’il découvre simultanément la tenture de l’Apocalypse d’Angers qui l’incite définitivement à se consacrer à la tapisserie. Il abordera les questions techniques d’abord avec François Tabard, puis à l’occasion de son installation à Aubusson pendant la guerre, il définira son système : gros point, tons comptés, cartons dessinés numérotés. Une production gigantesque commence alors (plus de 1000 cartons), amplifiée par la volonté d‘entraîner ses amis peintres, la création de l’A.P.C.T. (Association des Peintres-Cartonniers de Tapisserie) et la collaboration avec la galerie La Demeure et Denise Majorel, puis par son rôle d’inlassable propagateur du médium à travers le Monde. Son œuvre tissée témoigne d’un art d’imagier spécifiquement décoratif, dans une iconographie symbolique très personnelle, cosmogonique (soleil, planètes, zodiaque, 4 éléments…), végétale stylisée, animale (boucs, coqs, papillons, chimères…), se détachent sur un fond sans perspective (volontairement éloigné de la peinture), et destinée, dans ses cartons les plus ambitieux, à faire partager une vision à la fois poétique (il émaille d’ailleurs parfois ces tapisseries de citations) et philosophique (les grands thèmes sont abordés dès la guerre : la liberté, la résistance, la fraternité, la vérité… ) et dont le point culminant sera le « Chant du Monde » ( Musée Jean Lurçat, ancien hôpital Saint-Jean, Angers) , inachevé à sa mort.   Dans la longue, et variée, généalogie des coqs de Lurçat, notre « coq sabreur » (un pléonasme ?!), est une figure tardive (1961 seulement), mais il s’agit en partie d’une reprise inversée du « Guerrier », bien antérieur, d’où les emblèmes tricolores typiques des créations de la Guerre. Un exemplaire est conservé à la Cité de la Tapisserie, Aubusson.       Bibliographie : Tapisseries de Jean Lurçat 1939-1957, Pierre Vorms Editeur, 1957 Cat. Expo. Lurçat, 10 ans après, Musée d’Art moderne de la ville de Paris, 1976 Cat. Expo. Les domaines de Jean Lurçat, Angers, Musée Jean Lurçat et de la tapisserie contemporaine, 1986 Colloque Jean Lurçat et la renaissance de la tapisserie à Aubusson, Aubusson, Musée départemental de la Tapisserie, 1992 Cat. Expo. Dialogues avec Lurçat, Musées de Basse-Normandie, 1992 Cat. Expo. Jean Lurçat, Donation Simone Lurçat, Académie des Beaux-Arts, 2004 Gérard Denizeau, Denise Majorel, une vie pour la tapisserie, Aubusson, Musée départemental de la tapisserie, reproduit p.59 Gérard Denizeau, Jean Lurçat, Liénart, 2013, reproduit fig.154 Cat. Expo. Jean Lurçat, Meister der französischen Moderne, Halle, Kunsthalle, 2016 Cat. Expo. Jean Lurçat au seul bruit du soleil, Paris, galerie des Gobelins, 2016  
  • Féérie automnale

     
    Tapisserie tissée à Aubusson par l’atelier Andraud. Avec son bolduc, n°EA2. 1977.
       
    Elève de Léon Detroy, Gaston Thiéry est l’un des derniers représentants de l’école de peinture de Crozant. Etabli donc en Creuse, il aborde la tapisserie en 1965 avec l’atelier Andraud, à qui il confie des cartons inspirés par la flore locale, dans une veine décorative à mi-chemin entre l’oeuvre de Dom Robert et celle de Maingonnat, bien loin de ses tableaux de paysage influencés par l’impressionnisme.
  • Marchande d'illusions

     
    Tapisserie d'Aubusson tissée par l'atelier Pinton. Avec son bolduc. Circa 1955.
        Elie Grekoff, proche de l’esthétique de Lurçat, réalisera plus de 300 cartons. « Marchande d’illusions » relève d’une veine caractéristique de Grekoff où des enfants s’observent, mélancoliques, dans un décor de théâtre, comme une illustration de conte.  
  • Le village d'Eze

       
    Tapisserie d’Aubusson tissée par l'atelier Jean Laurent. N°3/6. Circa 1980.
       
    Dans un style post-cubiste décoratif proche de celui de Toffoli, Raymond Poulet a su traduire l’un des sites les plus spectaculaires de la côte d’Azur.
  • Sirocco

     
     
    Tapisserie d’Aubusson tissée par l'atelier Four. N°2/6. Circa 1990.
        Si elle se revendique surtout comme sculptrice, Hedva Ser a aussi conçu quelques cartons tissés chez Four à Aubusson, qui évoquent des paysages atmosphériques (il y a aussi « Esterel », « Pampa », « Océan »…), où nuages, reflets, ondes, dunes… sont restitués par des effets de matières  et de grosseur de points.  
  • L'oiseau flamme

