All tapestries

  • Procyon

       
     
    Aubusson tapestry woven by the Legoueix workshop. With its signed ribbon, no. 3/4. 1968.
           
    A member of the A.P.C.T. (Association des Peintres-Cartonniers de Tapisserie), Wogensky was one of many artists who devoted themselves to tapestry in the immediate post-war period, following in the footsteps of Lurçat. Initially influenced by Lurçat, Wogensky's work (159 cartoons according to the 1989 exhibition catalog) then evolved in the 1960s towards a lyrical abstraction that was not always fully embraced, from cosmic-astronomical themes to decomposed and moving bird forms, towards more refined and less dense cartoons. Although he always proclaimed himself a painter, the artist's reflection on tapestry is very accomplished: "Creating a wall cartoon... means thinking in terms of a space that no longer belongs to us, in terms of its dimensions and scale; it also requires a broad gesture that transforms and accentuates our presence."   "Procyon" belongs to Wogensky's "cosmic" vein (as its title suggests), which ran throughout the 1960s and culminated in "Cosmos" (1968, University of Strasbourg) and "Galaxie" (1970, Senate, Palais du Luxembourg). Chinés (omnipresent) and flat colors coexist in nuanced color combinations, in a curious, unknown world, as close to very small cells seen under a microscope as to the infinitely large. An identical tapestry is kept at the Jean Lurçat and Contemporary Tapestry Museum in Angers.
       
    Bibliography: Exhibition catalog: Robert Wogensky, l'oeuvre tissé, Aubusson, Musée départemental de la tapisserie, 1989 Exhibition catalog: Robert Wogensky, Angers, Musée Jean Lurçat et de la Tapisserie Contemporaine, 1989 Exhibition catalog: Workshop Weavings, Artist Weavings, 10 Years of Enriching the Collections, Angers, Jean Lurçat Museum of Contemporary Tapestry, 2004, reproduced on p. 101 Exhibition catalog. Collections! Collections!, Angers, Jean Lurçat Museum of Contemporary Tapestry, 2019-2020, reproduced on p. 11
     
  • Deep-sea algae

       
    Aubusson tapestry woven by the Pinton workshop. With its ribbon signed by the artist, no. 1/6. Circa 1960.
          Matégot, initially a decorator, then a designer of objects and furniture (an activity he gave up in 1959), met François Tabard in 1945 and gave him his first cartoons, initially figurative, then soon abstract, from the 1950s onwards. He became a member of the A.P.C.T. (Association des Peintres-Cartonniers de Tapisserie) in 1949, participated in numerous international exhibitions (Matégot, like Lurçat before him, was a tireless advocate of tapestry), and fulfilled many public commissions, some of them monumental ("Rouen," 85 m² for the Seine-Maritime prefecture, but also tapestries for Orly, the Maison de la Radio, the IMF, etc.) and produced no fewer than 629 cartoons until the 1970s. In 1990, the Matégot Foundation for Contemporary Tapestry was inaugurated in Bethesda, USA. Matégot, along with other artists such as Wogensky, Tourlière, and Prassinos, was one of those who resolutely steered wool toward abstraction, initially lyrical, then geometric in the 1970s, exploiting different technical aspects of the craft: gradients, beating, pricking, stippling, etc.   The "camouflage" color palette foreshadows the artist's later cartoons, but the lyrical treatment of light and shadow remains characteristic of the mid-1960s: while the subject (the seabed) is rare, we find the usual effects of transparency rendered by subtle gradations in a limited color palette.     Bibliography: Waldemar Georges, Mathieu Matégot, special issue of Prisme des Arts, 1957 Cat. Exp. Matégot, Angers, Musée Jean Lurçat et de la Tapisserie Contemporaine, 1990-1991 Patrick Favardin, Mathieu Matégot, Editions Norma, 2014
     
  • Butterfly

       
    Tapisserie d'Aubusson tissée par la manufacture Four. N°3/6. Circa 1970.  
    Edmond Dubrunfaut peut-être considéré comme le grand rénovateur de la tapisserie belge au XXe siècle. Il  fonde un atelier de tissage à Tournai dès1942, puis crée en 1947 le  Centre de Rénovation de la Tapisserie de Tournai . Il fournira pour différents ateliers belges (Chaudoir, de Wit,...) de nombreux cartons destinés notamment à orner les ambassades belges à travers le Monde. Par ailleurs, Dubrunfaut,  de 1947 à 1978, enseigne l’art monumental à l’Académie des Beaux-Arts de Mons, puis,  en 1979, participe à la création de la Fondation de la tapisserie, des arts du tissu et des arts muraux de Tournai, véritable conservatoire de la tapisserie en Wallonie. Son style, figuratif, usant de forts contrastes de couleurs souvent, est très inspiré par les animaux et la nature (comme Perrot par exemple, l'artiste a un fort tropisme pour l'ornithologie). Dubrunfaut, non content d'être tissé en Belgique, a donné de nombreux cartons à la manufacture Four d'Aubusson : oiseaux ou papillons côtoient  une flore exotique aux couleurs acidulées, sur des fonds bleu nuit.
      Bibliographie : Cat. expo. Dubrunfaut et la renaissance de la tapisserie, tableaux, dessins, peintures, Musée des Beaux-Arts de Mons, 1982-1983
  • Rives

