Toutes les tapisseries

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  • La chèvre

        Tapisserie d'Aubusson tissée par l'atelier Picaud. Avec son bolduc signé, n°1/6. Circa 1980.     Jean Picart le Doux est l'un des grands animateurs du renouveau de la tapisserie. Ses débuts dans le domaine datent de 1943 : il réalise alors des cartons pour le paquebot "la Marseillaise". Proche de Lurçat, dont il épouse les théories (tons limités, cartons numérotés,...), il est membre fondateur  de l'A.P.C.T.(Association des Peintres-cartonniers de Tapisserie), et bientôt professeur à l'Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs. L'Etat lui commande de nombreux cartons tissés pour la plupart à Aubusson, pour certains aux Gobelins : les plus spectaculaires le seront pour l'Université de Caen, le Théâtre du Mans, le Paquebot France ou la Préfecture de la Creuse,.... Si les conceptions de Picart le Doux  sont proches de celles de Lurçat, ses sources d'inspiration, ses thématiques, le sont aussi,  mais dans un registre plus décoratif que symbolique, où se côtoient les astres (le soleil, la lune, les étoiles...), les éléments, la nature (le blé, la vigne, les poissons, les oiseaux...), l'homme, les textes,....   "La chèvre" (qui a tout d'un lama) est caractéristique des derniers petits cartons de l'artiste, à motif unique, proche de l'évocation des signes du Zodiaque.     Bibliographie : Marthe Belle-Joufray, Jean Picart le Doux, Publications filmées d’art et d’histoire, 1966 Maurice Bruzeau, Jean Picart le Doux, Murs de soleil, Editions Cercle d'art, 1972 Cat. Exp. Jean Picart le Doux, tapisseries, Musée de Saint-Denis, 1976 Cat. Exp. Jean Picart le Doux, Musée de la Poste, 1980          
  • Le grand-duc

       
    Tapisserie d'Aubusson tissée par l'atelier Tabard. Avec son bolduc. Circa 1950.
            L’Œuvre de Lurçat est immense : c’est toutefois son rôle dans la rénovation de l’art de la tapisserie qui lui vaut d’être passé à la postérité. Dès 1917, il commence par des œuvres au canevas, puis, dans les années 20 et 30, il travaillera avec Marie Cuttoli. Sa première collaboration avec les Gobelins date de 1937, alors qu’il découvre simultanément la tenture de l’Apocalypse d’Angers qui l’incite définitivement à se consacrer à la tapisserie. Il abordera les questions techniques d’abord avec François Tabard, puis à l’occasion de son installation à Aubusson pendant la guerre, il définira son système : gros point, tons comptés, cartons dessinés numérotés. Une production gigantesque commence alors (plus de 1000 cartons), amplifiée par la volonté d‘entraîner ses amis peintres,  la création de l’A.P.C.T. (Association des Peintres-Cartonniers de Tapisserie) et  la collaboration avec la galerie La Demeure et Denise Majorel, puis par son rôle d’inlassable propagateur du médium à travers le Monde. Son œuvre tissée témoigne d’un art d’imagier spécifiquement décoratif, dans une iconographie symbolique très personnelle, cosmogonique (soleil, planètes, zodiaque, 4 éléments…), végétale stylisée, animale (boucs, coqs, papillons, chimères…), se détachent sur un fond sans perspective (volontairement éloigné de la peinture), et destinée, dans ses cartons les plus ambitieux, à faire partager une vision à la fois poétique (il émaille d’ailleurs parfois ces tapisseries de citations) et philosophique (les grands thèmes sont abordés dès la guerre : la liberté, la résistance, la fraternité, la vérité… ) et dont le point culminant sera le « Chant du Monde » ( Musée Jean Lurçat, ancien hôpital Saint-Jean, Angers) , inachevé à sa mort.   Les représentations naturalistes des animaux sont inhabituelles chez Lurçat (on pense plutôt à Maingonnat). Mais les fonds colorés en aplats segmentent et distinguent les différentes espèces, dans un cloisonnement contrastant caractéristique de l’artiste.     Bibliographie : Tapisseries de Jean Lurçat 1939-1957, Pierre Vorms Editeur, 1957 Cat. Expo. Lurçat, 10 ans après, Musée d'Art moderne de la ville de Paris, 1976 Cat. Expo. Les domaines de Jean Lurçat, Angers, Musée Jean Lurçat et de la tapisserie contemporaine, 1986 Colloque Jean Lurçat et la renaissance de la tapisserie à Aubusson, Aubusson, Musée départemental de la Tapisserie, 1992 Cat. Expo. Dialogues avec Lurçat, Musées de Basse-Normandie, 1992 Cat. Expo. Jean Lurçat, Donation Simone Lurçat, Académie des Beaux-Arts, 2004 Gérard Denizeau, Jean Lurçat, Liénart, 2013 Cat. Expo. Jean Lurçat au seul bruit du soleil, Paris, galerie des Gobelins, 2016  
  • Byzance