      Tapisserie d'Aubusson tissée par l'atelier Berthaut. Avec son bolduc signé de l'artiste. Circa 1960.     Jean Picart le Doux est l'un des grands animateurs du renouveau de la tapisserie. Ses débuts dans le domaine datent de 1943 : il réalise alors des cartons pour le paquebot "la Marseillaise". Proche de Lurçat, dont il épouse les théories (tons limités, cartons numérotés,...), il est membre fondateur  de l'A.P.C.T.(Association des Peintres-cartonniers de Tapisserie), et bientôt professeur à l'Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs. L'Etat lui commande de nombreux cartons tissés pour la plupart à Aubusson, pour certains aux Gobelins : les plus spectaculaires le seront pour l'Université de Caen, le Théâtre du Mans, le Paquebot France ou la Préfecture de la Creuse,.... Si les conceptions de Picart le Doux  sont proches de celles de Lurçat, ses sources d'inspiration, ses thématiques, le sont aussi,  mais dans un registre plus décoratif que symbolique, où se côtoient les astres (le soleil, la lune, les étoiles...), les éléments, la nature (le blé, la vigne, les poissons, les oiseaux...), l'homme, les textes,....   Motif repris de « l’oiseau-lyre » de 1954, carton plus fourni, et de plus grande taille, incluant le motif du jardin à la française. Picart le Doux était coutumier du recyclage d’éléments prélevés dans des cartons antérieurs.     Bibliographie : Marthe Belle-Joufray, Jean Picart le Doux, Publications filmées d’art et d’histoire, 1966 Maurice Bruzeau, Jean Picart le Doux, Murs de soleil, Editions Cercle d’art, 1972 Cat. Exp. Jean Picart le Doux, tapisseries, Musée de Saint-Denis, 1976 Cat. Exp. Jean Picart le Doux, Musée de la Poste, 1980              
  • Le royal

     
    Tapisserie d’Aubusson tissée dans l’atelier Simone André. Avec son bolduc signé. Circa 1965.  
    Edmond Dubrunfaut peut-être considéré comme le grand rénovateur de la tapisserie belge au XXe siècle. Il  fonde un atelier de tissage à Tournai dès 1942, puis crée en 1947 le  Centre de Rénovation de la Tapisserie de Tournai . Il fournira pour différents ateliers belges (Chaudoir, de Wit,...) de nombreux cartons destinés notamment à orner les ambassades belges à travers le Monde. Par ailleurs, Dubrunfaut,  de 1947 à 1978, enseigne l’art monumental à l’Académie des Beaux-Arts de Mons, puis,  en 1979, participe à la création de la Fondation de la tapisserie, des arts du tissu et des arts muraux de Tournai, véritable conservatoire de la tapisserie en Wallonie. Son style, figuratif, usant de forts contrastes de couleurs souvent, est très inspiré par les animaux et la nature (comme Perrot par exemple, l'artiste a un fort tropisme pour l'ornithologie).   Le sujet, le fond bleu vif sont un écho à Perrot. Caractéristiques de Dubrunfaut sont ses feuilles-plumes : l’animal s’accapare le végétal.
  • Eclosion

       
    Tapisserie d’Aubusson tissée par l’atelier Legoueix. Avec son bolduc signé de l’artiste, n°1/6. Circa 1970.
     
    C’est en 1953 que Jean Picart le Doux offre à Chaye de devenir son assistant et l’encourage à créer des cartons de tapisserie : il réalisera alors de nombreux cartons bucoliques, mais aussi des vues de Normandie (Mont Saint Michel, Honfleur, régates,…), dont il est originaire.   Carton classique de la veine naturaliste de l'artiste, spécialiste des enclos, haies et autres sous-bois, animés d'animaux.
      Bibliographie : Simon Chaye tapisseries contemporaines, Editions Librairie des musées, 2014  
  • Sérénade

     
    Tapisserie d’Aubusson tissée dans les ateliers Pinton. Circa 1950.
        Attiré par les grandes surfaces, sous l’influence d’Untersteller à l’Ecole des Beaux-Arts, Hilaire a éxécuté de nombreuses peintures murales. Logiquement, il a réalisé, à partir de 1949, en même temps que de nombreux artistes, stimulés par Lurçat (il fera partie à ses côtés de l’A.P.C.T., Association des Peintres-Cartonniers de Tapisserie), de nombreux cartons (quelques dizaines), dont certains ont été tissés à Beauvais ou aux Gobelins.   Notre tapisserie est probablement l’un des premiers cartons d’Hilaire, à une époque où la figure humaine était encore omniprésente (avant qu’elle ne disparaisse presque complètement vers 1960), et où il répondait à de nombreuses commandes publiques : notre sérénade champêtre renvoie au »Quatuor », carton de 1950 tissé chez Pinton pour le Mobilier National.   Bibliographie : Cat. Expo., Hilaire, oeuvre tissé, galerie Verrière, 1970 Cat. Expo. Hilaire, du trait à la lumière, Musée Départemental Georges de la Tour à Vic-sur-Seille, 2010.
  • Fleurs éclatées

     
    Tapisserie d'Aubusson tissée par l'atelier Legoueix. Avec son bolduc, n°1/6. Circa 1980.
        Essentiellement sculpteur, Segeron a donné quelques cartons, tissés chez Legoueix à Aubusson. Dans la variété des titres et des coloris, on retrouve toujours les mêmes formes-motifs éparpillés, comme déchiquetés, tels d’étranges rhizomes ou réseaux capillaires.
  • La grâce

     
    Tapisserie d'Aubusson tissée par l'atelier Four. Avec son bolduc signé de l'artiste, n°5/6. Circa 1990.
        Kozo Inoué s’installe à Paris en 1960 et s’oriente alors principalement vers la sérigraphie. Il sera tissé par la manufacture Four à partir de 1984. Dans ses œuvres, toutes de « grâces » s’éploient, comme en suspension, pétales, feuilles ou papillons, motifs simples (ou parfois répétés), sur un fond contrastant en dégradés.
  • Gestation

