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  • Les saisons

        Tapisserie d'Aubusson tissée par l'atelier Bascoulergue. Avec son bolduc signé. Circa 1970.            
  • Oiseau à la balustrade

        Tapisserie tissée par l'atelier Braquenié. Avec son bolduc. 1954.            
  • L'été

     
       
    Tapisserie d’Aubusson tissée par l'atelier Pinton. Avec son bolduc, n°2/6. Circa 1970.
       
    Peintre naïve, Mady de la Giraudière n’a que peu donné de cartons de tapisseries. « L’été », néanmoins, avec ses travaux des champs, sa miche de pain, son panier en osier et  son « kil de rouge » a comme une saveur particulière, dans une veine réaliste très rare en tapisserie.
  • Le Faucon

       
    Tapisserie d’Aubusson tissée par l'atelier Legoueix. N°EA/2. 1947.
         
  • Composition

       
    Tapisserie d’Aubusson tissée par l'atelier Picaud. N°1/6. Circa 1970.
       
     
     
  • Compositions variables n°3,5,6

       
     
    Ensemble de 3 tapisserie d’Aubusson tissées par l’atelier Legoueix. Avec leurs bolduc signés, n°1/6 ou 2/6. 1974.
       
     
     
  • Composition

        Tapisserie d'Aubusson. Circa 1950.         Artiste d’origine autrichienne établie en France en 1927, Lilly Steiner est surtout connue pour ses portraits d’enfants. Elle a donné quelques rares cartons pour les manufactures d’Aubusson.  
  • Concerto

        Tapisserie d'Aubusson tissée par l'atelier Berthaut. Avec son bolduc signé. 1957.            
  • Le feuillage bleu

        Tapisserie tissée par l'atelier Baudonnet. Avec son bolduc signé. 1965.         Jean Picart le Doux est l’un des grands animateurs du renouveau de la tapisserie. Ses débuts dans le domaine datent de 1943 : il réalise alors des cartons pour le paquebot « la Marseillaise ». Proche de Lurçat, dont il épouse les théories (tons limités, cartons numérotés,…), il est membre fondateur  de l’A.P.C.T.(Association des Peintres-cartonniers de Tapisserie), et bientôt professeur à l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs. L’Etat lui commande de nombreux cartons tissés pour la plupart à Aubusson, pour certains aux Gobelins : les plus spectaculaires le seront pour l’Université de Caen, le Théâtre du Mans, le Paquebot France ou la Préfecture de la Creuse,…. Si les conceptions de Picart le Doux  sont proches de celles de Lurçat, ses sources d’inspiration, ses thématiques, le sont aussi,  mais dans un registre plus décoratif que symbolique, où se côtoient les astres (le soleil, la lune, les étoiles…), les éléments, la nature (le blé, la vigne, les poissons, les oiseaux…), l’homme, les textes,….     “Rideau de feuilles” de 1962, plus grand, a inspiré notre carton; Bruzeau, le concernant, parle d’un “style rigide, austère, symétrique”, à l’”accent cistercien”.     Bibliographie : Marthe Belle-Joufray, Jean Picart le Doux, Publications filmées d’art et d’histoire, 1966 Maurice Bruzeau, Jean Picart le Doux, Murs de soleil, Editions Cercle d’art, 1972, n°148 Cat. Exp. Jean Picart le Doux, tapisseries, Musée de Saint-Denis, 1976 Cat. Exp. Jean Picart le Doux, Boulogne sur Mer, Bibliothèque municipale, 1978 Cat. Exp. Jean Picart le Doux, Paris,Musée de la Poste, 1980 Cat. Exp. Jean Picart le Doux, Abbaye Saint Jean d’Orbestier, 1992    
  • Voleur de soleil

       
    Tapisserie d’Aubusson tissée par l’atelier Legoueix. Avec son bolduc signé de l'artiste, n°5/6. Circa 1970.
          D'abord sculpteur, utilisant les matériaux les plus divers (acier, béton, céramique,...), Borderie se découvre une passion pour la tapisserie dans les années 50, faisant tisser son premier carton en 1957. Encouragé par Denise Majorel, il reçoit en 1962 le Grand Prix National de la Tapisserie. En 1974, il est nommé directeur de L'Ecole Nationale des Arts Décoratifs d'Aubusson, dont il démissionnera très rapidement. Il a réalisé près de 500 cartons peints, abstraits, aux formes simples, dégradées dans une gamme de couleurs réduite, avec des tissages à gros points.   Abstraction dynamique, gamme chromatique entre orange et marron, mêmes préoccupations autour de la lumière (et de l’ombre) que dans « les armes de la lumière » (et que chez Matégot): un carton classique d’André Borderie.   Bibliographie : Cat. Expo. André Borderie “pour l’homme simplement”, Angers, Musée Jean Lurçat et de la Tapisserie Contemporaine, 1998 Cat. Expo. André Borderie et la tapisserie d’Aubusson, Aubusson, Manufacture Saint-Jean, 2018
  • Ciel de Sienne

     
       
    Tapisserie d’Aubusson tissée par l'atelier Pinton. N°4/6. Circa 1960.
       