     
     
    Tapisserie d'Aubusson tissée par l’atelier Four. Avec son bolduc, n°3/6. Circa 1980.     Toffoli s'est beaucoup consacré à la tapisserie avec la manufacture Robert Four, à partir de 1976, réalisant des centaines de cartons. On  y retrouve  les transparences post-cubistes propres au peintre, ainsi que ses sujets. En effet, la tapisserie de Toffoli ne se démarque pas de sa peinture : Sainte-Sophie et le Bosphore garantissent le voyage.  
  • Procyon

       
     
    Tapisserie d’Aubusson tissée par l’atelier Legoueix. Avec son bolduc signé, n°3/4. 1968.
           
    Membre de l'A.P.C.T. (Association des Peintres-Cartonniers de Tapisserie), Wogensky est un des nombreux artistes qui se consacreront à la tapisserie à la suite de Lurçat, dans l'immédiat après-guerre. D'abord influencé par celui-ci, l'oeuvre de Wogensky (159 cartons d'après le catalogue d'exposition de 1989) évolue ensuite ensuite dans les années 60 vers une abstraction lyrique pas toujours complètement assumée, des thèmes cosmiques-astronomiques aux formes d'oiseaux décomposées et en mouvement, vers des cartons plus épurés et moins denses. S'il s'est toujours proclamé peintre, la réflexion de l'artiste sur la tapisserie est très aboutie : "Réaliser un carton mural.... c'est penser en fonction d'un espace qui ne nous appartient plus, par ses dimensions, son échelle, c'est aussi l'exigence d'un geste large qui transforme et accentue notre présence".   « Procyon » appartient à la veine « cosmique » de Wogensky (son titre même en fait foi), qui court tout au long des années 60, et dont « Cosmos » (1968, Université de Strasbourg), et « Galaxie » (1970, Sénat, palais du Luxembourg) seront les points d’orgue. Chinés (omniprésents) et aplats y cohabitent en accords de couleurs tout en nuances, dans un monde curieux, inconnu, aussi proche de très petites cellules vues au microscope, que de l’infiniment grand. Une tapisserie identique est conservée au Musée Jean Lurçat et de la Tapisserie Contemporaine, à Angers.
       
    Bibliographie : Cat. Expo. Robert Wogensky, l'oeuvre tissé, Aubusson, Musée départemental de la tapisserie, 1989 Cat. Expo. Robert Wogensky, Angers, Musée Jean Lurçat et de la Tapisserie Contemporaine, 1989 Cat. Expo. Tissages d’ateliers, tissages d’artistes, 10 ans d’enrichissement des Collections, Angers, Musée Jean Lurçat et de la Tapisserie Contemporaine, 2004, reproduit p.101 Cat. Expo. Collections ! Collections !, Angers, Musée Jean Lurçat et de la Tapisserie Contemporaine, 2019-2020, reproduit p.11
     