     
    Tapisserie d'Aubusson tissée par l'atelier Legoueix. Avec son bolduc, n°2/6. Circa 1980.
        Essentiellement sculpteur, Segeron a donné quelques cartons, tissés chez Legoueix à Aubusson. Dans la variété des titres et des coloris, on retrouve toujours les mêmes formes-motifs éparpillés, comme déchiquetés, tels d’étranges rhizomes ou réseaux capillaires.
  • Coqthon

     
    Tapisserie , sans doute d'Aubusson tissée par l'atelier Goubely. Circa 1950.
        L’Œuvre de Lurçat est immense : c’est toutefois son rôle dans la rénovation de l’art de la tapisserie qui lui vaut d’être passé à la postérité. Dès 1917, il commence par des œuvres au canevas, puis, dans les années 20 et 30, il travaillera avec Marie Cuttoli. Sa première collaboration avec les Gobelins date de 1937, alors qu’il découvre simultanément la tenture de l’Apocalypse d’Angers qui l’incite définitivement à se consacrer à la tapisserie. Il abordera les questions techniques d’abord avec François Tabard, puis à l’occasion de son installation à Aubusson pendant la guerre, il définira son système : gros point, tons comptés, cartons dessinés numérotés. Une production gigantesque commence alors (plus de 1000 cartons), amplifiée par la volonté d‘entraîner ses amis peintres, la création de l’A.P.C.T. (Association des Peintres-Cartonniers de Tapisserie) et la collaboration avec la galerie La Demeure et Denise Majorel, puis par son rôle d’inlassable propagateur du médium à travers le Monde.   Son œuvre tissée témoigne d’un art d’imagier spécifiquement décoratif, dans une iconographie symbolique très personnelle, cosmogonique (soleil, planètes, zodiaque, 4 éléments…), végétale stylisée, animale (boucs, coqs, papillons, chimères…), se détachent sur un fond sans perspective (volontairement éloigné de la peinture), et destinée, dans ses cartons les plus ambitieux, à faire partager une vision à la fois poétique (il émaille d’ailleurs parfois ces tapisseries de citations) et philosophique (les grands thèmes sont abordés dès la guerre : la liberté, la résistance, la fraternité, la vérité… ) et dont le point culminant sera le « Chant du Monde » ( Musée Jean Lurçat, ancien hôpital Saint-Jean, Angers) , inachevé à sa mort.   S’il est un motif qui traverse l’œuvre de Lurçat, c’est celui du coq, décliné à l’infini. Il permet aussi des associations insolites, des synthèses (coqthon, et non pas coq et thon) entre éléments, règnes, milieux naturels….     Bibliographie : Tapisseries de Jean Lurçat 1939-1957, Pierre Vorms Editeur, 1957 Cat. Expo. Lurçat, 10 ans après, Musée d’Art moderne de la ville de Paris, 1976 Cat. Expo. Les domaines de Jean Lurçat, Angers, Musée Jean Lurçat et de la tapisserie contemporaine, 1986 Colloque Jean Lurçat et la renaissance de la tapisserie à Aubusson, Aubusson, Musée départemental de la Tapisserie, 1992 Cat. Expo. Dialogues avec Lurçat, Musées de Basse-Normandie, 1992 Cat. Expo. Jean Lurçat, Donation Simone Lurçat, Académie des Beaux-Arts, 2004 Gérard Denizeau, Denise Majorel, une vie pour la tapisserie, Aubusson, Musée départemental de la tapisserie Gérard Denizeau, Jean Lurçat, Liénart, 2013 Cat. Expo. Jean Lurçat, Meister der französischen Moderne, Halle, Kunsthalle, 2016 Cat. Expo. Jean Lurçat au seul bruit du soleil, Paris, galerie des Gobelins, 2016
  • Aubusson

       
    Tapisserie d’Aubusson tissée par l'atelier Andraud-Dethève. 1943.
       
    Maurice André a séjourné à Aubusson pendant toute la guerre. Fondateur du groupe coopératif « Tapisserie de France », et membre de l’A.P.C.T. (Association des Peintres-Cartonniers de Tapisserie), il développe une esthétique  personnelle, loin de Lurçat, fait de rigoureux aplats cubisants, dans une gamme chromatique souvent épurée, et reçoit d’ambitieuses commandes publiques, pour le Conseil de l’Europe à Strasbourg ( « L’Europe unie dans le Travail et la Paix »), ou le Pavillon Français pour l’Exposition de 1958 à Bruxelles («  La Technique moderne au service de l’Homme »). Tout naturellement (et comme Wogensky, Prassinos,…), il évolue ensuite vers l’abstraction, d’abord plutôt lyrique puis dans un style de plus en plus géométrique, dans une trajectoire très proche de celle de Matégot.   Premier carton de Maurice André, “Aubusson” témoigne à la fois  de son adhésion aux principes techniques de Lurçat (tons comptés, aplats…) et de ce qui l’en distingue en termes esthétiques. (de même que de Gromaire, qui a traité le même sujet quelques années auparavant). C’est en fait de Dubreuil, dont il est le gendre, qu’il se montre alors proche; son émancipation stylistique viendra peu après. L’importance historique de ce carton est indéniable: il est l’un des rares à illustrer la ville (encore plus synthétisée que chez Gromaire) à une époque où la Renaissance de la Tapisserie n’est encore qu’embryonnaire.  
  • Germination