      Fumeron réalise ses premiers cartons (il en réalisera plus de 500) dès les années 40, en collaborant avec les ateliers Pinton, puis en recevant de nombreuses commandes de l'Etat, avant de participer à la décoration du paquebot "France". D'abord figuratif, et influencé par Lurçat, il évolue vers l'abstraction, avant de revenir vers une figuration colorée et réaliste à partir des années 80.   Ce carton joue sur une jeu de mots : "terre" devient ciel de Sienne pour permettre à l'artiste, sur un fond dégradé ocre ("terre de Sienne"), de produire ses oiseaux et son soleil-cercle, dans sa veine décorative si caractéristique.
  • La lyre aux papillons

        Tapisserie d'Aubusson tissée par l'atelier Berthaut. Avec son bolduc signé. Circa 1963.       Jean Picart le Doux est l’un des grands animateurs du renouveau de la tapisserie. Ses débuts dans le domaine datent de 1943 : il réalise alors des cartons pour le paquebot « la Marseillaise ». Proche de Lurçat, dont il épouse les théories (tons limités, cartons numérotés,…), il est membre fondateur  de l’A.P.C.T.(Association des Peintres-cartonniers de Tapisserie), et bientôt professeur à l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs. L’Etat lui commande de nombreux cartons tissés pour la plupart à Aubusson, pour certains aux Gobelins : les plus spectaculaires le seront pour l’Université de Caen, le Théâtre du Mans, le Paquebot France ou la Préfecture de la Creuse,…. Si les conceptions de Picart le Doux  sont proches de celles de Lurçat, ses sources d’inspiration, ses thématiques, le sont aussi,  mais dans un registre plus décoratif que symbolique, où se côtoient les astres (le soleil, la lune, les étoiles…), les éléments, la nature (le blé, la vigne, les poissons, les oiseaux…), l’homme, les textes,….   Les instruments de musique “naturels” (faits de branches d’arbres épanouies)  sont récurrents chez Picart le Doux à partir de 1953 (cf.”la harpe des forêts”); “la harpe aux papillons”, verticale et à fond rouge reprend ce thème en 1963.       Bibliographie : Marthe Belle-Joufray, Jean Picart le Doux, Publications filmées d’art et d’histoire, 1966 Maurice Bruzeau, Jean Picart le Doux, Murs de soleil, Editions Cercle d’art, 1972 Cat. Exp. Jean Picart le Doux, tapisseries, Musée de Saint-Denis, 1976 Cat. Exp. Jean Picart le Doux, Musée de la Poste, 1980          
  • Les enfants du soleil

     
     
    Tapisserie d'Aubusson tissée par l’atelier Four. Avec son bolduc , n°EA2. Circa 1980.
            Toffoli s'est beaucoup consacré à la tapisserie avec la manufacture Robert Four, à partir de 1976, réalisant des centaines de cartons. On  y retrouve  les transparences post-cubistes propres au peintre, ainsi que ses sujets. En effet, la tapisserie de Toffoli ne se démarque pas de sa peinture : peintre-voyageur, il illustre dans notre carton des scènes observées lors de séjours en Amérique du Sud.  
     
  • Clos d'octobre

     
     
    Tapisserie tissée à Aubusson par l’atelier Andraud. Avec son bolduc, n°EA2. 1978.
        Elève de Léon Detroy, Gaston Thiéry est l’un des derniers représentants de l’école de peinture de Crozant. Etabli donc en Creuse, il aborde la tapisserie en 1965 avec l’atelier Andraud, à qui il confie des cartons inspirés par la flore locale, dans une veine décorative à mi-chemin entre l’oeuvre de Dom Robert et celle de Maingonnat, bien loin de ses tableaux de paysage influencés par l’impressionnisme.  
     
  • Marchands

     
     
    Tapisserie d'Aubusson tissée par l’atelier Four. Avec son bolduc signé, n°EA2/2. Circa 1980.  
        Toffoli s'est beaucoup consacré à la tapisserie avec la manufacture Robert Four, à partir de 1976, réalisant des centaines de cartons. On  y retrouve  les transparences post-cubistes propres au peintre, ainsi que ses sujets. En effet, la tapisserie de Toffoli ne se démarque pas de sa peinture : peintre-voyageur, il illustre dans notre carton des scènes observées lors de séjours en Amérique du Sud.
     
  • Bouquet papillon

       
    Tapisserie tissée à Aubusson par l’atelier Legoueix. Avec son bolduc signé de l'artiste, n°4/6. Circa 1980.
         
    De l’illustration à la tapisserie, il n’y a qu’un (grand) pas à franchir, rappelons-nous que dom Robert était enlumineur ! C’est justement celui-ci, ainsi que Madeleine David, l’une des co-directrices de la galerie la Demeure, dont elle était proche, qui incitèrent Jacqueline Duhême à se pencher sur le médium : précédée de sa réputation d’ « imagière » (cf. bibliographie), illustrant Prévert, Eluard ou Druon, elle se consacre à la tapisserie de 1967 (elle suit alors les cours de Tourlière à l’ENAD d’Aubusson, et devient une adepte du carton numéroté) à 1981, La Demeure lui consacrant même une exposition monographique en 1976. Son univers, venu des mille-fleurs médiévales, n’est pas sans rappeler dom Robert, mais un dom Robert sous amphétamines, où la Nature est foisonnante, exotique, exubérante (cf. « Safari », « l’oiseau de Paradis »). A plus petite échelle, plus policé aussi, notre carton témoigne de la vitalité colorée de l’inspiration de Duhême.   Bibliographie : Cat. Expo. Jacqueline Duhême l’imagière, bibliothèque Forney, 2019
  • Aube quarte

       
    Tapisserie d’Aubusson tissée par l’atelier Picaud. Avec son bolduc signé, n°2/4. Circa 1970.
       
     
    Marc Petit rencontre Jean Lurçat en 1954, séjourne à Aubusson en 1955, expose pour la première fois à La Demeure en 1956, devient membre de l'A.P.C.T. (Association des Peintres-Cartonniers de Tapisserie) en 1958. A partir de ces débuts fulgurants, il produit des centaines de cartons, dans un style très personnel, où des échassiers croisent des funambules dans des paysages oniriques.     Economie de moyens toujours, avec de larges aplats et une gamme chromatique resserrée, pour donner une aube singulière, thème dont l’artiste est friand (cf. «  le pas de l’aube », mais aussi « Aurore », « la nuit s’éteint »….) Quant à la nuée d’oiseaux passants, c’est un autre leitmotiv, que l’on voit dans « aube courte » par exemple.    
  • Laissez les vivre