  • Algues en profondeurs

       
    Tapisserie d'Aubusson tissée par l’atelier Pinton. Avec son bolduc signé de l’artiste, n°1/6. Circa 1960.
          Matégot, d'abord décorateur, puis créateur d'objets et de mobilier (activité à laquelle il renonce en 1959),  rencontre François Tabard en 1945, et lui donne ses premiers cartons, figuratifs d'abord, puis bientôt abstraits, dès les années 50. Il devient membre de l'A.P.C.T. (Association des Peintres-Cartonniers de Tapisserie) en 1949, participe à de multiples expositions internationales (Matégot, comme Lurçat avant lui, sera un infatigable militant de la tapisserie), répond à de nombreuses commandes publiques, parfois monumentales ("Rouen", 85 m2 pour la préfecture de Seine-Maritime, mais aussi tapisseries pour Orly, pour la Maison de la Radio, pour le FMI...)  et réalise pas moins de 629 cartons jusque dans les années 70. En 1990 est inaugurée la fondation Matégot pour la tapisserie contemporaine à Bethesda, aux Etats-Unis. Matégot a fait partie, avec d'autres artistes comme Wogensky, Tourlière ou Prassinos, de ceux qui orienteront résolument la laine vers l'abstraction, lyrique d'abord, géométrique dans les années 70, en exploitant différents aspects techniques du métier : dégradés, battages, piqués, pointillés...   La gamme chromatique « camouflage » annonce les cartons ultérieurs de l’artiste mais le traitement lyrique entre ombres et lumières reste caractéristique du milieu des années 60 : si le sujet (les fonds marins) est rare, on retrouve les habituels effets de transparence rendus par de subtils dégradés dans une gamme chromatique limitée.     Bibliographie : Waldemar Georges, Mathieu Matégot, numéro spécial Prisme des Arts, 1957 Cat. Exp. Matégot, Angers, Musée Jean Lurçat et de la Tapisserie Contemporaine, 1990-1991 Patrick Favardin, Mathieu Matégot, Editions Norma, 2014
     
  • Papillon

       
    Tapisserie d'Aubusson tissée par la manufacture Four. N°3/6. Circa 1970.  
    Edmond Dubrunfaut peut-être considéré comme le grand rénovateur de la tapisserie belge au XXe siècle. Il  fonde un atelier de tissage à Tournai dès1942, puis crée en 1947 le  Centre de Rénovation de la Tapisserie de Tournai . Il fournira pour différents ateliers belges (Chaudoir, de Wit,...) de nombreux cartons destinés notamment à orner les ambassades belges à travers le Monde. Par ailleurs, Dubrunfaut,  de 1947 à 1978, enseigne l’art monumental à l’Académie des Beaux-Arts de Mons, puis,  en 1979, participe à la création de la Fondation de la tapisserie, des arts du tissu et des arts muraux de Tournai, véritable conservatoire de la tapisserie en Wallonie. Son style, figuratif, usant de forts contrastes de couleurs souvent, est très inspiré par les animaux et la nature (comme Perrot par exemple, l'artiste a un fort tropisme pour l'ornithologie). Dubrunfaut, non content d'être tissé en Belgique, a donné de nombreux cartons à la manufacture Four d'Aubusson : oiseaux ou papillons côtoient  une flore exotique aux couleurs acidulées, sur des fonds bleu nuit.
      Bibliographie : Cat. expo. Dubrunfaut et la renaissance de la tapisserie, tableaux, dessins, peintures, Musée des Beaux-Arts de Mons, 1982-1983
  • Rives

       
    Tapisserie d'Aubusson tissée par l'atelier Goubely. Avec son bolduc. Circa 1955.
          L’Œuvre de Lurçat est immense : c’est toutefois son rôle dans la rénovation de l’art de la tapisserie qui lui vaut d’être passé à la postérité. Dès 1917, il commence par des œuvres au canevas, puis, dans les années 20 et 30, il travaillera avec Marie Cuttoli. Sa première collaboration avec les Gobelins date de 1937, alors qu’il découvre simultanément la tenture de l’Apocalypse d’Angers qui l’incite définitivement à se consacrer à la tapisserie. Il abordera les questions techniques d’abord avec François Tabard, puis à l’occasion de son installation à Aubusson pendant la guerre, il définira son système : gros point, tons comptés, cartons dessinés numérotés. Une production gigantesque commence alors (plus de 1000 cartons), amplifiée par la volonté d‘entraîner ses amis peintres,  la création de l’A.P.C.T. (Association des Peintres-Cartonniers de Tapisserie) et  la collaboration avec la galerie La Demeure et Denise Majorel, puis par son rôle d’inlassable propagateur du médium à travers le Monde.   Son œuvre tissée témoigne d’un art d’imagier spécifiquement décoratif, dans une iconographie symbolique très personnelle, cosmogonique (soleil, planètes, zodiaque, 4 éléments…), végétale stylisée, animale (boucs, coqs, papillons, chimères…), se détachent sur un fond sans perspective (volontairement éloigné de la peinture), et destinée, dans ses cartons les plus ambitieux, à faire partager une vision à la fois poétique (il émaille d’ailleurs parfois ces tapisseries de citations) et philosophique (les grands thèmes sont abordés dès la guerre : la liberté, la résistance, la fraternité, la vérité… ) et dont le point culminant sera le « Chant du Monde » ( Musée Jean Lurçat, ancien hôpital Saint-Jean, Angers) , inachevé à sa mort.   Motifs foisonnants, végétaux et poissons, se répondent, mais dans une inversion typique de Lurçat, avec l’élément aquatique au-dessus des rives.     Bibliographie : Tapisseries de Jean Lurçat 1939-1957, Pierre Vorms Editeur, 1957 Cat. Expo. Lurçat, 10 ans après, Musée d'Art moderne de la ville de Paris, 1976 Cat. Expo. Les domaines de Jean Lurçat, Angers, Musée Jean Lurçat et de la tapisserie contemporaine, 1986 Colloque Jean Lurçat et la renaissance de la tapisserie à Aubusson, Aubusson, Musée départemental de la Tapisserie, 1992 Cat. Expo. Dialogues avec Lurçat, Musées de Basse-Normandie, 1992 Cat. Expo. Jean Lurçat, Donation Simone Lurçat, Académie des Beaux-Arts, 2004 Gérard Denizeau, Jean Lurçat, Liénart, 2013 Cat. Expo. Jean Lurçat au seul bruit du soleil, Paris, galerie des Gobelins, 2016
  • Hautes brandes