      Tapisserie d'Aubusson tissée par l'atelier Henry. Avec son bolduc signé de l'artiste, n°2/6. Circa 1980.     Jean Picart le Doux est l'un des grands animateurs du renouveau de la tapisserie. Ses débuts dans le domaine datent de 1943 : il réalise alors des cartons pour le paquebot "la Marseillaise". Proche de Lurçat, dont il épouse les théories (tons limités, cartons numérotés,...), il est membre fondateur  de l'A.P.C.T.(Association des Peintres-cartonniers de Tapisserie), et bientôt professeur à l'Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs. L'Etat lui commande de nombreux cartons tissés pour la plupart à Aubusson, pour certains aux Gobelins : les plus spectaculaires le seront pour l'Université de Caen, le Théâtre du Mans, le Paquebot France ou la Préfecture de la Creuse,.... Si les conceptions de Picart le Doux  sont proches de celles de Lurçat, ses sources d'inspiration, ses thématiques, le sont aussi,  mais dans un registre plus décoratif que symbolique, où se côtoient les astres (le soleil, la lune, les étoiles...), les éléments, la nature (le blé, la vigne, les poissons, les oiseaux...), l'homme, les textes,....   La construction binaire est très répandue dans les cartons de Picart le Doux : elle permet l’évocation des complémentaires jour/nuit, ciel/mer, terre/mer…. Avec notre combinatoire se met en place une nouvelle association : la Nature est une, le soleil féconde les plantes, et permet la « Germination ».     Bibliographie : Marthe Belle-Joufray, Jean Picart le Doux, Publications filmées d’art et d’histoire, 1966 Maurice Bruzeau, Jean Picart le Doux, Murs de soleil, Editions Cercle d'art, 1972 Cat. Exp. Jean Picart le Doux, tapisseries, Musée de Saint-Denis, 1976 Cat. Exp. Jean Picart le Doux, Musée de la Poste, 1980              
  • Poisson cardinal

       
    Tapisserie  tissée par l'atelier de Saint-Cyr. Avec son bolduc signé, n°EA/2. 1978.
     
     
    Roger Bezombes s'est intéressé à l'art monumental dès ses débuts artistiques. Il reçoit de nombreuses commandes de tapisseries de l'Etat, tissées d'abord aux Gobelins puis à Aubusson, notamment avec la manufacture Hamot dont les teinturiers lui obtiendront des laines dans le ton exact de ses cartons (qu'il peint d'ailleurs lui-même à grandeur). En 1952-1953, il réalise un ensemble monumental (300 m2) pour le Pavillon de la France d'Outremer à la Cité Universitaire de Paris. Il abandonne la technique de la lisse à la fin des années 50, pour réaliser des tentures murales faites d'assemblages de tissus. Précisément, ses « murales « (l’une des premières, « la Musique », longue de 25 m, fut commandée pour la Maison de la Radio) sont des patchworks de tissus assemblés, parfois adjoints d’objets de matériaux divers cousus, collés ou agrafés. Néanmoins, comme ici, certaines murales seront reproduites en tapisseries de lisse par l’atelier de Saint-Cyr de Pierre Daquin. Le thème du poisson est alors omniprésent ; Bezombes n’est pas un ichtyologiste, mais un poète : c’est la pourpre cardinalice qui l’intéresse, pas les espèces homonymes.
  • Kalinka

     
    Tapisserie tissée à Aubusson par l’atelier Andraud. Avec son bolduc, n°4/6. 1980.
          Elève de Léon Detroy, Gaston Thiéry est l’un des derniers représentants de l’école de peinture de Crozant. Etabli donc en Creuse, il aborde la tapisserie en 1965 avec l’atelier Andraud, à qui il confie des cartons inspirés par la flore locale, dans une veine décorative à mi-chemin entre l’oeuvre de Dom Robert et celle de Maingonnat, bien loin de ses tableaux de paysage influencés par l’impressionnisme.   Le titre de notre tapisserie, qui parlera surtout aux mélomanes, est une évocation littérale (mais en russe !) du sujet, « kalinka » signifiant obier.   La tapisserie est reproduite dans le classeur « Tapisserie d’Aubusson » édité par la Chambre de commerce et d’Industrie de Guéret au début des années 80 pour illustrer le savoir-faire des ateliers d’Aubusson.
     
  • Chantelune

     
    Tapisserie tissée à Aubusson par l’atelier Tabard. Avec son bolduc signé de l'artiste, n°EA II. Circa 1970.
      Devenu peintre-cartonnier sur le tard, Henri Ilhe a néanmoins conçu, à partir de 1964, un œuvre tissé tout à fait considérable (plus de 120 cartons, tous tissés chez Tabard) au style aimable, fait d’oiseaux ou de papillons s’ébattant dans des arbustes aux branches noueuses. « Chantelune » est, à cet égard, caractéristique de l’inspiration bucolique d’Ilhe.  
     
  • Composition

       
    Tapisserie d’Aubusson tissée dans l'atelier Four. N°6/6. Circa 1980.
     