       
    Tapisserie tissée à Aubusson par l’atelier Tabard. Avec son bolduc signé de l'artiste, n°6/8. Circa 1970.
          Devenu peintre-cartonnier sur le tard, Henri Ilhe a néanmoins conçu, à partir de 1964, un œuvre tissé tout à fait considérable (plus de 120 cartons, tous tissés chez Tabard) au style aimable, fait d’oiseaux ou de papillons s’ébattant dans des arbustes aux branches noueuses.   « Laissez les vivre» est, à cet égard, caractéristique de l’inspiration bucolique d’Ilhe.
  • Le coquillage étoilé

          Tapisserie d'Aubusson tissée par l'atelier Berthaut. Avec son bolduc signé de l'artiste. 1959.       Jean Picart le Doux est l’un des grands animateurs du renouveau de la tapisserie. Ses débuts dans le domaine datent de 1943 : il réalise alors des cartons pour le paquebot « la Marseillaise ». Proche de Lurçat, dont il épouse les théories (tons limités, cartons numérotés,…), il est membre fondateur  de l’A.P.C.T.(Association des Peintres-cartonniers de Tapisserie), et bientôt professeur à l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs. L’Etat lui commande de nombreux cartons tissés pour la plupart à Aubusson, pour certains aux Gobelins : les plus spectaculaires le seront pour l’Université de Caen, le Théâtre du Mans, le Paquebot France ou la Préfecture de la Creuse,…. Si les conceptions de Picart le Doux  sont proches de celles de Lurçat, ses sources d’inspiration, ses thématiques, le sont aussi,  mais dans un registre plus décoratif que symbolique, où se côtoient les astres (le soleil, la lune, les étoiles…), les éléments, la nature (le blé, la vigne, les poissons, les oiseaux…), l’homme, les textes,….     Notre tapisserie reprend la partie gauche d’un carton de même titre date de 1959. Si les évocations marines apparaissent dès les débuts de Picart le Doux en tapisserie, il évolue bientôt vers des représentations moins allégoriques, plus réalistes.     Bibliographie : Marthe Belle-Joufray, Jean Picart le Doux, Publications filmées d’art et d’histoire, 1966 Maurice Bruzeau, Jean Picart le Doux, Murs de soleil, Editions Cercle d’art, 1972, n°91 Cat. Exp. Jean Picart le Doux, tapisseries, Musée de Saint-Denis, 1976 Cat. Exp. Jean Picart le Doux, Boulogne sur Mer, Bibliothèque municipale, 1978, n°17 Cat. Exp. Jean Picart le Doux, Paris,Musée de la Poste, 1980 Cat. Exp. Jean Picart le Doux, Abbaye Saint Jean d’Orbestier, 1992, reproduite
  • Survol

       
    Tapisserie d’Aubusson tissée par l’atelier Legoueix. Avec son bolduc signé, n°5/6. Circa 1980.
     
     
        C'est en 1953 que Jean Picart le Doux offre à Chaye de devenir son assistant et l'encourage à créer des cartons de tapisserie : il réalisera alors de nombreux cartons bucoliques, mais aussi des vues de Normandie (Mont Saint Michel, Honfleur, régates,...), dont il est originaire.   Ces compositions « à vol d’oiseau » sont caractéristiques de l’artiste.   Bibliographie : Simon Chaye tapisseries contemporaines, Editions Librairie des musées, 2014, ill. p.83
  • Mond und Wasser (Lune et eau)

          Tapisserie tissée par la Münchener Gobelin Manufaktur. Circa 1970.  
     
    Holger a été élève à l'Ecole Nationale d'Art Décoratif d'Aubusson, et a travaillé avec Lurçat avant la mort de celui-ci, en 1966. Il a réalisé de nombreux cartons oniriques tissés à Aubusson. Etabli aux Etats-Unis, il reste un infatigable défenseur, et témoin, de la tapisserie moderne, en organisant  expositions et  conférences sur le sujet.   Certains de ses cartons ont été tissés dans les 2 manufactures en activité en Allemagne, à Nuremberg et Münich, au point d’Aubusson.
  • Feuer und Wasser (Feu et eau)

          Tapisserie tissée par la Münchener Gobelin Manufaktur. Avec son bolduc signé de l'artiste. Circa 1970.       Holger a été élève à l'Ecole Nationale d'Art Décoratif d'Aubusson, et a travaillé avec Lurçat avant la mort de celui-ci, en 1966. Il a réalisé de nombreux cartons oniriques tissés à Aubusson. Etabli aux Etats-Unis, il reste un infatigable défenseur, et témoin, de la tapisserie moderne, en organisant  expositions et  conférences sur le sujet.   Certains de ses cartons ont été tissés dans les 2 manufactures en activité en Allemagne, à Nuremberg et Münich, au point d’Aubusson.
  • Opaline

     
     
    Tapisserie d’Aubusson tissée par l'atelier Pinton. Avec son bolduc, n°1/6. Circa 1980.
        Essentiellement graveur, Davo reproduit en tapisserie ses recherches sur le médium, à base d’oxydations liées aux métaux déposés sur la plaque de cuivre, d’où ses effets d’irisation-solarisation.    
  • Moulin

       
    Tapisserie d’Aubusson tissée par l’atelier Glaudin-Brivet. Avec son bolduc, n°3/6. Circa 1970.
     
     
      Bibliographie : Simon Chaye tapisseries contemporaines, Editions Librairie des musées, 2014, ill. p.40
  • Kenya

       
    Tapisserie d’Aubusson tissée par l’atelier Pinton. Avec son bolduc signé. Circa 1960.
          De retour en France dans les années 50, après un long séjour en Argentine, Berroeta donne alors de nombreux cartons dans un style d’abord figuratif (animaux, personnages,…) puis qui se tourne vers l’abstraction, comme dans sa peinture.   L’inspiration exotique est récurrente chez Berroeta, de façon allusive souvent : ni les animaux, ni les plantes ne sont définitivement identifiables, ils ont, ensemble, une visée allégorique.  
  • Composition orange

       
    Tapisserie d’Aubusson tissée par l'atelier Le mur du nomade. N°1/6. Circa 1970.
       