       
    Tapisserie d'Aubusson tissée par l'atelier Goubely. Avec son bolduc. Circa 1955.
          L’Œuvre de Lurçat est immense : c’est toutefois son rôle dans la rénovation de l’art de la tapisserie qui lui vaut d’être passé à la postérité. Dès 1917, il commence par des œuvres au canevas, puis, dans les années 20 et 30, il travaillera avec Marie Cuttoli. Sa première collaboration avec les Gobelins date de 1937, alors qu’il découvre simultanément la tenture de l’Apocalypse d’Angers qui l’incite définitivement à se consacrer à la tapisserie. Il abordera les questions techniques d’abord avec François Tabard, puis à l’occasion de son installation à Aubusson pendant la guerre, il définira son système : gros point, tons comptés, cartons dessinés numérotés. Une production gigantesque commence alors (plus de 1000 cartons), amplifiée par la volonté d‘entraîner ses amis peintres,  la création de l’A.P.C.T. (Association des Peintres-Cartonniers de Tapisserie) et  la collaboration avec la galerie La Demeure et Denise Majorel, puis par son rôle d’inlassable propagateur du médium à travers le Monde.   Son œuvre tissée témoigne d’un art d’imagier spécifiquement décoratif, dans une iconographie symbolique très personnelle, cosmogonique (soleil, planètes, zodiaque, 4 éléments…), végétale stylisée, animale (boucs, coqs, papillons, chimères…), se détachent sur un fond sans perspective (volontairement éloigné de la peinture), et destinée, dans ses cartons les plus ambitieux, à faire partager une vision à la fois poétique (il émaille d’ailleurs parfois ces tapisseries de citations) et philosophique (les grands thèmes sont abordés dès la guerre : la liberté, la résistance, la fraternité, la vérité… ) et dont le point culminant sera le « Chant du Monde » ( Musée Jean Lurçat, ancien hôpital Saint-Jean, Angers) , inachevé à sa mort.   Motifs foisonnants, végétaux et poissons, se répondent, mais dans une inversion typique de Lurçat, avec l’élément aquatique au-dessus des rives.     Bibliographie : Tapisseries de Jean Lurçat 1939-1957, Pierre Vorms Editeur, 1957 Cat. Expo. Lurçat, 10 ans après, Musée d'Art moderne de la ville de Paris, 1976 Cat. Expo. Les domaines de Jean Lurçat, Angers, Musée Jean Lurçat et de la tapisserie contemporaine, 1986 Colloque Jean Lurçat et la renaissance de la tapisserie à Aubusson, Aubusson, Musée départemental de la Tapisserie, 1992 Cat. Expo. Dialogues avec Lurçat, Musées de Basse-Normandie, 1992 Cat. Expo. Jean Lurçat, Donation Simone Lurçat, Académie des Beaux-Arts, 2004 Gérard Denizeau, Jean Lurçat, Liénart, 2013 Cat. Expo. Jean Lurçat au seul bruit du soleil, Paris, galerie des Gobelins, 2016
  • Hautes brandes

       
    Tapisserie d’Aubusson tissée dans l'atelier Four. Avec son bolduc, n°EA1. Circa 1980.
          Ancien élève de l’ENAD d’Aubusson, Lartigaud conçoit son premier carton en 1968. Il en a créé depuis des centaines, surtout tissés par la Manufacture Four : leur vocation décorative hésite souvent entre abstraction et figuration.    
     