       
     
      Ancien élève de l’ENAD d’Aubusson, Lartigaud conçoit son premier carton en 1968. Il en a créé depuis des centaines, surtout tissés par la Manufacture Four, dans un style le plus souvent abstrait, sauf exception, comme en témoigne ici la présence des 2 oiseaux.
  • Flore des tropiques

     
    Tapisserie  d'Aubusson tissée dans l’atelier Four. Avec son bolduc, n°EA. Circa 1975.  
    Edmond Dubrunfaut peut-être considéré comme le grand rénovateur de la tapisserie belge au XXe siècle. Il  fonde un atelier de tissage à Tournai dès1942, puis crée en 1947 le  Centre de Rénovation de la Tapisserie de Tournai . Il fournira pour différents ateliers belges (Chaudoir, de Wit,...) de nombreux cartons destinés notamment à orner les ambassades belges à travers le Monde. Par ailleurs, Dubrunfaut,  de 1947 à 1978, enseigne l’art monumental à l’Académie des Beaux-Arts de Mons, puis,  en 1979, participe à la création de la Fondation de la tapisserie, des arts du tissu et des arts muraux de Tournai, véritable conservatoire de la tapisserie en Wallonie. Son style, figuratif, usant de forts contrastes de couleurs souvent, est très inspiré par les animaux et la nature (comme Perrot par exemple, l'artiste a un fort tropisme pour l'ornithologie).   Sur la fin de sa carrière, Dubrunfaut s’exprime dans un style féérique (aux formes acérées proches de Marc Petit), et dont la thématique (colibris et plantes exotiques) renvoie au Lurçat des années 50.  
    Bibliographie : Cat. expo. Dubrunfaut et la renaissance de la tapisserie, tableaux, dessins, peintures, Musée des Beaux-Arts de Mons, 1982-1983  
  • Bouquet d'anniversaire

     
     
    Tapisserie tissée par l'atelier Braquenié. 1969.
        Van Vlasselaer (1907-1982) est l'auteur de nombreuses compositions murales monumentales, ainsi que de vitraux. Dès 1950, il crée des cartons de tapisserie inspirés de scènes de la vie quotidienne, du folklore flamand et de la nature, à l’aune des membres du groupe « Forces Murales ». Son oeuvre, d'abord figurative, évolue vers de denses sujets végétaux aux motifs acérés, qui se déploient sur des fonds géométriques, influencée par le cubisme.   « A partir de 1969, le style prend encore plus d’ampleur. Une des œuvres les plus remarquables est sans doute « Bouquet d’anniversaire »…. à l’allure monumentale… Chaque détail frappe par son originalité. Les fleurs et les feuilles s’écartent de leur condition naturelle avec une fantaisie qui n’exclut pas la rigueur …» (R. Avermaete, van Vlasselaer Tapisseries, p.97)   Bibliographie : R. Avermaete, van Vlasselaer Tapisseries, Editions Arcade, 1973, reproduit p.88  
  • Les épées d'or

       
    Tapisserie d'Aubusson tissée par l’atelier Braquenié. Avec son bolduc. 1955.
        Important protagoniste de « la Nouvelle Tapisserie », tissé par Pierre Daquin, exposé à la galerie La Demeure dans les années 70, Jacques Brachet a, dès les années 50, une démarche innovante et expérimentale sur le médium, consacrée par la création de l’atelier d’art mural au Centre International d’études pédagogiques, à Sèvres, par la mise en scène de « la tapisserie en France, 1945-1985, la tradition vivante » à l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts, par la conception de ses tapisseries-actions jusqu’à nos jours.   Avant ses explorations des années 70, Brachet a conçu 6 cartons dans les années 50, qui connurent un succès très relatif (ce sont toutes des pièces uniques). Si le thème martial, et lié à la pratique de l’escrime, est inédit, l’esthétique est proche d’autres peintres-cartonniers de l’époque, Jullien par exemple.   Bibliographie : Cat. Expo. Jacques Brachet, mémoires océanes, Angers, Musée Jean Lurçat et de la tapisserie contemporaine, 1996
  • Lente approche

       
    Tapisserie d'Aubusson tissée par l’atelier Braquenié. Avec son bolduc. Circa 1960.
        D’une longue carrière artistique, débutée dans les années 50 (et qui s’orientera, tardivement, surtout vers la sculpture), il faut retenir chez Julien, à partir de 1959, une vingtaine de cartons, essentiellement tissés par la manufacture Braquenié, notamment « le commerce extérieur », spectaculaire commande publique de 12 m². Son style est souvent fait de figures féminines dessinées (tracées en noir), sobre de couleurs et de motifs, dont notre carton est exemplaire.   Bibliographie : Léon-Louis Sosset, Tapisserie contemporaine en Belgique, Perron, 1989
  • Composition

       
    Tapisserie d'Aubusson tissée par l’atelier Henry. Avec son bolduc signé, n°1/1. 1984.
        Comme d'autres sculpteurs (Gilioli, Adam, Ubac...), Hairabédian s'est adonné à la tapisserie (son atelier a été situé en Creuse de 1975 à 1985). A défaut de volume, sa spectaculaire composition joue sur les tissages, le creusement de l'espace avec la chaîne vierge..., procédés de la "Nouvelle Tapisserie", à l'exception de la tridimensionnalité.
  • Le clown

     
     
    Tapisserie d’Aubusson tissée par l'atelier Hecquet. Avec son bolduc signé, n°1/1. 1974.
          Surtout connu pour ses compositions liées au thème du cirque (son thème de prédilection, toutes techniques confondues : une figure d’acrobate sculptée orne l’espace public à Aubusson), Cinquin, aubussonnais d’adoption, et professeur jusqu’à sa fermeture à l’Ecole Nationale d’Art Décoratif d’Aubusson, était (il est décédé en 2019) l’un des derniers jalons à avoir cotoyé les protagonistes de la Renaissance de la Tapisserie.
     