    Fumeron réalise ses premiers cartons (il en réalisera plus de 500) dès les années 40, en collaborant avec les ateliers Pinton, puis en recevant de nombreuses commandes de l'Etat, avant de participer à la décoration du paquebot "France". D'abord figuratif, et influencé par Lurçat, il évolue vers l'abstraction, avant de revenir vers une figuration colorée et réaliste à partir des années 80.   Le soleil couchant, la gamme chromatique orange, la composition à la limite de la figuration et de l’abstraction sont caractéristiques de cartons de l’artiste à cette époque.  
  • Le grand large

     
     
    Tapisserie d'Aubusson tissée par l’atelier Four. N°1/6. Circa 1980.  
       
    Toffoli s'est beaucoup consacré à la tapisserie avec la manufacture Robert Four, à partir de 1976, réalisant des centaines de cartons. On  y retrouve  les transparences post-cubistes propres au peintre, ainsi que ses sujets. En effet, la tapisserie de Toffoli ne se démarque pas de sa peinture : peintre-voyageur,  il illustre dans notre carton une jonque observées lors de séjours en Extrême-Orient.
  • Le pêcheur

       
    Tapisserie d'Aubusson tissée par l'atelier Braquenié. Avec un certificat signé de la veuve de l'artiste. Circa 1955.
            L’Œuvre de Lurçat est immense : c’est toutefois son rôle dans la rénovation de l’art de la tapisserie qui lui vaut d’être passé à la postérité. Dès 1917, il commence par des œuvres au canevas, puis, dans les années 20 et 30, il travaillera avec Marie Cuttoli. Sa première collaboration avec les Gobelins date de 1937, alors qu’il découvre simultanément la tenture de l’Apocalypse d’Angers qui l’incite définitivement à se consacrer à la tapisserie. Il abordera les questions techniques d’abord avec François Tabard, puis à l’occasion de son installation à Aubusson pendant la guerre, il définira son système : gros point, tons comptés, cartons dessinés numérotés. Une production gigantesque commence alors (plus de 1000 cartons), amplifiée par la volonté d‘entraîner ses amis peintres,  la création de l’A.P.C.T. (Association des Peintres-Cartonniers de Tapisserie) et  la collaboration avec la galerie La Demeure et Denise Majorel, puis par son rôle d’inlassable propagateur du médium à travers le Monde.   Son œuvre tissée témoigne d’un art d’imagier spécifiquement décoratif, dans une iconographie symbolique très personnelle, cosmogonique (soleil, planètes, zodiaque, 4 éléments…), végétale stylisée, animale (boucs, coqs, papillons, chimères…), se détachent sur un fond sans perspective (volontairement éloigné de la peinture), et destinée, dans ses cartons les plus ambitieux, à faire partager une vision à la fois poétique (il émaille d’ailleurs parfois ces tapisseries de citations) et philosophique (les grands thèmes sont abordés dès la guerre : la liberté, la résistance, la fraternité, la vérité… ) et dont le point culminant sera le « Chant du Monde » ( Musée Jean Lurçat, ancien hôpital Saint-Jean, Angers) , inachevé à sa mort.   Il s’agit d’un fragment inversé d’un carton de plus grande taille (250 x 180 cm). Les thèmes de la pêche et de la chasse, souvent en écho (le filet lui-même parfois servant à la capture d’oiseaux) est récurrent (cf. le carton « Chasse et pêche », vente Fraysse 19.10.2011 n°10, par exemple) : il illustre une confrontation de l’Homme à la Nature.     Bibliographie : Tapisseries de Jean Lurçat 1939-1957, Pierre Vorms Editeur, 1957, illustration n°17 Cat. Expo. Lurçat, 10 ans après, Musée d'Art moderne de la ville de Paris, 1976 Cat. Expo. Les domaines de Jean Lurçat, Angers, Musée Jean Lurçat et de la tapisserie contemporaine, 1986 Colloque Jean Lurçat et la renaissance de la tapisserie à Aubusson, Aubusson, Musée départemental de la Tapisserie, 1992 Cat. Expo. Dialogues avec Lurçat, Musées de Basse-Normandie, 1992 Cat. Expo. Jean Lurçat, Donation Simone Lurçat, Académie des Beaux-Arts, 2004 Gérard Denizeau, Jean Lurçat, Liénart, 2013 Cat. Expo. Jean Lurçat au seul bruit du soleil, Paris, galerie des Gobelins, 2016  
  • Procyon

       
     
    Tapisserie d’Aubusson tissée par l’atelier Legoueix. Avec son bolduc signé, n°3/4. 1968.
           
    Membre de l'A.P.C.T. (Association des Peintres-Cartonniers de Tapisserie), Wogensky est un des nombreux artistes qui se consacreront à la tapisserie à la suite de Lurçat, dans l'immédiat après-guerre. D'abord influencé par celui-ci, l'oeuvre de Wogensky (159 cartons d'après le catalogue d'exposition de 1989) évolue ensuite ensuite dans les années 60 vers une abstraction lyrique pas toujours complètement assumée, des thèmes cosmiques-astronomiques aux formes d'oiseaux décomposées et en mouvement, vers des cartons plus épurés et moins denses. S'il s'est toujours proclamé peintre, la réflexion de l'artiste sur la tapisserie est très aboutie : "Réaliser un carton mural.... c'est penser en fonction d'un espace qui ne nous appartient plus, par ses dimensions, son échelle, c'est aussi l'exigence d'un geste large qui transforme et accentue notre présence".   « Procyon » appartient à la veine « cosmique » de Wogensky (son titre même en fait foi), qui court tout au long des années 60, et dont « Cosmos » (1968, Université de Strasbourg), et « Galaxie » (1970, Sénat, palais du Luxembourg) seront les points d’orgue. Chinés (omniprésents) et aplats y cohabitent en accords de couleurs tout en nuances, dans un monde curieux, inconnu, aussi proche de très petites cellules vues au microscope, que de l’infiniment grand. Une tapisserie identique est conservée au Musée Jean Lurçat et de la Tapisserie Contemporaine, à Angers.
       