     
       
  • Vendémiaire

       
    Tapisserie tissée par Coffinet pour Ami de la Paix. Circa 1945.
          L’histoire est connue : à la suite de la commande des « 4 parties du Monde » destinées à être tissées aux Gobelins, Dubreuil est l’un des 3 artistes, avec Gromaire et Lurçat, à avoir été envoyés par Guiillaume Janneau, administrateur des Manufactures Nationales, à Aubusson fin 1939, pour rénover la production de tapisserie locale (avec la commande d’une tenture sur le thème des Jardins). S’il partage les conceptions de Lurçat sur l’influence que doit produire la tapisserie médiévale pour revitaliser le médium, ses cartons, foisonnants et résolument naturalistes (sans l’onirisme d’un Coutaud par exemple), l’éloignent de son confrère, au profit d’une proximité avec l'oeuvre de Maingonnat.   Notre tapisserie témoigne de la collaboration de Dubreuil avec l’A.R.T. (atelier de rénovation de la tapisserie) d’Antoine Behna (dont Janneau, en discrédit pour son rôle joué pendant la Guerre, était le conseiller technique). Le registre, allégorique, témoigne du classicisme de Dubreuil , entre nus académiques et natures mortes reflets de l’Histoire de la Peinture. Cet atelier a tissé à la fois en haute et en basse lisse : le catalogue de vente de 1990 incluait un exemplaire tissé dans chacune des techniques.   Bibliographie : G. Janneau, A. Behna, Tapisseries de notre temps, 1950, ill. n°64 Catalogue Vente Millon-Robert, 3.10.1990, n°29-29, 64
  • Owls

       
    Tapestry woven by the Wit factory. Circa 1960.  
      Edmond Dubrunfaut can be considered the great innovator of Belgian tapestry in the 20th century. He founded a weaving workshop in Tournai in 1942, then created the  Tournai Tapestry Restoration Center He supplied various Belgian workshops (Chaudoir, de Wit, etc.) with numerous cartoons, mainly intended to decorate Belgian embassies around the world. In addition, from 1947 to 1978, Dubrunfaut taught monumental art at theMons Academy of Fine Arts, then, in 1979, participated in the creation of the Foundation for Tapestry, Textile Arts, and Wall Arts in Tournai, a veritable conservatory of tapestry in Wallonia. His figurative style, often using strong color contrasts, is heavily inspired by animals and nature (like Perrot, for example, the artist has a strong affinity for ornithology).   From 1955 onwards, and throughout the 1960s, the de Wit factory wove a considerable number of tapestries based on Dubrunfaut's designs, with the human figure soon giving way to floral subjects and, above all, birds.
     
    Bibliography: Exhibition catalog: Dubrunfaut and the Renaissance of Tapestry, paintings, drawings, paintings, Mons Museum of Fine Arts, 1982-1983.
  • Children

     
     
    Aubusson tapestry woven by the Four workshop. With its illegible bolduc, no. EA1. Circa 1980. Toffoli devoted much of his time to tapestry with the Robert Four workshop from 1976 onwards, producing hundreds of cartoons. We find the post-Cubist transparencies characteristic of the painter, as well as his subjects. Indeed, Toffoli's tapestry is not dissimilar to his painting: a painter-traveler, he illustrates in our cartoon children playing in a street on the other side of the planet.  
  • Le luth et le chandelier

      Tapisserie d'Aubusson tissée par l'atelier Hamot. Avec son bolduc signé de l'artiste, n°2/8. Circa 1955.     Jean Picart le Doux est l'un des grands animateurs du renouveau de la tapisserie. Ses débuts dans le domaine datent de 1943 : il réalise alors des cartons pour le paquebot "la Marseillaise". Proche de Lurçat, dont il épouse les théories (tons limités, cartons numérotés,...), il est membre fondateur  de l'A.P.C.T.(Association des Peintres-cartonniers de Tapisserie), et bientôt professeur à l'Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs. L'Etat lui commande de nombreux cartons tissés pour la plupart à Aubusson, pour certains aux Gobelins : les plus spectaculaires le seront pour l'Université de Caen, le Théâtre du Mans, le Paquebot France ou la Préfecture de la Creuse,.... Si les conceptions de Picart le Doux  sont proches de celles de Lurçat, ses sources d'inspiration, ses thématiques, le sont aussi,  mais dans un registre plus décoratif que symbolique, où se côtoient les astres (le soleil, la lune, les étoiles...), les éléments, la nature (le blé, la vigne, les poissons, les oiseaux...), l'homme, les textes,....     Dans notre carton (étrangement absent du livre de Bruzeau), l'accent est mis par le titre sur le chandelier, mais on retrouve un aspect du répertoire formel propre à l'artiste, reflet d'un âge d'or idéal, avec la viole de gambe et les papillons. Avec ces motifs et son fond rouge, la tapisserie est très proche du "Damier" de 1955 (Bruzeau n°68).     Bibliographie : Marthe Belle-Joufray, Jean Picart le Doux, Publications filmées d’art et d’histoire, 1966 Maurice Bruzeau, Jean Picart le Doux, Murs de soleil, Editions Cercle d’art, 1972 Cat. Exp. Jean Picart le Doux, tapisseries, Musée de Saint-Denis, 1976 Cat. Exp. Jean Picart le Doux, Musée de la Poste, 1980              
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