       
  • Paysage au flamboyant

     
    Tapisserie d’Aubusson tissée par l'atelier Jean Laurent. N°6/6. Circa 1990.
     
    A l’instar de Toffoli, Raymond Poulet a parcouru le Monde, et ses voyages lui ont servi de thèmes d’inspiration.  
  • Sérénade à la lune

     
    Tapisserie d’Aubusson tissée par l'atelier Braquenié. N°IV/VI. 1952.
     
    Initié à la tapisserie par Jean Picart le Doux, Poirier conçoit son premier carton en 1951 : il donnera une vingtaine de cartons dans les années 50, au point d’être considéré comme l’un des grands espoirs de la Tapisserie. Pourtant, à partir des années 60, il retourne à la Peinture.   « Sérénade à la lune » est à l’origine un carton de grandes dimensions (190 x 285 cm) commandé par Jacques Adnet en 1952. Notre tapisserie reprend le côté gauche de la composition, diminué en hauteur, et inversé, et la lune en est absente. Cette fragmentation répond aux besoins d’une clientèle avide de petits formats.     Bibliographie : J. Cassou, M. Damain, R. Moutard-Uldry, la tapisserie française et les peintres cartonniers, Tel, 1957, reproduit p.182
  • Sumatra

       
    Tapisserie d’Aubusson tissée par l'atelier Four. Avec son bolduc signé, n°EA. Circa 1960.
       
     
    Fumeron réalise ses premiers cartons (il en réalisera plus de 500) dès les années 40, en collaborant avec les ateliers Pinton, puis en recevant de nombreuses commandes de l'Etat, avant de participer à la décoration du paquebot "France". D'abord figuratif, et influencé par Lurçat, il évolue vers l'abstraction, avant de revenir vers une figuration colorée et réaliste à partir des années 80.   La touche d’exotisme revient épisodiquement chez Fumeron dans les années 60 : on pense à ses cartons « Osaka », « Samouraï » ou «la mousson ». Nulle évocation littérale pourtant : le cercle (Soleil ?) en partie obstrué reste un leitmotiv, quel que soit le titre.  
  • Chardons aux papillons blancs

       
    Tapisserie d'Aubusson tissée par l'atelier Caron. Avec son bolduc signé, n°EA. Circa 1970.
            Elie Grekoff, proche de l'esthétique de Lurçat, réalisera plus de 300 cartons jusqu’au début des années 80. On retrouve ici les formes acérées typiques de la tapisserie de l’immédiat après-guerre. A noter, l’amusant débordement du cadre-bordure.        
  • Composition

     
    Tapisserie d'Aubusson tissée dans l’atelier Pinton. Avec son bolduc signé. Circa 1965.
     
     
    On ne sait que peu de choses sur l’artiste, mais elle a conçu plusieurs cartons, tissés dans les années 60 chez Tabard et Pinton.  
     
  • Les fruits d'or

       
    Tapisserie tissée à Aubusson par l’atelier Tabard. Avec son bolduc signé de l'artiste. Circa 1965.
       
    Devenu peintre-cartonnier sur le tard, Henri Ilhe a néanmoins conçu, à partir de 1964, un œuvre tissé tout à fait considérable (plus de 120 cartons, tous tissés chez Tabard) au style aimable, fait d’oiseaux ou de papillons s’ébattant dans des arbustes aux branches noueuses.   « Les fruits d'or » est, à cet égard, caractéristique de l’inspiration bucolique d’Ilhe.
  • Fleurs

     
    Tapisserie tissée au CRECIT. Avec son bolduc. 1999.  
     
    Edmond Dubrunfaut peut-être considéré comme le grand rénovateur de la tapisserie belge au XXe siècle. Il  fonde un atelier de tissage à Tournai dès 1942, puis crée en 1947 le  Centre de Rénovation de la Tapisserie de Tournai . Il fournira pour différents ateliers belges (Chaudoir, de Wit,...) de nombreux cartons destinés notamment à orner les ambassades belges à travers le Monde. Par ailleurs, Dubrunfaut,  de 1947 à 1978, enseigne l’art monumental à l’Académie des Beaux-Arts de Mons, puis,  en 1979, participe à la création de la Fondation de la tapisserie, des arts du tissu et des arts muraux de Tournai, véritable conservatoire de la tapisserie en Wallonie. Son style, figuratif, usant de forts contrastes de couleurs souvent, est très inspiré par les animaux et la nature (comme Perrot par exemple, l'artiste a un fort tropisme pour l'ornithologie).   Tapisserie tardive de Dubrunfaut, à la veine décorative toujours renouvelée, tissée au CRECIT à Tournai, où l’artiste a donné de nombreux cartons à tisser.     Bibliography : Exhibition catalogue Dubrunfaut et la renaissance de la tapisserie, tableaux, dessins, peintures, Musée des Beaux-Arts de Mons, 1982-1983.  
  • Faisan