    Bibliographie : Cat. Expo. Robert Wogensky, l'oeuvre tissé, Aubusson, Musée départemental de la tapisserie, 1989 Cat. Expo. Robert Wogensky, Angers, Musée Jean Lurçat et de la Tapisserie Contemporaine, 1989 Cat. Expo. Tissages d’ateliers, tissages d’artistes, 10 ans d’enrichissement des Collections, Angers, Musée Jean Lurçat et de la Tapisserie Contemporaine, 2004, reproduit p.101 Cat. Expo. Collections ! Collections !, Angers, Musée Jean Lurçat et de la Tapisserie Contemporaine, 2019-2020, reproduit p.11
     
  • Papillon

       
    Tapisserie d'Aubusson tissée par la manufacture Four. N°3/6. Circa 1970.  
    Edmond Dubrunfaut peut-être considéré comme le grand rénovateur de la tapisserie belge au XXe siècle. Il  fonde un atelier de tissage à Tournai dès1942, puis crée en 1947 le  Centre de Rénovation de la Tapisserie de Tournai . Il fournira pour différents ateliers belges (Chaudoir, de Wit,...) de nombreux cartons destinés notamment à orner les ambassades belges à travers le Monde. Par ailleurs, Dubrunfaut,  de 1947 à 1978, enseigne l’art monumental à l’Académie des Beaux-Arts de Mons, puis,  en 1979, participe à la création de la Fondation de la tapisserie, des arts du tissu et des arts muraux de Tournai, véritable conservatoire de la tapisserie en Wallonie. Son style, figuratif, usant de forts contrastes de couleurs souvent, est très inspiré par les animaux et la nature (comme Perrot par exemple, l'artiste a un fort tropisme pour l'ornithologie). Dubrunfaut, non content d'être tissé en Belgique, a donné de nombreux cartons à la manufacture Four d'Aubusson : oiseaux ou papillons côtoient  une flore exotique aux couleurs acidulées, sur des fonds bleu nuit.
      Bibliographie : Cat. expo. Dubrunfaut et la renaissance de la tapisserie, tableaux, dessins, peintures, Musée des Beaux-Arts de Mons, 1982-1983
  • Rives

       
    Tapisserie d'Aubusson tissée par l'atelier Goubely. Avec son bolduc. Circa 1955.
          L’Œuvre de Lurçat est immense : c’est toutefois son rôle dans la rénovation de l’art de la tapisserie qui lui vaut d’être passé à la postérité. Dès 1917, il commence par des œuvres au canevas, puis, dans les années 20 et 30, il travaillera avec Marie Cuttoli. Sa première collaboration avec les Gobelins date de 1937, alors qu’il découvre simultanément la tenture de l’Apocalypse d’Angers qui l’incite définitivement à se consacrer à la tapisserie. Il abordera les questions techniques d’abord avec François Tabard, puis à l’occasion de son installation à Aubusson pendant la guerre, il définira son système : gros point, tons comptés, cartons dessinés numérotés. Une production gigantesque commence alors (plus de 1000 cartons), amplifiée par la volonté d‘entraîner ses amis peintres,  la création de l’A.P.C.T. (Association des Peintres-Cartonniers de Tapisserie) et  la collaboration avec la galerie La Demeure et Denise Majorel, puis par son rôle d’inlassable propagateur du médium à travers le Monde.   Son œuvre tissée témoigne d’un art d’imagier spécifiquement décoratif, dans une iconographie symbolique très personnelle, cosmogonique (soleil, planètes, zodiaque, 4 éléments…), végétale stylisée, animale (boucs, coqs, papillons, chimères…), se détachent sur un fond sans perspective (volontairement éloigné de la peinture), et destinée, dans ses cartons les plus ambitieux, à faire partager une vision à la fois poétique (il émaille d’ailleurs parfois ces tapisseries de citations) et philosophique (les grands thèmes sont abordés dès la guerre : la liberté, la résistance, la fraternité, la vérité… ) et dont le point culminant sera le « Chant du Monde » ( Musée Jean Lurçat, ancien hôpital Saint-Jean, Angers) , inachevé à sa mort.   Motifs foisonnants, végétaux et poissons, se répondent, mais dans une inversion typique de Lurçat, avec l’élément aquatique au-dessus des rives.     Bibliographie : Tapisseries de Jean Lurçat 1939-1957, Pierre Vorms Editeur, 1957 Cat. Expo. Lurçat, 10 ans après, Musée d'Art moderne de la ville de Paris, 1976 Cat. Expo. Les domaines de Jean Lurçat, Angers, Musée Jean Lurçat et de la tapisserie contemporaine, 1986 Colloque Jean Lurçat et la renaissance de la tapisserie à Aubusson, Aubusson, Musée départemental de la Tapisserie, 1992 Cat. Expo. Dialogues avec Lurçat, Musées de Basse-Normandie, 1992 Cat. Expo. Jean Lurçat, Donation Simone Lurçat, Académie des Beaux-Arts, 2004 Gérard Denizeau, Jean Lurçat, Liénart, 2013 Cat. Expo. Jean Lurçat au seul bruit du soleil, Paris, galerie des Gobelins, 2016
  • Vendémiaire