       
    Tapisserie d’Aubusson tissée dans l'atelier Four. Avec son bolduc, n°EA1. Circa 1980.
          Ancien élève de l’ENAD d’Aubusson, Lartigaud conçoit son premier carton en 1968. Il en a créé depuis des centaines, surtout tissés par la Manufacture Four : leur vocation décorative hésite souvent entre abstraction et figuration.    
     
     
       
  • La vérité cruelle d'un ancien jeu

       
    Tapisserie d’Aubusson tissée dans les ateliers Pinton. Avec son bolduc. 1970.
        Surtout connu comme graveur (et d’ailleurs considéré comme l’un des plus importants du XXe siècle), Pierre Courtin a conçu quelques cartons de tapisserie (dont l’une de 110 m² (!) est conservée au Bureau International du Travail à Genève), dont certains, comme le nôtre,  sont justement repris de ses gravures. On retrouve, dans notre pièce, l’esthétique très personnelle de l’artiste, faite d’étranges assemblages de formes géométriques, qui ne sont pas sans rappeler les motifs de certaines civilisations disparues (sud-américaines notamment). Etrange aussi est la gamme chromatique choisie ici par l’artiste, loin des forts contrastes de tons propres à ses confrères cartonniers.            
  • Vendémiaire

       
    Tapisserie tissée par Coffinet pour Ami de la Paix. Circa 1945.
          L’histoire est connue : à la suite de la commande des « 4 parties du Monde » destinées à être tissées aux Gobelins, Dubreuil est l’un des 3 artistes, avec Gromaire et Lurçat, à avoir été envoyés par Guiillaume Janneau, administrateur des Manufactures Nationales, à Aubusson fin 1939, pour rénover la production de tapisserie locale (avec la commande d’une tenture sur le thème des Jardins). S’il partage les conceptions de Lurçat sur l’influence que doit produire la tapisserie médiévale pour revitaliser le médium, ses cartons, foisonnants et résolument naturalistes (sans l’onirisme d’un Coutaud par exemple), l’éloignent de son confrère, au profit d’une proximité avec l'oeuvre de Maingonnat.   Notre tapisserie témoigne de la collaboration de Dubreuil avec l’A.R.T. (atelier de rénovation de la tapisserie) d’Antoine Behna (dont Janneau, en discrédit pour son rôle joué pendant la Guerre, était le conseiller technique). Le registre, allégorique, témoigne du classicisme de Dubreuil , entre nus académiques et natures mortes reflets de l’Histoire de la Peinture. Cet atelier a tissé à la fois en haute et en basse lisse : le catalogue de vente de 1990 incluait un exemplaire tissé dans chacune des techniques.   Bibliographie : G. Janneau, A. Behna, Tapisseries de notre temps, 1950, ill. n°64 Catalogue Vente Millon-Robert, 3.10.1990, n°29-29, 64

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