     
    Tapisserie d’Aubusson tissée par l'atelier Pinton. Avec son bolduc signé. Circa 1960.
          Perrot commence son oeuvre de cartonnier à l’issue de la guerre, réalisant près de 500 cartons, avec de nombreuses commandes de l’Etat, la plupart tissées à Aubusson. Son style éminemment décoratif et chatoyant est très caractéristique :  un foisonnement de papillons ou d’oiseaux, le plus souvent, se détache sur un fond végétal, dans le goût des tapisseries mille-fleurs (dont s’inspirera aussi Dom Robert).   Sujet ornithologique, foisonnement des motifs inspiré des mille-fleurs médiévales, fond uni en aplat (en l’occurrence le fameux « bleu Perrot » comme le nommait les ateliers Pinton, utilisé de façon récurrente) font de notre carton un modèle exemplaire de l’art de Perrot à partir des années 60.   Bibliographie : Tapisserie, dessins, peintures, gravures de René Perrot, Dessein et Tolra, 1982 Cat. Expo. René Perrot, mon pauvre cœur est un hibou, Aubusson, Cité de la Tapisserie, 2023
     
  • Gerbe

       
    Tapisserie d’Aubusson tissée par l’atelier Legoueix. N°4/6. 1985.
     
     
      C’est en 1953 que Jean Picart le Doux offre à Chaye de devenir son assistant et l’encourage à créer des cartons de tapisserie : il réalisera alors de nombreux cartons bucoliques, mais aussi des vues de Normandie (Mont Saint Michel, Honfleur, régates,…), dont il est originaire.     Ces compositions « à vol d’oiseau » sont caractéristiques de l’artiste ; ici, les champs survolés, très estival paysage géométrisé, sont, par effet de loupe (ou de métaphore), associés aux plantes (blé, maïs,…) qui les composent.     Bibliographie : Simon Chaye tapisseries contemporaines, Editions Librairie des musées, 2014, ill. p.80
  • Le Hibou

       
    Tapisserie d’Aubusson tissée par l'atelier Avignon. Avec son bolduc signé de l'ayant-droit de l'artiste. 1959.
        Elie Maingonnat a dirigé l'Ecole Nationale des Arts Décoratifs d'Aubusson de 1930 à 1958, où il a succédé à Marius Martin (qui déjà préconisait la limitation des couleurs et l'emploi des hachures), dont il fut l'élève. En plus de ses responsabilités, Maingonnat s'adonne lui-même à la création de cartons : de denses motifs végétaux animés de quelques animaux, témoignage de la flore et de la faune limousine, revivifient le thème traditionnel des verdures des XVIIe-XVIIIe siècles.   Notre carton est typique de l'oeuvre de Maingonnat : la faune et la flore locales, comme en symbiose,  sont illustrées dans une gamme réduite de couleurs automnales.     Bibliographie : Cat. Expo. Elie Maingonnat, Aubusson, Musée départemental de la Tapisserie, 1986-1987
  • Pampa

     
     
    Tapisserie d’Aubusson tissée par l'atelier Four. Avec son bolduc,n°5/6. Circa 1990.
        Si elle se revendique surtout comme sculptrice, Hedva Ser a aussi conçu quelques cartons tissés chez Four à Aubusson, qui évoquent des paysages atmosphériques (il y a aussi « Esterel », « Sinaï », « Océan »…), où nuages, reflets, ondes, dunes… sont restitués par des effets de matières  et de grosseur de points.  
  • Les grands pins

       
    Tapisserie d’Aubusson tissée dans les ateliers Pinton pour la galerie Verrière. Avec son bolduc, n°1/1. Circa 1965.
                Attiré par les grandes surfaces, sous l'influence d'Untersteller à l'Ecole des Beaux-Arts, Hilaire a éxécuté de nombreuses peintures murales. Logiquement, il a réalisé, à partir de 1949, en même temps que de nombreux artistes, stimulés par Lurçat (il fera partie à ses côtés de l'A.P.C.T., Association des Peintres-Cartonniers de Tapisserie), de nombreux cartons (quelques dizaines), dont certains ont  été tissés à Beauvais ou aux Gobelins.   On retrouve ici l'un des leitmotiv de l'artiste dans ses cartons de tapisserie : retranscrire le passage de la lumière dans les frondaisons d'une forêt, qu'on retrouve par e.xemple dans "Soleil dans les arbres" (mais c'était déjà le sujet de "Forêt de France pour le paquebot France). Ici, la gamme chromatique resserrée donne un aspect "vitrail" très affirmé, cet art dont il multipliera les réalisations, dans les églises de Moselle notamment.       Bibliographie : Cat. Expo., Hilaire, oeuvre tissé, galerie Verrière, 1970 Cat. Expo. Hilaire, du trait à la lumière,  Musée Départemental Georges de la Tour à Vic-sur-Seille, 2010.  
  • Le jardin d'amour