       
    Tapisserie tissée par Coffinet pour Ami de la Paix. Circa 1945.
          L’histoire est connue : à la suite de la commande des « 4 parties du Monde » destinées à être tissées aux Gobelins, Dubreuil est l’un des 3 artistes, avec Gromaire et Lurçat, à avoir été envoyés par Guiillaume Janneau, administrateur des Manufactures Nationales, à Aubusson fin 1939, pour rénover la production de tapisserie locale (avec la commande d’une tenture sur le thème des Jardins). S’il partage les conceptions de Lurçat sur l’influence que doit produire la tapisserie médiévale pour revitaliser le médium, ses cartons, foisonnants et résolument naturalistes (sans l’onirisme d’un Coutaud par exemple), l’éloignent de son confrère, au profit d’une proximité avec l'oeuvre de Maingonnat.   Notre tapisserie témoigne de la collaboration de Dubreuil avec l’A.R.T. (atelier de rénovation de la tapisserie) d’Antoine Behna (dont Janneau, en discrédit pour son rôle joué pendant la Guerre, était le conseiller technique). Le registre, allégorique, témoigne du classicisme de Dubreuil , entre nus académiques et natures mortes reflets de l’Histoire de la Peinture. Cet atelier a tissé à la fois en haute et en basse lisse : le catalogue de vente de 1990 incluait un exemplaire tissé dans chacune des techniques.   Bibliographie : G. Janneau, A. Behna, Tapisseries de notre temps, 1950, ill. n°64 Catalogue Vente Millon-Robert, 3.10.1990, n°29-29, 64
  • Ls chouettes

       
    Tapisserie tissée par la manufacture de Wit. Circa 1960.  
      Edmond Dubrunfaut peut-être considéré comme le grand rénovateur de la tapisserie belge au XXe siècle. Il  fonde un atelier de tissage à Tournai dès1942, puis crée en 1947 le  Centre de Rénovation de la Tapisserie de Tournai . Il fournira pour différents ateliers belges (Chaudoir, de Wit,...) de nombreux cartons destinés notamment à orner les ambassades belges à travers le Monde. Par ailleurs, Dubrunfaut,  de 1947 à 1978, enseigne l’art monumental à l’Académie des Beaux-Arts de Mons, puis,  en 1979, participe à la création de la Fondation de la tapisserie, des arts du tissu et des arts muraux de Tournai, véritable conservatoire de la tapisserie en Wallonie. Son style, figuratif, usant de forts contrastes de couleurs souvent, est très inspiré par les animaux et la nature (comme Perrot par exemple, l'artiste a un fort tropisme pour l'ornithologie).   A partir de 1955 ,et tout au long des années 60, la manufacture de Wit tissa un nombre considérable de tapisseries d’après Dubrunfaut, la figure humaine laissant bientôt place à des sujets floraux, et, surtout, d’oiseaux.
     
    Bibliographie : Cat. Expo. Dubrunfaut et la renaissance de la tapisserie, tableaux, dessins, peintures, Musée des Beaux-Arts de Mons, 1982-1983.
  • Les enfants

     
     
    Tapisserie d'Aubusson tissée par l’atelier Four. Avec son bolduc illisible, n°EA1. Circa 1980.     Toffoli s’est beaucoup consacré à la tapisserie avec la manufacture Robert Four, à partir de 1976, réalisant des centaines de cartons. On  y retrouve  les transparences post-cubistes propres au peintre, ainsi que ses sujets. En effet, la tapisserie de Toffoli ne se démarque pas de sa peinture : peintre-voyageur,  il illustre dans notre carton des enfants jouant observés dans une rue de l'autre côté de la planète.  
  • Le luth et le chandelier

      Tapisserie d'Aubusson tissée par l'atelier Hamot. Avec son bolduc signé de l'artiste, n°2/8. Circa 1955.     Jean Picart le Doux est l'un des grands animateurs du renouveau de la tapisserie. Ses débuts dans le domaine datent de 1943 : il réalise alors des cartons pour le paquebot "la Marseillaise". Proche de Lurçat, dont il épouse les théories (tons limités, cartons numérotés,...), il est membre fondateur  de l'A.P.C.T.(Association des Peintres-cartonniers de Tapisserie), et bientôt professeur à l'Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs. L'Etat lui commande de nombreux cartons tissés pour la plupart à Aubusson, pour certains aux Gobelins : les plus spectaculaires le seront pour l'Université de Caen, le Théâtre du Mans, le Paquebot France ou la Préfecture de la Creuse,.... Si les conceptions de Picart le Doux  sont proches de celles de Lurçat, ses sources d'inspiration, ses thématiques, le sont aussi,  mais dans un registre plus décoratif que symbolique, où se côtoient les astres (le soleil, la lune, les étoiles...), les éléments, la nature (le blé, la vigne, les poissons, les oiseaux...), l'homme, les textes,....     Dans notre carton (étrangement absent du livre de Bruzeau), l'accent est mis par le titre sur le chandelier, mais on retrouve un aspect du répertoire formel propre à l'artiste, reflet d'un âge d'or idéal, avec la viole de gambe et les papillons. Avec ces motifs et son fond rouge, la tapisserie est très proche du "Damier" de 1955 (Bruzeau n°68).     Bibliographie : Marthe Belle-Joufray, Jean Picart le Doux, Publications filmées d’art et d’histoire, 1966 Maurice Bruzeau, Jean Picart le Doux, Murs de soleil, Editions Cercle d’art, 1972 Cat. Exp. Jean Picart le Doux, tapisseries, Musée de Saint-Denis, 1976 Cat. Exp. Jean Picart le Doux, Musée de la Poste, 1980              
  • Le jardin d'amour

     
    Tapisserie, probablement d'Aubusson. 1947.     Lurçat sollicite Saint-Saëns, d’abord fresquiste, dès 1940. Et, pendant la guerre, celui-ci produit ses premiers chefs d’oeuvre allégoriques, tapisseries d’indignation, de combat, de résistance : “les Vierges folles”, “Thésée et le Minotaure”. A l’issue de la guerre, tout naturellement, il rejoint Lurçat dont il partage les convictions (sur le carton numéroté et les tons comptés,  sur l’écriture spécifique que requiert la tapisserie,…) au sein de l’A.P.C.T. (Association des Peintres-cartonniers de Tapisserie). Son univers, où la figure humaine, étirée, allongée,  tient une place considérable (comparée notamment à la place qu’elle occupe chez ses confrères Lurçat, ou Picart le Doux),  tourne autours de thèmes traditionnels : la femme, la Commedia dell’arte, les mythes grecs,…, sublimés par l’éclat des coloris et la simplification de la mise en page. Il évoluera ensuite, dans les années 60 vers des cartons plus lyriques, presque abstraits, où dominent éléments et forces cosmiques.     "Le jardin d'amour", allégorie évocatrice du Paradis terrestre parfois illustrée au Moyen-âge et à la Renaissance témoigne des références classiques de Saint-Saëns qui, la même année, concevra "Orphée" ou "la Comédie italienne" : théâtre, mythes antiques ou références bibliques (on pense aussi  aux "Vierges folles") sont alors des sources d'inspiration omniprésentes.     Bibliographie : Cat. Expo. Saint-Saëns, oeuvre tissé, Aubusson, Musée départemental de la Tapisserie, 1987 Cat. Expo. Marc Saint-Saëns, tapisseries, 1935-1979, Angers, Musée Jean Lurçat et de la Tapisserie Contemporaine, 1997-1998    
  • Les grands pins

       
    Tapisserie d’Aubusson tissée dans les ateliers Pinton pour la galerie Verrière. Avec son bolduc, n°1/1. Circa 1965.
                Attiré par les grandes surfaces, sous l'influence d'Untersteller à l'Ecole des Beaux-Arts, Hilaire a éxécuté de nombreuses peintures murales. Logiquement, il a réalisé, à partir de 1949, en même temps que de nombreux artistes, stimulés par Lurçat (il fera partie à ses côtés de l'A.P.C.T., Association des Peintres-Cartonniers de Tapisserie), de nombreux cartons (quelques dizaines), dont certains ont  été tissés à Beauvais ou aux Gobelins.   On retrouve ici l'un des leitmotiv de l'artiste dans ses cartons de tapisserie : retranscrire le passage de la lumière dans les frondaisons d'une forêt, qu'on retrouve par e.xemple dans "Soleil dans les arbres" (mais c'était déjà le sujet de "Forêt de France pour le paquebot France). Ici, la gamme chromatique resserrée donne un aspect "vitrail" très affirmé, cet art dont il multipliera les réalisations, dans les églises de Moselle notamment.       Bibliographie : Cat. Expo., Hilaire, oeuvre tissé, galerie Verrière, 1970 Cat. Expo. Hilaire, du trait à la lumière,  Musée Départemental Georges de la Tour à Vic-sur-Seille, 2010.  
  • Pampa

     
     
    Tapisserie d’Aubusson tissée par l'atelier Four. Avec son bolduc,n°5/6. Circa 1990.
        Si elle se revendique surtout comme sculptrice, Hedva Ser a aussi conçu quelques cartons tissés chez Four à Aubusson, qui évoquent des paysages atmosphériques (il y a aussi « Esterel », « Sinaï », « Océan »…), où nuages, reflets, ondes, dunes… sont restitués par des effets de matières  et de grosseur de points.  
  • Le Hibou

       
    Tapisserie d’Aubusson tissée par l'atelier Avignon. Avec son bolduc signé de l'ayant-droit de l'artiste. 1959.
        Elie Maingonnat a dirigé l'Ecole Nationale des Arts Décoratifs d'Aubusson de 1930 à 1958, où il a succédé à Marius Martin (qui déjà préconisait la limitation des couleurs et l'emploi des hachures), dont il fut l'élève. En plus de ses responsabilités, Maingonnat s'adonne lui-même à la création de cartons : de denses motifs végétaux animés de quelques animaux, témoignage de la flore et de la faune limousine, revivifient le thème traditionnel des verdures des XVIIe-XVIIIe siècles.   Notre carton est typique de l'oeuvre de Maingonnat : la faune et la flore locales, comme en symbiose,  sont illustrées dans une gamme réduite de couleurs automnales.     Bibliographie : Cat. Expo. Elie Maingonnat, Aubusson, Musée départemental de la Tapisserie, 1986-1987
  • Gerbe

       
    Tapisserie d’Aubusson tissée par l’atelier Legoueix. N°4/6. 1985.
     
     
      C’est en 1953 que Jean Picart le Doux offre à Chaye de devenir son assistant et l’encourage à créer des cartons de tapisserie : il réalisera alors de nombreux cartons bucoliques, mais aussi des vues de Normandie (Mont Saint Michel, Honfleur, régates,…), dont il est originaire.     Ces compositions « à vol d’oiseau » sont caractéristiques de l’artiste ; ici, les champs survolés, très estival paysage géométrisé, sont, par effet de loupe (ou de métaphore), associés aux plantes (blé, maïs,…) qui les composent.     Bibliographie : Simon Chaye tapisseries contemporaines, Editions Librairie des musées, 2014, ill. p.80
  • Faisan

     
    Tapisserie d’Aubusson tissée par l'atelier Pinton. Avec son bolduc signé. Circa 1960.
          Perrot commence son oeuvre de cartonnier à l’issue de la guerre, réalisant près de 500 cartons, avec de nombreuses commandes de l’Etat, la plupart tissées à Aubusson. Son style éminemment décoratif et chatoyant est très caractéristique :  un foisonnement de papillons ou d’oiseaux, le plus souvent, se détache sur un fond végétal, dans le goût des tapisseries mille-fleurs (dont s’inspirera aussi Dom Robert).   Sujet ornithologique, foisonnement des motifs inspiré des mille-fleurs médiévales, fond uni en aplat (en l’occurrence le fameux « bleu Perrot » comme le nommait les ateliers Pinton, utilisé de façon récurrente) font de notre carton un modèle exemplaire de l’art de Perrot à partir des années 60.   Bibliographie : Tapisserie, dessins, peintures, gravures de René Perrot, Dessein et Tolra, 1982 Cat. Expo. René Perrot, mon pauvre cœur est un hibou, Aubusson, Cité de la Tapisserie, 2023
     
  • Fleurs

     
    Tapisserie tissée au CRECIT. Avec son bolduc. 1999.  
     