     
    Tapisserie, probablement d'Aubusson. 1947.     Lurçat sollicite Saint-Saëns, d’abord fresquiste, dès 1940. Et, pendant la guerre, celui-ci produit ses premiers chefs d’oeuvre allégoriques, tapisseries d’indignation, de combat, de résistance : “les Vierges folles”, “Thésée et le Minotaure”. A l’issue de la guerre, tout naturellement, il rejoint Lurçat dont il partage les convictions (sur le carton numéroté et les tons comptés,  sur l’écriture spécifique que requiert la tapisserie,…) au sein de l’A.P.C.T. (Association des Peintres-cartonniers de Tapisserie). Son univers, où la figure humaine, étirée, allongée,  tient une place considérable (comparée notamment à la place qu’elle occupe chez ses confrères Lurçat, ou Picart le Doux),  tourne autours de thèmes traditionnels : la femme, la Commedia dell’arte, les mythes grecs,…, sublimés par l’éclat des coloris et la simplification de la mise en page. Il évoluera ensuite, dans les années 60 vers des cartons plus lyriques, presque abstraits, où dominent éléments et forces cosmiques.     "Le jardin d'amour", allégorie évocatrice du Paradis terrestre parfois illustrée au Moyen-âge et à la Renaissance témoigne des références classiques de Saint-Saëns qui, la même année, concevra "Orphée" ou "la Comédie italienne" : théâtre, mythes antiques ou références bibliques (on pense aussi  aux "Vierges folles") sont alors des sources d'inspiration omniprésentes.     Bibliographie : Cat. Expo. Saint-Saëns, oeuvre tissé, Aubusson, Musée départemental de la Tapisserie, 1987 Cat. Expo. Marc Saint-Saëns, tapisseries, 1935-1979, Angers, Musée Jean Lurçat et de la Tapisserie Contemporaine, 1997-1998    
  • Le luth et le chandelier

      Tapisserie d'Aubusson tissée par l'atelier Hamot. Avec son bolduc signé de l'artiste, n°2/8. Circa 1955.     Jean Picart le Doux est l'un des grands animateurs du renouveau de la tapisserie. Ses débuts dans le domaine datent de 1943 : il réalise alors des cartons pour le paquebot "la Marseillaise". Proche de Lurçat, dont il épouse les théories (tons limités, cartons numérotés,...), il est membre fondateur  de l'A.P.C.T.(Association des Peintres-cartonniers de Tapisserie), et bientôt professeur à l'Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs. L'Etat lui commande de nombreux cartons tissés pour la plupart à Aubusson, pour certains aux Gobelins : les plus spectaculaires le seront pour l'Université de Caen, le Théâtre du Mans, le Paquebot France ou la Préfecture de la Creuse,.... Si les conceptions de Picart le Doux  sont proches de celles de Lurçat, ses sources d'inspiration, ses thématiques, le sont aussi,  mais dans un registre plus décoratif que symbolique, où se côtoient les astres (le soleil, la lune, les étoiles...), les éléments, la nature (le blé, la vigne, les poissons, les oiseaux...), l'homme, les textes,....     Dans notre carton (étrangement absent du livre de Bruzeau), l'accent est mis par le titre sur le chandelier, mais on retrouve un aspect du répertoire formel propre à l'artiste, reflet d'un âge d'or idéal, avec la viole de gambe et les papillons. Avec ces motifs et son fond rouge, la tapisserie est très proche du "Damier" de 1955 (Bruzeau n°68).     Bibliographie : Marthe Belle-Joufray, Jean Picart le Doux, Publications filmées d’art et d’histoire, 1966 Maurice Bruzeau, Jean Picart le Doux, Murs de soleil, Editions Cercle d’art, 1972 Cat. Exp. Jean Picart le Doux, tapisseries, Musée de Saint-Denis, 1976 Cat. Exp. Jean Picart le Doux, Musée de la Poste, 1980              
  • Les enfants

     
     
    Tapisserie d'Aubusson tissée par l’atelier Four. Avec son bolduc illisible, n°EA1. Circa 1980.     Toffoli s’est beaucoup consacré à la tapisserie avec la manufacture Robert Four, à partir de 1976, réalisant des centaines de cartons. On  y retrouve  les transparences post-cubistes propres au peintre, ainsi que ses sujets. En effet, la tapisserie de Toffoli ne se démarque pas de sa peinture : peintre-voyageur,  il illustre dans notre carton des enfants jouant observés dans une rue de l'autre côté de la planète.  
  • Ls chouettes

       
    Tapisserie tissée par la manufacture de Wit. Circa 1960.  
      Edmond Dubrunfaut peut-être considéré comme le grand rénovateur de la tapisserie belge au XXe siècle. Il  fonde un atelier de tissage à Tournai dès1942, puis crée en 1947 le  Centre de Rénovation de la Tapisserie de Tournai . Il fournira pour différents ateliers belges (Chaudoir, de Wit,...) de nombreux cartons destinés notamment à orner les ambassades belges à travers le Monde. Par ailleurs, Dubrunfaut,  de 1947 à 1978, enseigne l’art monumental à l’Académie des Beaux-Arts de Mons, puis,  en 1979, participe à la création de la Fondation de la tapisserie, des arts du tissu et des arts muraux de Tournai, véritable conservatoire de la tapisserie en Wallonie. Son style, figuratif, usant de forts contrastes de couleurs souvent, est très inspiré par les animaux et la nature (comme Perrot par exemple, l'artiste a un fort tropisme pour l'ornithologie).   A partir de 1955 ,et tout au long des années 60, la manufacture de Wit tissa un nombre considérable de tapisseries d’après Dubrunfaut, la figure humaine laissant bientôt place à des sujets floraux, et, surtout, d’oiseaux.
     
    Bibliographie : Cat. Expo. Dubrunfaut et la renaissance de la tapisserie, tableaux, dessins, peintures, Musée des Beaux-Arts de Mons, 1982-1983.
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