    Edmond Dubrunfaut peut-être considéré comme le grand rénovateur de la tapisserie belge au XXe siècle. Il  fonde un atelier de tissage à Tournai dès 1942, puis crée en 1947 le  Centre de Rénovation de la Tapisserie de Tournai . Il fournira pour différents ateliers belges (Chaudoir, de Wit,...) de nombreux cartons destinés notamment à orner les ambassades belges à travers le Monde. Par ailleurs, Dubrunfaut,  de 1947 à 1978, enseigne l’art monumental à l’Académie des Beaux-Arts de Mons, puis,  en 1979, participe à la création de la Fondation de la tapisserie, des arts du tissu et des arts muraux de Tournai, véritable conservatoire de la tapisserie en Wallonie. Son style, figuratif, usant de forts contrastes de couleurs souvent, est très inspiré par les animaux et la nature (comme Perrot par exemple, l'artiste a un fort tropisme pour l'ornithologie).   Tapisserie tardive de Dubrunfaut, à la veine décorative toujours renouvelée, tissée au CRECIT à Tournai, où l’artiste a donné de nombreux cartons à tisser.     Bibliography : Exhibition catalogue Dubrunfaut et la renaissance de la tapisserie, tableaux, dessins, peintures, Musée des Beaux-Arts de Mons, 1982-1983.  
  • Les fruits d'or

       
    Tapisserie tissée à Aubusson par l’atelier Tabard. Avec son bolduc signé de l'artiste. Circa 1965.
       
    Devenu peintre-cartonnier sur le tard, Henri Ilhe a néanmoins conçu, à partir de 1964, un œuvre tissé tout à fait considérable (plus de 120 cartons, tous tissés chez Tabard) au style aimable, fait d’oiseaux ou de papillons s’ébattant dans des arbustes aux branches noueuses.   « Les fruits d'or » est, à cet égard, caractéristique de l’inspiration bucolique d’Ilhe.
  • Composition

     
    Tapisserie d'Aubusson tissée dans l’atelier Pinton. Avec son bolduc signé. Circa 1965.
     
     
    On ne sait que peu de choses sur l’artiste, mais elle a conçu plusieurs cartons, tissés dans les années 60 chez Tabard et Pinton.  
     
  • Chardons aux papillons blancs

       
    Tapisserie d'Aubusson tissée par l'atelier Caron. Avec son bolduc signé, n°EA. Circa 1970.
            Elie Grekoff, proche de l'esthétique de Lurçat, réalisera plus de 300 cartons jusqu’au début des années 80. On retrouve ici les formes acérées typiques de la tapisserie de l’immédiat après-guerre. A noter, l’amusant débordement du cadre-bordure.        
  • Sumatra

       
    Tapisserie d’Aubusson tissée par l'atelier Four. Avec son bolduc signé, n°EA. Circa 1960.
       
     
    Fumeron réalise ses premiers cartons (il en réalisera plus de 500) dès les années 40, en collaborant avec les ateliers Pinton, puis en recevant de nombreuses commandes de l'Etat, avant de participer à la décoration du paquebot "France". D'abord figuratif, et influencé par Lurçat, il évolue vers l'abstraction, avant de revenir vers une figuration colorée et réaliste à partir des années 80.   La touche d’exotisme revient épisodiquement chez Fumeron dans les années 60 : on pense à ses cartons « Osaka », « Samouraï » ou «la mousson ». Nulle évocation littérale pourtant : le cercle (Soleil ?) en partie obstrué reste un leitmotiv, quel que soit le titre.  
  • Sérénade à la lune

     
    Tapisserie d’Aubusson tissée par l'atelier Braquenié. N°IV/VI. 1952.
     
    Initié à la tapisserie par Jean Picart le Doux, Poirier conçoit son premier carton en 1951 : il donnera une vingtaine de cartons dans les années 50, au point d’être considéré comme l’un des grands espoirs de la Tapisserie. Pourtant, à partir des années 60, il retourne à la Peinture.   « Sérénade à la lune » est à l’origine un carton de grandes dimensions (190 x 285 cm) commandé par Jacques Adnet en 1952. Notre tapisserie reprend le côté gauche de la composition, diminué en hauteur, et inversé, et la lune en est absente. Cette fragmentation répond aux besoins d’une clientèle avide de petits formats.     Bibliographie : J. Cassou, M. Damain, R. Moutard-Uldry, la tapisserie française et les peintres cartonniers, Tel, 1957, reproduit p.182
  • Paysage au flamboyant

     
    Tapisserie d’Aubusson tissée par l'atelier Jean Laurent. N°6/6. Circa 1990.
     
    A l’instar de Toffoli, Raymond Poulet a parcouru le Monde, et ses voyages lui ont servi de thèmes d’inspiration.  
  • Le clown

     
     
    Tapisserie d’Aubusson tissée par l'atelier Hecquet. Avec son bolduc signé, n°1/1. 1974.
          Surtout connu pour ses compositions liées au thème du cirque (son thème de prédilection, toutes techniques confondues : une figure d’acrobate sculptée orne l’espace public à Aubusson), Cinquin, aubussonnais d’adoption, et professeur jusqu’à sa fermeture à l’Ecole Nationale d’Art Décoratif d’Aubusson, était (il est décédé en 2019) l’un des derniers jalons à avoir cotoyé les protagonistes de la Renaissance de la Tapisserie.
     
       
  • Composition

       
    Tapisserie d'Aubusson tissée par l’atelier Henry. Avec son bolduc signé, n°1/1. 1984.
        Comme d'autres sculpteurs (Gilioli, Adam, Ubac...), Hairabédian s'est adonné à la tapisserie (son atelier a été situé en Creuse de 1975 à 1985). A défaut de volume, sa spectaculaire composition joue sur les tissages, le creusement de l'espace avec la chaîne vierge..., procédés de la "Nouvelle Tapisserie", à l'exception de la tridimensionnalité.
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